SOCIETE DES VOLONTAIRES


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

SOCIETE DES VOLONTAIRES
SOCIETE DES VOLONTAIRES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

2° REGIMENT DE DRAGONS 1944

Aller en bas

2° REGIMENT DE DRAGONS 1944 Empty 2° REGIMENT DE DRAGONS 1944

Message par william durand Ven 4 Déc - 14:42

2° RÉGIMENT DE DRAGONS 1944

Le plan de réarmement du 23 janvier 1944 comporte la constitution de plusieurs régiments de chasseurs de chars automoteurs. Quatre d'entre eux détachables selon les besoins auprès des divisions d'infanterie débarquent en France avec l'Armée B.
_ les 7° et 8°chasseurs d'Afrique arrivant d'Italie qui ont conservé leur organisation initiale (type n°1);
_ le Régiment colonial et le 2° dragons demeurés en AFN adaptés au nouveau système US (type n°2).
Le type N°2 diffère par l'affectation d'automitrailleuses et une réduction sensible de l'effectif. En ce qui concerne le 2° RD , la spécificité (comme pour le 7° RCA issu des Chantiers de jeunesse) réside aussi dans l'origine de ses cadres et de la troupe.
En juillet 1943 sous l'impulsion du colonel SCHLESSER il est envisagé de créer un second régiment de parachutistes avec des éléments venus de France via l'Espagne. Parmi eux sont attendus de nombreux anciens du 2° RD de l'armée de l'armistice auxquels Schlesser a fait jurer  de se rallier en toutes circonstances autour de lui. L'idée d'une unité de choc est abandonnée mais pas celle de créer le régiment dont l’étendard a été ramené clandestinement de France par le capitaine de NEUCHEZE à bord du sous-marin Aréthuse.
Le 1° novembre il est décidé que le régiment de chasseurs de chars devant être mis sur pied par le 4° spahis tunisiens prendra l'appellation de 2° Régiment de dragons.
Le rappel est battu dans toute l'AFN et les mesures sont prises afin que les cadres et dragons ayant appartenu au régiment après le 25 juin 1940 et arrivés en AFN après le 8 novembre 1942 puissent rejoindre.Mais en janvier 1944, le tiers seulement de l'effectif théorique a été atteint et l'entrainement a débuté à Sfax avec du matériel de récupération. A la fin de ce mois le 2° RD est transféré à St Denis du Sig en Oranie pour y recevoir des 2° et 6° spahis algériens le complément de personnel disponible.
Pendant le mois de février, le régiment aux ordres du lieutenant colonel de SAUZEY reçoit du 2° RSA les français de l'EM, de l'EHR, de 'escadron de chars et d'un escadron de reconnaissance et du 6° RSA tous les indigènes et les français du 2° escadron de reconnaissance.
Le 16 avril sur la plage d'Arzew, le régiment est présenté solennellement à son étendard. Puis le 30, automitrailleuses, jeeps, half tracks et camions sont perçus à Casablanca et le 3 mai les premiers chars sont livrés à Oran.
Le 31 mai 1944, le général de LATTRE commandant l'Armée B passe le 2° RD en revue et le présente à son nouveau chef le lieutenant colonel DEMETZ venant de son EM. Il donne 2 mois au régiment pour sa mise sur pied.
Le 24 juin, les escadrons quittent St Denis pour Renan près d'Oran. Les derniers chars sont perçus.
Les évènements se précipitent. Du 14 au 17 aout les véhicules embarquent à Mers el Kébir sur des Liberty ships. Le 25 ils touchent terre à Fréjus tandis que le gros du personnel embarque pour rejoindre St Tropez. Le 31 le régiment est regroupé à Eguilles.
Le 2 septembre le Rhône est franchi puis c'est l'entrée à Montpellier. La remontée de la vallée du Rhône et les combats d'Autun. Le 12 la liaison est effectuée avec les troupes alliées venant de Normandie.
Le 18 septembre, le 2° RD passe en réserve d'armée, rejoint la région de Besançon avec en soutien la 8° RD issu de l'ORA du Cantal.
Le 9 octobre les deux régiments sont mis à la disposition de la division algérienne; la dure bataille des Vosges commence.

Situation du régiment le 15 aout 1944:
Chef de corps: lieutenant-colonel DEMETZ, blessé le 9 octobre 1944
Commandant en second:chef d'escadron LAMBERT, blessé le 11 octobre 1944
Chef d'escadron adjoint: chef d'escadron BALOTTE
Chef du service auto: chef d'escadron de BEAUMONT
Capitaine adjoint: sous-lieutenant CHRETIEN
Officier de liaison: aspirant COMBESCOT
Artillerie: sous-lieutenant TEYSSOT, tué le 9 septembre 1944
Officier de renseignement: chef d'escadron de NEUCHEZE, tué le 9 septembre 1944
Officier transmissions: lieutenant TAVERNIER, blessé le 12 octobre 1944
_Escadron de reconnaissance: capitaine BONDOUX. Effectif 5-16-111
Chefs de pelotons: lieutenant PETIT, sous-lieutenant FAURE, aspirant de BELLESCIZE , blessé le 9 octobre 1944
_Escadron Hors rang: capitaine de BEAULIEU. Effectif EM+EHR 13-23-106
Adjoint lieutenant de la MURE
Peloton des services: capitaine DELEUZE
Peloton approvisionnement: sous-lieutenant ROCCA
Peloton échelon: lieutenant FOUCHE
Peloton sanitaire: médecin capitaine MOURRA
_2° escadron antichars: capitaine HENNION. Effectif 4-20-113
Chefs de peloton: lieutenant BIOSSE DUPLAN, lieutennat PERRIER, lieutenant PEYRONNE blessé le 8 septembre 1944
_3° escadron antichars: capitaine POTTIER. Effectif 4-20-113
Chefs de peloton: lieutenant PERRIER BERNARD, lieutenant PUGA, aspirant ALITENSI blessé le 21 octobre 1944
_4° escadron antichars: capitaine BIGOT. Effectif 4-20-113
Chefs de peloton: lieutenant RAUGEL, lieutennat de DUFOURCQ, sous-lieutenant COLLIGNON

De l'Alsace à l'Autriche;
Le 9 octobre 1944, alors que la première bataille des Vosges bat son plein, le groupement DEMETZ constitué du 2° RD renforcé par le 8° RD FFI quitte la réserve générale d'armée pour la 3° DIA ou il relève le 7° RCA très éprouvé.
De la région de Villersexel il fait route sur Luxeuil en deux étapes, le 1° escadron en tête pour reconnaitre la zone de stationnement et jalonner l'itinéraire à partir de Lure. Puis à l'est de Remiremont les dragons prennent place dans le groupement blindé BOUJOUR constitué autour du 3°spahis algériens de reconnaissance, un escadron de TD ( tank destroyeur) étant détaché auprès du 3° RTA.

Les combats pour l'Alsace;
Sur le front de la Moselotte la progression en direction de La Bresse s’effectue par un temps épouvantable. La percée est un instant espéré mais le mauvais temps, les destructions et le mordant de l'ennemi freinent la progression. Le 31 octobre, les dragons relevés à leur tour par les chasseurs d'Afrique se regroupent au nord ouest de Luxeuil. Puis ils gagnent la zone du 1° CA afin de participer à l'offensive sur Belfort.
Alors que dans les Vosges les TD ont surtout agi en soutien direct des fantassins et des blindés, ils effectuent des tirs indirects au profit des éléments de la 2° division marocaine puis de la 9° DIC. Le 29 novembre la percée étant assurée sur Mulhouse le 2° RD mis à la disposition de la 1° DB se porte en réserve dans la région d'Altkirch.
Début décembre toujours renforcé par le 8° RD, il est chargé de maintenir le contact offensif sur la Doller et d'en interdire les points de passage entre Lutterbach et le pont d'Aspach. Sa mission s'achève le 14 décembre, ses escadrons étant répartis sur la zone prêts à renforcer de leurs feux les différentes artilleries divisionnaires du 1°CA ou apportant leur soutien aux unités d'infanterie ou blindés en difficulté. Ainsi le 24 janvier 1945, le 3° escadron passé aux ordres du 5° RCA de la 1° DB participe dans la matinée aux attaques de la cité Else à l'ouest de Mulhouse puis aux contre-attaques de l'après-midi. Un char reçoit un obus sur la tourelle brisant son appareil de pointage,un autre saute sur une mine. Installés pour la nuit dans la cité, les équipages reçoivent des missions de défense rapprochée pour la nuit. Le 26 le 2° peloton envoyé à la cité Langenzug perd un char incendié par 3 obus perforants de 88. Grace à un tir de fumigène les 3 autres chars restants peuvent se replier sur la cité Else. Le 27 un des pelotons attaqué à courte portée par des grenadiers allemands est dégagé par les Sherman et les zouaves. Pratiquement encerclé l'escadron est difficilement ravitaillé sous les tirs d'artillerie ennemis. Enfin à partir du 29 le 2° escadron assure la relève peloton par peloton.

La garde au Rhin;
Après la réduction de la poche de Colmar à laquelle le 4° escadron participe avec le 4° RSM, le régiment toujours accompagné du 8° RD se regroupe au sud de Mulhouse puis rejoint Masevaux. Cette période est mise à profit pour organiser un cours préparatoire à l'école de Cherchell et envoyer instructeurs et stagiaires à l'école des cadres de la 1° Armée à Rouffach.
Le 28 mars 1945, le 2° RD est mis à la disposition du 2° CA, instructeurs et stagiaires sont rappelés, rejoignent leurs escadrons cantonnés vers Brumath. Le 31 deux pelotons de TD appuient le franchissement sur la rive droite du Rhin des éléments de la 2° division marocaine à hauteur de Germersheim. Puis le 1er avril, le 4° escadron passe à son tour sur des portières du génie et soutient l'infanterie en détruisant les casemates de la ligne Siegfried s'opposant à sa progression. Le régiment franchit le 2 dans l'après-midi sur le pont de Mannheim avant d’être mis à la disposition de la 5° DB pour la prise de Karlsruhe.

Du Rhin au Danube;
Un premier combat violent se déroule le 3 avril à Weingarten. Puis les dragons pénètrent dans la cité grand-ducale avant d’être relevé par le 8° RCA et de rejoindre le 2° spahis algériens.
Les deux régiments constituent alors un groupement d'exploitation d'armée aux ordres du colonel LECOQ du 2° RSAR. Les deux formations blindées dans l'attente assurent la sécurité des arrières du 2° CA et les dragons découvrent le travail de sous-quartier: patrouilles dans les bois, recherche du renseignement auprès des prisonniers français libérés, récupération de matériel.
Le 14 avril, le groupement est dissous et le 2° RD repasse le Rhin à Germersheim et Maxau pour rejoindre Strasbourg et le 1° CA. Deux jours plus tard il participe avec l'étendard, 13 automitrailleuses et 16 chars aux cérémonies marquant l'entrée dans la capitale alsacienne du général de LATTRE. Puis dans la foulée le régiment repasse le Rhin à Seltz pour participer au verrouillage des débouchés de la Forêt Noire. Le 2° escadron entre déjà dans la composition du groupement LEBEL ou il retrouve le 8° RD associé au 1° RSAR et au 19° chasseurs à pied.. Ses chars participent aux combats d'Oberkirch puis pénètrent dans Freudenstal ou le rejoint le reste du régiment venu par Baden-Baden. Poursuivant leur marche vers l'est les escadrons combattent à Sankt Georgen, Donaueschingen, Aasen. Au cours des combats sur le Danube en aval de Donaueschingen ils capturent avec l'aide des tirailleurs du 6° RTM, 2585 allemands dont 24 officiers qui tentaient de franchir le Rhin vers le sud. Puis c’est Singen, Radolfzell, Constance ou le 29 avril le 2° RD est chargé du nettoyage de la presqu'ile du Schienerberg.
L'annonce de la cessation des hostilités parvient au PC du colonel le 7 mai à 13h.

L'occupation commence avec le 8°RD retrouvé et un groupement de choc par des missions de police et de sécurité autour de Constance.
Du 8 au 10 juillet, le régiment quitte Constance et par Bregenz gagne Innsbruck. Il va demeurer plus de 3 ans en Autriche avant de rejoindre Offenbourg en novembre 1948 et échanger ses TD contre des Pershing.
Les noms d'Autun 1944 et Forêt Noire 1945 sont rajoutés sur l'étendard.
Le 2° RD a perdu au cours de la campagne: 60 officiers, 35 sous-officiers, brigadiers ou dragons et capturé 4000 prisonniers.
william


Dernière édition par william durand le Mer 9 Déc - 13:26, édité 3 fois (Raison : complément le 9 décembre 2020)

william durand

Messages : 2449
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 80
Localisation : TREBES AUDE

lolo97500 aime ce message

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum