Le maquis français de Slovaquie

Auteur : Bernard EDINGER

« C’était la guerre des partisans. On tendait des embuscades aux Allemands avec notre seule

 arme anti-char, essayant de leur infliger le maximum de pertes avant de nous retirer car ils 

étaient beaucoup mieux armés et équipés que nous. C’était vraiment la course aux cerfs. » 

Roger Naël, un ouvrier parisien de 19 ans, avait été déporté en Slovaquie par le régime de 

Vichy et les Allemands, dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO).



Le maquis français de Slovaquie

En 1944, avec 

55 camarades, il s’évade pour rejoindre le maquis français de Slovaquie, créé par le capitaine 

Georges de Lannurien, un jeune officier de cavalerie, composé alors de 147 militaires français 

et belges, tous prisonniers évadés d’Allemagne. Refusant de voir la guerre se terminer sans 

combattre, ils se joignent aux partisans slovaques et se distinguent dans une guerre ouverte 

contre les soldats du Reich, de la fin août à la fin octobre. 

L’insurrection ayant été réprimée dans le sang, les Français se dispersent dans la montagne 

où ils survivent, par un froid glacial, jusqu’en mars 1945, pourchassés par les SS. Exfiltrés 

en Roumanie puis rapatriés en France par les Américains, ils laissent en terre slovaque 56 

des leurs, encore honorés là-bas, comme des héros. Le maquis français n’aura pas duré un an, 

mais il sera cité à l’ordre de l’armée.

Droits : Armée de Terre 2014

Na večnú slávu synom Francúzska  - "A la gloire éternelle des fils de la France“.




Sur la colline de „Zvonica“ près de Strecno, se dresse un monument du souvenir en forme d’obélisque dédié au partisans Français morts aux combats lors du Soulèvement national slovaque (fin août 1944). Le monument a été construit entre 1952-1956 et est fait de travertin blanc (roche calcaire présentant des cavités garnies de cristaux) de la région de Spis (Slovaquie de l’est). 24 partisans sont enterrés dans les cryptes sous le monument.
Chaque année à la fin du mois d’août, des cérémonies du souvenir ont lieu au pied du monument.


source : Ambassade de France à Bratislava et l'association vaheurope