médaille de bronze de sauvetage pour les aviateurs de l’EH «
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médaille de bronze de sauvetage pour les aviateurs de l’EH «
Cargo Luno : médaille de bronze de sauvetage pour les aviateurs de l’EH « Pyrénées »
Jeudi 5 mars 2015, deux militaires de l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/67 « Pyrénées » ont été récompensés lors de la cérémonie des couleurs sur la base aérienne 120 de Cazaux.
Le capitaine Benjamin et le sergent-chef Mathieu se sont vu décerner la médaille de bronze de sauvetage pour « actes de courage et de dévouement accomplis dans les eaux maritimes. »
Lors de cette cérémonie, deux des membres de l’équipage de l’hélicoptère de l’EH « Pyrénées » ont été décorés. Les quatre autres aviateurs de l’escadron, membres de l’équipage concerné, actuellement en mission, se verront remettre cette décoration dès leur retour.
Il y a un an... : retour sur un sauvetage de haut vol
Mercredi 5 février 2014, le cargo Luno; se trouve en difficulté au large des côtes basques, en raison de problèmes mécaniques, aggravés par des conditions météo extrêmes : les creux atteignent 10m au large du Cap Ferret et les prévisions au large d’Anglet sont pessimistes. Les onze membres d’équipage, ainsi que le pilote du port, sont menacés et doivent être évacués en urgence.
10h35 - Le centre national des opérations aériennes (CNOA) ordonne le décollage immédiat de l’équipage d’alerte du PUMA SAR (Search and rescue – recherche et sauvetage) de l’escadron d’hélicoptères (EH) « Pyrénées » de la base aérienne de Cazaux.
Quelques minutes après le décollage, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) annonce par radio à l’équipage de l’EH « Pyrénées » que la situation s’est très fortement dégradée. Le Luno, incapable de manœuvrer, vient de se briser en deux sur la digue de la commune d’Anglet. La survie du personnel du bord n’est plus qu’une question d’heures, peut-être de minutes…
Avant d’arriver sur zone, le Puma SAR est en mesure d’entendre les conversations radio des équipes qui sont déjà sur place. L’hélicoptère de la Gendarmerie nationale décrit une situation particulièrement difficile et périlleuse.
11h27 - Les gendarmes tentent à plusieurs reprises d’insérer des sauveteurs plongeurs par hélitreuillage mais décident finalement d’abandonner cette option.
Arrivé à la verticale du Luno, il semble clair pour l’équipage du « Pyrénées » que la survie des marins ne passe que par une délicate opération d’hélitreuillage. Le vent souffle à près de 100km/h, des vagues déferlantes de plus de 10m se brisent sur la poupe du navire en perdition. Un orage se rapproche dangereusement. Le temps presse… Un sauveteur plongeur quitte le Puma, suspendu au treuil de la machine. À tout instant, il peut être percuté, le câble peut s’entraver sur les armatures. À plusieurs reprises, les sauveteurs tentent de persuader les naufragés d’abandonner leur prise, en vain.
12h15 - Il se résout à interrompre la mission. Toutefois, pour sécuriser la descente du plongeur, il décide de mettre à contribution le pilote du port : celui-ci, à l’aide d’un bout guidé, permettrait au sauveteur plongeur d’atteindre la passerelle dans de meilleures conditions de sécurité.
13h00 - Le ciel est dégagé, le Puma est stabilisé au-dessus du Luno. Un sauveteur plongeur est hélitreuillé. L’exercice est périlleux. Le sauveteur est percuté par les structures du bateau mais il parvient sur le pont.
13h07 - Le premier des douze naufragés monte à bord du Puma. Dans son regard se mêlent le soulagement et l’effroi. Les 24 minutes qui suivent sont une course contre la montre pour permettre la récupération des onze naufragés restants. Les conditions de vent et de mer restent exceptionnellement périlleuses. Les gestes sont précis.
Aucun des six membres de l’équipage du « Pyrénées » ne trouve le moindre répit dans ce sauvetage d’une extrême difficulté : la gîte du navire, qui est entrechoqué par des déferlantes d’une dizaine de mètres d’une part et les énormes rocher de la digue d’autre part, est imprévisible et chaotique. Le Puma maintient une position qui permet la récupération de chaque personne en un temps record, et les treuillages s’enchaînent. 13h35 - Le capitaine du Luno quitte en dernier son navire. Le Puma se pose à proximité.
C’est un sauvetage périlleux mais réussi pour les six membres de l’équipage de l’EH « Pyrénées ».
Droits : © Armée de l'air
Jeudi 5 mars 2015, deux militaires de l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/67 « Pyrénées » ont été récompensés lors de la cérémonie des couleurs sur la base aérienne 120 de Cazaux.
Le capitaine Benjamin et le sergent-chef Mathieu se sont vu décerner la médaille de bronze de sauvetage pour « actes de courage et de dévouement accomplis dans les eaux maritimes. »
Lors de cette cérémonie, deux des membres de l’équipage de l’hélicoptère de l’EH « Pyrénées » ont été décorés. Les quatre autres aviateurs de l’escadron, membres de l’équipage concerné, actuellement en mission, se verront remettre cette décoration dès leur retour.
Il y a un an... : retour sur un sauvetage de haut vol
Mercredi 5 février 2014, le cargo Luno; se trouve en difficulté au large des côtes basques, en raison de problèmes mécaniques, aggravés par des conditions météo extrêmes : les creux atteignent 10m au large du Cap Ferret et les prévisions au large d’Anglet sont pessimistes. Les onze membres d’équipage, ainsi que le pilote du port, sont menacés et doivent être évacués en urgence.
10h35 - Le centre national des opérations aériennes (CNOA) ordonne le décollage immédiat de l’équipage d’alerte du PUMA SAR (Search and rescue – recherche et sauvetage) de l’escadron d’hélicoptères (EH) « Pyrénées » de la base aérienne de Cazaux.
Quelques minutes après le décollage, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) annonce par radio à l’équipage de l’EH « Pyrénées » que la situation s’est très fortement dégradée. Le Luno, incapable de manœuvrer, vient de se briser en deux sur la digue de la commune d’Anglet. La survie du personnel du bord n’est plus qu’une question d’heures, peut-être de minutes…
Avant d’arriver sur zone, le Puma SAR est en mesure d’entendre les conversations radio des équipes qui sont déjà sur place. L’hélicoptère de la Gendarmerie nationale décrit une situation particulièrement difficile et périlleuse.
11h27 - Les gendarmes tentent à plusieurs reprises d’insérer des sauveteurs plongeurs par hélitreuillage mais décident finalement d’abandonner cette option.
Arrivé à la verticale du Luno, il semble clair pour l’équipage du « Pyrénées » que la survie des marins ne passe que par une délicate opération d’hélitreuillage. Le vent souffle à près de 100km/h, des vagues déferlantes de plus de 10m se brisent sur la poupe du navire en perdition. Un orage se rapproche dangereusement. Le temps presse… Un sauveteur plongeur quitte le Puma, suspendu au treuil de la machine. À tout instant, il peut être percuté, le câble peut s’entraver sur les armatures. À plusieurs reprises, les sauveteurs tentent de persuader les naufragés d’abandonner leur prise, en vain.
12h15 - Il se résout à interrompre la mission. Toutefois, pour sécuriser la descente du plongeur, il décide de mettre à contribution le pilote du port : celui-ci, à l’aide d’un bout guidé, permettrait au sauveteur plongeur d’atteindre la passerelle dans de meilleures conditions de sécurité.
13h00 - Le ciel est dégagé, le Puma est stabilisé au-dessus du Luno. Un sauveteur plongeur est hélitreuillé. L’exercice est périlleux. Le sauveteur est percuté par les structures du bateau mais il parvient sur le pont.
13h07 - Le premier des douze naufragés monte à bord du Puma. Dans son regard se mêlent le soulagement et l’effroi. Les 24 minutes qui suivent sont une course contre la montre pour permettre la récupération des onze naufragés restants. Les conditions de vent et de mer restent exceptionnellement périlleuses. Les gestes sont précis.
Aucun des six membres de l’équipage du « Pyrénées » ne trouve le moindre répit dans ce sauvetage d’une extrême difficulté : la gîte du navire, qui est entrechoqué par des déferlantes d’une dizaine de mètres d’une part et les énormes rocher de la digue d’autre part, est imprévisible et chaotique. Le Puma maintient une position qui permet la récupération de chaque personne en un temps record, et les treuillages s’enchaînent. 13h35 - Le capitaine du Luno quitte en dernier son navire. Le Puma se pose à proximité.
C’est un sauvetage périlleux mais réussi pour les six membres de l’équipage de l’EH « Pyrénées ».
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