L'ARMEE B DEBARQUE EN PROVENCE
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L'ARMEE B DEBARQUE EN PROVENCE
AOUT 1944 -LE PREMIER ÉCHELON DE L’ARMÉE B DÉBARQUE EN PROVENCE
Le 13 juillet 1944 ,le schéma du débarquement sur les cotes de Provence est arrêté.Baptisé ANVIL ,l'opération prévoit un assaut entre Anthéor et Cavalaire puis la conquête d'une tête de pont par 3 divisions US renforcées d'un Combat Command de la 1° DB française.
Prévues en deuxième vague ,les 3DI et la DB française aux ordres du 2°CA doivent s'emparer ensuite de Toulon.
Le premier échelon du 2° CA comprend essentiellement les 1° DMI et 3° DIA rassemblées dans la région de Naples en instance de mouvement vers les ports d'embarquement de Brindisi et Tarente.Il est complété par l'EM et le CC2 de la 1° DB en attente en Oranie.Le deuxième est constitué d'éléments venant de Corse ,d'Italie et d'Algérie.
Le 23 juillet 1944 à minuit ,le général de Lattre prend le commandement des éléments d'Italie et son EM venu d'Alger fusionne à Naples avec celui du CEFI.L'organisation des mouvements par mer est fixé:
_11 convois sont prévus ,le point de convergence des différentes routes se trouvant au sud d'Ajaccio.
Les ports napolitains étant réservés aux convois d'assaut du VI° Corps ,l'embarquement des deux divisions françaises est organisé dans les ports de Pouilles.
Deux convois sont prévus au départ de Tarente:
_TM1 ,40 cargos ,12 escorteurs,appareillage le 10 aout à 16h30 ,vitesse 7,5 nœuds
_TF1 ,11 transports ,7 escorteurs ,appareillage le 13 aout à 5h30 ,vitesse 12 nœuds
Le 21 juillet les unités se préparent au départ et l'organisation pour le stationnement dans les camps de Tarente est fixée.Chacun sait ou présume que le but de l'opération est le débarquement en France.
Le 24 ,les transmissions d l'Armée B imposent le silence radio à toutes les grandes unités stationnées en Corse et en Italie
Le lendemain le général BROSSET (1° DMI) est convoqué à Naples au QG de l'Armée B.Au retour il rédige une note d'information secrète pour les officiers jusqu'à l'échelon compagnie.Puis l'ordre de priorité pour les débarquements des bateaux de personnel et de matériel est envoyé à l'officier de liaison du 2° CA chargé de coordonner avec la base alliée les opérations d'embarquement.
Le 27 arrive le détachement de liaison et d'observation britannique devant participer au débarquement et contrôler les tirs effectués par la marine au profit des troupes à terre..
Le 28 juillet le gros des brigades commence à débarquer en gare de Nasisi après un voyage en chemin de fer de 24 à 36 heures.Elles doivent occuper avec les autres éléments de la division ,3 camps situés à 5-6 km au nord de Tarente.La division et articulée pour le transport en 3 Régimental combat teams pour réduire les risques de pertes en mer.
Les camps ont pour noms:Tucker,Dowler,Leese.
Le 30 la 4° brigade arrive au camp Leese ,camp sans installation (eau est à 6 km ,il faut 2 camions pour ses transports),la cuisine est faite par les britanniques ,l’installation est sous tentes individuelles et l'eau y est rationnée.
Le 31 juillet les dernières unités arrivent par train et l'embarquement du matériel étant achevé à Brindisi ,tous les bateaux viennent rejoindre ceux chargés à Tarente.Le détachement précurseur de la DFL (Cdt Mirkin ,lieutenant Pons et 10 hommes du DCR ) qui doit embarquer avec la vague d'assaut américaine et prépare le stationnement des unités de la division dans la zone de regroupement part pour Naples.
Le 5 les ordres d'embarquement parviennent aux unités qui peuvent reconnaitre les navires désignés en rade de Tarente.Les rations de débarquement sont chargées et les consignes de bord diffusées.Le chargement du matériel s'achève à Tarente.Le convoi comprend:
_21 Liberty ships transportant 2131 véhicules et 350 remorques
dont
_1424 véhicules et 224 remorques de la 1° DMI
_567 véhicules et 93 remorques des unités françaises rattachées
_140 véhicules et 33 remorques des unités US rattachées.
Le 6 documents et cartes sont distribuées sur les bateaux de matériel (MT) réunis à Tarente.Le jour suivant commence l'embarquement des troupes sur les transports de personnels:
_Sobieski et Durban Castle (RCT1)
_Empire Pride (RCT2)
_Volendam (RCT3)
_Staffordshire (RCT 2 et 3)
soit 676 officiers et 15 919 hommes qui doivent être répartis entre les Personnel Ships (214 officiers et 4667 hommes) et les MT Ships (462 officiers et 11 252 hommes).
L'embarquement des personnels achevé le général et le QG50 prennent place à bord du paquebot Sobieski avec l'EM de l'artillerie divisionnaire.Tous les bateaux restent groupés dans l'avant port tandis que la 3° DIA arrivée après continue d'embarquer.
Les éléments de la DIA se sont installés dans 3 camps (Clarks ,Alexander,Robertson) au nord de Tarente ,les véhicules sont dirigés vers le camp Galloway.Le personnel est logé sous tente individuelle ,le ravitaillement est assuré par les anglais avec des rations US.
Le 10 en début d'après midi les 42 navires chargés de matériel du convoi TM1 prennent le large escortés par des torpilleurs français.Le lendemain les documents secrets sont distribués à bord des bateaux de personnels.Le 12 on est toujours sur rade ,le général de Larminat visite le général Brosset qui rejoint ensuite le général de Lattre à bord du Batory pour une réunion d'EM.
Le 13 aout à 5h les 10 navires du convoi TF1 quittent la rade et prennent la direction sud ouest.Douze après le départ les cartes sont distribuées.
La date du déclenchement (jour D) et le plan général de l'opération sont révélés aux officiers de la 1° DMI.Le général Brosset expose la mission du 6° CA US relevé par la 1° DMI.
Le 14 le convoi TF1 est en vue des cotes de Sardaigne ,les consignes relatives au débarquement sont données.
suivra demain ,cérémonie oblige
15 aout ,jour D ,la vague d'assaut aborde les cotes françaises.Le détachement précurseur débarque à 9h avec les sapeurs du 36thGmbat Engineer Regiment sur la plage de cavalaire.
Le lendemain ,le convoi TF1 rattrape puis dépasse le convoi chargé de matériel dont la vitesse n'est que de 7 nœuds.Le personnel se prépare au débarquement;ceintures de sauvetage ajustées ,groupes constitués.A partir de 17 heures ,es cotes de France sont en vue et tout le monde est sur le pont ,jumelles aux yeux.Les navires transportant la 1° DMI se dirigent vers la baie de Cavalaire ,ceux d ela 3° DIA sur Saint Tropez.
La visibilité est réduite par les émissions de fumée.De nombreux bateaux et Landing craft de la vague d'assaut continuent de décharger sous la protection des navires de guerre et de l'aviation.
Le Sobieski est sur la rade de Cavalaire vers 18h entouré de nombreux bâtiments de guerre et de cargos qui commencent leur déchargement.Le débarquement débute à 20h salué par une attaque de l'aviation allemande sans résultats.
Toute la nuit ,les unités débarquent et rejoignent à pied leur zone de regroupement reconnue et jalonnée par le précurseur.
Mises à terre à 22h30 les premières unités arrivent au bivouac vers 2h du matin.
16 aout à 20 heures ,la mise à terre commence.Une première barge dépose le général de Montsabert et une partie de son EM sur la plage de la Foux.Au moment ou la deuxième barge atteint le rivage ,des avions allemands larguent quelques bombes qui causent des pertes (18 morts ,100 blessés) parmi le personnel du QG et de la 806° Cie des transmissions.
Le 17 aout ,dans la matinée le QG50 s'installe à proximité de la halte du chemin de fer de Gassin et le regroupement commence dans la zone de stationnement reconnue par les précurseurs de part et d'autre de la N559.
A 20h le général expose la situation ,la faiblesse du rideau américain et prescrit de pousser dès le 18 matin les éléments à pied des 2° et 4° brigades pour être en mesure de renforcer puis remplacer les détachements US ayant atteint la Lande les Maures et couvrant le flanc ouest de la tête de pont.
Le 18 au matin ,tout le personnel de la première tranche divisionnaire est rassemblé dans la zone de stationnement prévue.Le rythme trop lent des débarquements ne permet pas d'envisager la mise à terre de la totalité des véhicules avant 3 jours.Sans attendre, le 3° RTA est lancé sur Pierrefeu en début de soirée pour relever les américains et établir le contact avec les unités de la 1° DMI.
Le 18 en fin de journée les premiers éléments de la 4° brigade sont installés dans la région de Bormes et à l'ouest de cette localité,la 2° brigade tenant le carrefour de la Verrerie et le massif au nord.Les véhicules organiques n'ayant pas encore rejoint ,5 camions des FTA par bataillon transportent l'allègement.Dans la zone de la Croix Valmer les escadrons du 1° RFM continuent de rassembler leurs bagages et de récupérer le matériel de ses unités.
Le 19 aout en fin de journée la relève des américains est terminée et le front de la division est la vallée du Réal Martin.
Les patrouilles de contact ont révélè une ligne de résistance bordant le versant ouest du réal Martin et une patrouille de liaison du 1° RFM a été prise à partie par des canons antichars.La plupart des GMC d'allègement ont été récupérés par la division et les tirailleurs ont du faire le va et vient pour rassembler les bagages.Les troupes qui viennent de parcourir 40 à 50km à pied en pleine chaleur sont épuisées.
Plus à l'est les éléments de la division algérienne débarquent avec lenteur dans le golfe de saint Tropez avant de se rassembler autour de Cogolin et de grimaud.Dès leur arrivée sur la plage ils sont pris en charge par le Beach Group qui les dirige vers un premier point de destination.A partir de la ,les itinéraires sont fléchés vers les zones de regroupement sommairement équipées par le détachement du DCR débarqué la veille.
Chaque homme dispose de deux rations de combat (D et K pour les européens ,D et C pour les musulmans).
Au moment ou les premières vagues d'assaut atteignent le rivage provençal la 1° DB est en mer depuis 4 jours ,à l'exception du CC3 et d'une partie des éléments organiques et du QG demeurés en AFN.
Compte tenu des moyens mis à sa disposition et de la nécessité de mener entre D et D+2 en soutien des américains ,une opération avec la majorité des moyens de combat ,le TQM du combat command (CC) 1 est conduit à embarquer ceux ci sur 6LST et les trains du régiment et des escadrons sur les 5 Liberty Ships.Un PC léger et le personnel non embarqué a pris place sur le Winchester Castle.Le chargement pour les LST se fait comme prévu et le 10 aout dans la soirée ,les 12 navires sont préts dans les ports d'Oran et de Mers el Kébir.
L'ordre d'embarquement a été donné le 7 pour le personnel des cargos chargés depuis les 26 et 27 juillet.
Le lendemain personnel et véhicules(poste de secours avancé de la 1° compagnie du XV° bataillon médical en tête)devant embarquer sur les LST quittent la zone de waterproofing tandis que le personnel des MT est transportè à Mers el Kébir par des camions de la base.
L'embarquement prend plus de temps que prévu.
La journée du 9 aout est consacrée à l'installation des hommes.Le 10 après midi les navires quittent le port puis se forment en convoi baptisé AM1 comprenant 26 transports et 6 escorteurs ,et partent vers l'est.A ce moment là le maitre d'équipage annonce la destination:la France.
Le 11 aout des lots de cartes sont distribués à chaque officier (cartes routières ordinaires ou renseignées au 50 et 100 000° plus une carte routière par véhicule).Le convoi fait route en suivant la code de l'Algérie puis de Sardaigne et de Corse;aucun incident de traversée ,pas d'alerte d'avion ni de sous marin.Les dernières instructions sont données pour le débarquement en ce qui concerne les véhicules et la discipline des personnels.
Le 15 en début d'après midi ,le convoi se rapproche de la cote.Puis apparaissent les premiers croiseurs et porte avions.Vers 17h le Winchester Castle est devant Saint Raphaël ,il y a des bateaux de toutes sortes ,cargos ,navires ou chalands de débarquement ,vedettes.Des croiseurs tirent de toutes leurs batteries.des obus tombent sur l'ile du Lion de mer devant Saint Raphaël.Les navires stoppent pour attendre les consignes.
L'opération sur la plage 264A (Saint Raphaël) a échoué.Sans attendre son dégagement le commandement US prend la décision de débarquer le CC1 à un autre endroit.Vers 19h ,l'ordre étant donné de se diriger vers Sainte maxime ,le transport de troupes fait demi tour suivi par les LST pour rejoindre les trois plages de la base de Bougon (263) et réputés délicates pour débarquer des blindés.C'est là cependant qu'en moins de 24h pour les LST et 72 pour les MT ,le CC1 va être mis à terre.Deux LST sont déchargés avant minuit puis un atelier est constitué dans un terrain vague en face de la plage.Deux escadrons de chars et deux compagnies de zouaves s'y entassent alors qu'un troisième escadron et deux batteries d'automoteurs sont en cours de débarquement.Un nouvel emplacement est indiqué sur le port de sainte Maxime et c'est là que les véhicules des 3 derniers LST et des MT se portent.
Le jalonnement de l'itinéraire entre la Nartelle et la zone de rassemblement vers plan de la Tour a été organisé à la hâte au moyen du personnel de l'escadron de mitrailleuse du 3° RCA débarqué du Winchester Castle.
En début d'après midi du 16 alors que les premiers éléments du CC2 commencent à débarquer sur la plage de la Nartelle ,ceux du CC1 se ^portent sur Gonfaron en soutien des américains.Alors que le CC1 a été transporté d'Oran à la cote des Maures sur le mode mixte (tactique pour les moyens de combat et commercial pour les trains) le CC2 dont l'engagement n'est prévu qu'en deuxième échelon est entièrement embarqué sur des transports de troupes et des Liberty Ships ce qui nécessite à l'arrivée devant les plages un transbordement sur des barges ou des chalands pour atteindre le rivage.Les premiers véhicules du CC auxquels sont joints des unités de la DB et du 2° CA commencent à embarquer le 27 juillet à Oran et Mers el Kébir.Le convoi arrive en vue du cap Lardier le 15 aout vers 16h et se sépare.Le transport de troupes gagne la baie de Cavalaire et y demeure un jour avant de rejoindre le golfe de saint Tropez ou le personnel est débarqué à partir du 17 à 18h tandis que les MT commencent à vider leur cargaison sous un puissant éclairage de projecteurs dès la nuit du 16 à 2h du matin.
Il faut attendre 5 jours avant que l'ensemble du matériel transporté avec l'élément N°2 de la 1° DB ne soit mis à terre sur les diverses plages entre la Foux et le Val d'Esquières.
Les éléments des 3 divisions du premier échelon d e l'armée B et ceux de la 9° DIC venus de Corse sont alors engagés dans les batailles de Toulon et de Marseille.
LA BATAILLE DE FRANCE COMMENCE.
william
Ultérieurement :Libération d ela Provence aout et septembre 1944
Le 13 juillet 1944 ,le schéma du débarquement sur les cotes de Provence est arrêté.Baptisé ANVIL ,l'opération prévoit un assaut entre Anthéor et Cavalaire puis la conquête d'une tête de pont par 3 divisions US renforcées d'un Combat Command de la 1° DB française.
Prévues en deuxième vague ,les 3DI et la DB française aux ordres du 2°CA doivent s'emparer ensuite de Toulon.
Le premier échelon du 2° CA comprend essentiellement les 1° DMI et 3° DIA rassemblées dans la région de Naples en instance de mouvement vers les ports d'embarquement de Brindisi et Tarente.Il est complété par l'EM et le CC2 de la 1° DB en attente en Oranie.Le deuxième est constitué d'éléments venant de Corse ,d'Italie et d'Algérie.
Le 23 juillet 1944 à minuit ,le général de Lattre prend le commandement des éléments d'Italie et son EM venu d'Alger fusionne à Naples avec celui du CEFI.L'organisation des mouvements par mer est fixé:
_11 convois sont prévus ,le point de convergence des différentes routes se trouvant au sud d'Ajaccio.
Les ports napolitains étant réservés aux convois d'assaut du VI° Corps ,l'embarquement des deux divisions françaises est organisé dans les ports de Pouilles.
Deux convois sont prévus au départ de Tarente:
_TM1 ,40 cargos ,12 escorteurs,appareillage le 10 aout à 16h30 ,vitesse 7,5 nœuds
_TF1 ,11 transports ,7 escorteurs ,appareillage le 13 aout à 5h30 ,vitesse 12 nœuds
Le 21 juillet les unités se préparent au départ et l'organisation pour le stationnement dans les camps de Tarente est fixée.Chacun sait ou présume que le but de l'opération est le débarquement en France.
Le 24 ,les transmissions d l'Armée B imposent le silence radio à toutes les grandes unités stationnées en Corse et en Italie
Le lendemain le général BROSSET (1° DMI) est convoqué à Naples au QG de l'Armée B.Au retour il rédige une note d'information secrète pour les officiers jusqu'à l'échelon compagnie.Puis l'ordre de priorité pour les débarquements des bateaux de personnel et de matériel est envoyé à l'officier de liaison du 2° CA chargé de coordonner avec la base alliée les opérations d'embarquement.
Le 27 arrive le détachement de liaison et d'observation britannique devant participer au débarquement et contrôler les tirs effectués par la marine au profit des troupes à terre..
Le 28 juillet le gros des brigades commence à débarquer en gare de Nasisi après un voyage en chemin de fer de 24 à 36 heures.Elles doivent occuper avec les autres éléments de la division ,3 camps situés à 5-6 km au nord de Tarente.La division et articulée pour le transport en 3 Régimental combat teams pour réduire les risques de pertes en mer.
Les camps ont pour noms:Tucker,Dowler,Leese.
Le 30 la 4° brigade arrive au camp Leese ,camp sans installation (eau est à 6 km ,il faut 2 camions pour ses transports),la cuisine est faite par les britanniques ,l’installation est sous tentes individuelles et l'eau y est rationnée.
Le 31 juillet les dernières unités arrivent par train et l'embarquement du matériel étant achevé à Brindisi ,tous les bateaux viennent rejoindre ceux chargés à Tarente.Le détachement précurseur de la DFL (Cdt Mirkin ,lieutenant Pons et 10 hommes du DCR ) qui doit embarquer avec la vague d'assaut américaine et prépare le stationnement des unités de la division dans la zone de regroupement part pour Naples.
Le 5 les ordres d'embarquement parviennent aux unités qui peuvent reconnaitre les navires désignés en rade de Tarente.Les rations de débarquement sont chargées et les consignes de bord diffusées.Le chargement du matériel s'achève à Tarente.Le convoi comprend:
_21 Liberty ships transportant 2131 véhicules et 350 remorques
dont
_1424 véhicules et 224 remorques de la 1° DMI
_567 véhicules et 93 remorques des unités françaises rattachées
_140 véhicules et 33 remorques des unités US rattachées.
Le 6 documents et cartes sont distribuées sur les bateaux de matériel (MT) réunis à Tarente.Le jour suivant commence l'embarquement des troupes sur les transports de personnels:
_Sobieski et Durban Castle (RCT1)
_Empire Pride (RCT2)
_Volendam (RCT3)
_Staffordshire (RCT 2 et 3)
soit 676 officiers et 15 919 hommes qui doivent être répartis entre les Personnel Ships (214 officiers et 4667 hommes) et les MT Ships (462 officiers et 11 252 hommes).
L'embarquement des personnels achevé le général et le QG50 prennent place à bord du paquebot Sobieski avec l'EM de l'artillerie divisionnaire.Tous les bateaux restent groupés dans l'avant port tandis que la 3° DIA arrivée après continue d'embarquer.
Les éléments de la DIA se sont installés dans 3 camps (Clarks ,Alexander,Robertson) au nord de Tarente ,les véhicules sont dirigés vers le camp Galloway.Le personnel est logé sous tente individuelle ,le ravitaillement est assuré par les anglais avec des rations US.
Le 10 en début d'après midi les 42 navires chargés de matériel du convoi TM1 prennent le large escortés par des torpilleurs français.Le lendemain les documents secrets sont distribués à bord des bateaux de personnels.Le 12 on est toujours sur rade ,le général de Larminat visite le général Brosset qui rejoint ensuite le général de Lattre à bord du Batory pour une réunion d'EM.
Le 13 aout à 5h les 10 navires du convoi TF1 quittent la rade et prennent la direction sud ouest.Douze après le départ les cartes sont distribuées.
La date du déclenchement (jour D) et le plan général de l'opération sont révélés aux officiers de la 1° DMI.Le général Brosset expose la mission du 6° CA US relevé par la 1° DMI.
Le 14 le convoi TF1 est en vue des cotes de Sardaigne ,les consignes relatives au débarquement sont données.
suivra demain ,cérémonie oblige
15 aout ,jour D ,la vague d'assaut aborde les cotes françaises.Le détachement précurseur débarque à 9h avec les sapeurs du 36thGmbat Engineer Regiment sur la plage de cavalaire.
Le lendemain ,le convoi TF1 rattrape puis dépasse le convoi chargé de matériel dont la vitesse n'est que de 7 nœuds.Le personnel se prépare au débarquement;ceintures de sauvetage ajustées ,groupes constitués.A partir de 17 heures ,es cotes de France sont en vue et tout le monde est sur le pont ,jumelles aux yeux.Les navires transportant la 1° DMI se dirigent vers la baie de Cavalaire ,ceux d ela 3° DIA sur Saint Tropez.
La visibilité est réduite par les émissions de fumée.De nombreux bateaux et Landing craft de la vague d'assaut continuent de décharger sous la protection des navires de guerre et de l'aviation.
Le Sobieski est sur la rade de Cavalaire vers 18h entouré de nombreux bâtiments de guerre et de cargos qui commencent leur déchargement.Le débarquement débute à 20h salué par une attaque de l'aviation allemande sans résultats.
Toute la nuit ,les unités débarquent et rejoignent à pied leur zone de regroupement reconnue et jalonnée par le précurseur.
Mises à terre à 22h30 les premières unités arrivent au bivouac vers 2h du matin.
16 aout à 20 heures ,la mise à terre commence.Une première barge dépose le général de Montsabert et une partie de son EM sur la plage de la Foux.Au moment ou la deuxième barge atteint le rivage ,des avions allemands larguent quelques bombes qui causent des pertes (18 morts ,100 blessés) parmi le personnel du QG et de la 806° Cie des transmissions.
Le 17 aout ,dans la matinée le QG50 s'installe à proximité de la halte du chemin de fer de Gassin et le regroupement commence dans la zone de stationnement reconnue par les précurseurs de part et d'autre de la N559.
A 20h le général expose la situation ,la faiblesse du rideau américain et prescrit de pousser dès le 18 matin les éléments à pied des 2° et 4° brigades pour être en mesure de renforcer puis remplacer les détachements US ayant atteint la Lande les Maures et couvrant le flanc ouest de la tête de pont.
Le 18 au matin ,tout le personnel de la première tranche divisionnaire est rassemblé dans la zone de stationnement prévue.Le rythme trop lent des débarquements ne permet pas d'envisager la mise à terre de la totalité des véhicules avant 3 jours.Sans attendre, le 3° RTA est lancé sur Pierrefeu en début de soirée pour relever les américains et établir le contact avec les unités de la 1° DMI.
Le 18 en fin de journée les premiers éléments de la 4° brigade sont installés dans la région de Bormes et à l'ouest de cette localité,la 2° brigade tenant le carrefour de la Verrerie et le massif au nord.Les véhicules organiques n'ayant pas encore rejoint ,5 camions des FTA par bataillon transportent l'allègement.Dans la zone de la Croix Valmer les escadrons du 1° RFM continuent de rassembler leurs bagages et de récupérer le matériel de ses unités.
Le 19 aout en fin de journée la relève des américains est terminée et le front de la division est la vallée du Réal Martin.
Les patrouilles de contact ont révélè une ligne de résistance bordant le versant ouest du réal Martin et une patrouille de liaison du 1° RFM a été prise à partie par des canons antichars.La plupart des GMC d'allègement ont été récupérés par la division et les tirailleurs ont du faire le va et vient pour rassembler les bagages.Les troupes qui viennent de parcourir 40 à 50km à pied en pleine chaleur sont épuisées.
Plus à l'est les éléments de la division algérienne débarquent avec lenteur dans le golfe de saint Tropez avant de se rassembler autour de Cogolin et de grimaud.Dès leur arrivée sur la plage ils sont pris en charge par le Beach Group qui les dirige vers un premier point de destination.A partir de la ,les itinéraires sont fléchés vers les zones de regroupement sommairement équipées par le détachement du DCR débarqué la veille.
Chaque homme dispose de deux rations de combat (D et K pour les européens ,D et C pour les musulmans).
Au moment ou les premières vagues d'assaut atteignent le rivage provençal la 1° DB est en mer depuis 4 jours ,à l'exception du CC3 et d'une partie des éléments organiques et du QG demeurés en AFN.
Compte tenu des moyens mis à sa disposition et de la nécessité de mener entre D et D+2 en soutien des américains ,une opération avec la majorité des moyens de combat ,le TQM du combat command (CC) 1 est conduit à embarquer ceux ci sur 6LST et les trains du régiment et des escadrons sur les 5 Liberty Ships.Un PC léger et le personnel non embarqué a pris place sur le Winchester Castle.Le chargement pour les LST se fait comme prévu et le 10 aout dans la soirée ,les 12 navires sont préts dans les ports d'Oran et de Mers el Kébir.
L'ordre d'embarquement a été donné le 7 pour le personnel des cargos chargés depuis les 26 et 27 juillet.
Le lendemain personnel et véhicules(poste de secours avancé de la 1° compagnie du XV° bataillon médical en tête)devant embarquer sur les LST quittent la zone de waterproofing tandis que le personnel des MT est transportè à Mers el Kébir par des camions de la base.
L'embarquement prend plus de temps que prévu.
La journée du 9 aout est consacrée à l'installation des hommes.Le 10 après midi les navires quittent le port puis se forment en convoi baptisé AM1 comprenant 26 transports et 6 escorteurs ,et partent vers l'est.A ce moment là le maitre d'équipage annonce la destination:la France.
Le 11 aout des lots de cartes sont distribués à chaque officier (cartes routières ordinaires ou renseignées au 50 et 100 000° plus une carte routière par véhicule).Le convoi fait route en suivant la code de l'Algérie puis de Sardaigne et de Corse;aucun incident de traversée ,pas d'alerte d'avion ni de sous marin.Les dernières instructions sont données pour le débarquement en ce qui concerne les véhicules et la discipline des personnels.
Le 15 en début d'après midi ,le convoi se rapproche de la cote.Puis apparaissent les premiers croiseurs et porte avions.Vers 17h le Winchester Castle est devant Saint Raphaël ,il y a des bateaux de toutes sortes ,cargos ,navires ou chalands de débarquement ,vedettes.Des croiseurs tirent de toutes leurs batteries.des obus tombent sur l'ile du Lion de mer devant Saint Raphaël.Les navires stoppent pour attendre les consignes.
L'opération sur la plage 264A (Saint Raphaël) a échoué.Sans attendre son dégagement le commandement US prend la décision de débarquer le CC1 à un autre endroit.Vers 19h ,l'ordre étant donné de se diriger vers Sainte maxime ,le transport de troupes fait demi tour suivi par les LST pour rejoindre les trois plages de la base de Bougon (263) et réputés délicates pour débarquer des blindés.C'est là cependant qu'en moins de 24h pour les LST et 72 pour les MT ,le CC1 va être mis à terre.Deux LST sont déchargés avant minuit puis un atelier est constitué dans un terrain vague en face de la plage.Deux escadrons de chars et deux compagnies de zouaves s'y entassent alors qu'un troisième escadron et deux batteries d'automoteurs sont en cours de débarquement.Un nouvel emplacement est indiqué sur le port de sainte Maxime et c'est là que les véhicules des 3 derniers LST et des MT se portent.
Le jalonnement de l'itinéraire entre la Nartelle et la zone de rassemblement vers plan de la Tour a été organisé à la hâte au moyen du personnel de l'escadron de mitrailleuse du 3° RCA débarqué du Winchester Castle.
En début d'après midi du 16 alors que les premiers éléments du CC2 commencent à débarquer sur la plage de la Nartelle ,ceux du CC1 se ^portent sur Gonfaron en soutien des américains.Alors que le CC1 a été transporté d'Oran à la cote des Maures sur le mode mixte (tactique pour les moyens de combat et commercial pour les trains) le CC2 dont l'engagement n'est prévu qu'en deuxième échelon est entièrement embarqué sur des transports de troupes et des Liberty Ships ce qui nécessite à l'arrivée devant les plages un transbordement sur des barges ou des chalands pour atteindre le rivage.Les premiers véhicules du CC auxquels sont joints des unités de la DB et du 2° CA commencent à embarquer le 27 juillet à Oran et Mers el Kébir.Le convoi arrive en vue du cap Lardier le 15 aout vers 16h et se sépare.Le transport de troupes gagne la baie de Cavalaire et y demeure un jour avant de rejoindre le golfe de saint Tropez ou le personnel est débarqué à partir du 17 à 18h tandis que les MT commencent à vider leur cargaison sous un puissant éclairage de projecteurs dès la nuit du 16 à 2h du matin.
Il faut attendre 5 jours avant que l'ensemble du matériel transporté avec l'élément N°2 de la 1° DB ne soit mis à terre sur les diverses plages entre la Foux et le Val d'Esquières.
Les éléments des 3 divisions du premier échelon d e l'armée B et ceux de la 9° DIC venus de Corse sont alors engagés dans les batailles de Toulon et de Marseille.
LA BATAILLE DE FRANCE COMMENCE.
william
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