LA 27° DIVISION ALPINE 1939/1945
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LA 27° DIVISION ALPINE 1939/1945
LA 27° DIVISION ALPINE 1939/1945
L'objectif immédiat des forces alliées débarquées le 15 aout 1944 sur la cote provençale est de s'emparer des ports de Toulon et de Marseille puis remontant la vallée du Rhône, d'établir la jonction avec les troupes qui ont pris pied en Normandie deux mois auparavant.
Coupant alors la retraite allemande en direction de la trouée de Belfort, elles traverseront le Rhin pour envahir le Reich.
Il est essentiel pour les allemands stationnés en Italie du nord de protéger leurs arrières en tenant le massif alpin. Deux divisions de valeur font face à la France renforcées de 2 divisions italiennes et le régiment parachutiste Folgore. En évacuant le territoire français l'ennemi a occupé les meilleures positions pour interdire une descente vers la plaine du Po. Sur chaque axe de communication important l'adversaire s'est assuré des vues sur nos arrières pour se permettre de lancer des attaques ou des coups de main.
La 3°DIM qui a libéré avec l'aide des éléments FFI les hautes vallées alpines est relevée en octobre par la 4° DMM. Les combats dans les Vosges se durcissent, le chef de la 1ère Armée a besoin de tout son monde.
Fin aout 1944, le colonel DESCOUR qui a pris le commandement de la région Rhône-Alpes (R1 correspondant à l'ancienne 14° RM de Lyon) dispose de 40 000 FFI qui n'accepteraient pas d’être affectés individuellement comme renfort aux unités régulières. Ils connaissent bien le terrain et on trouve dans leurs rangs les meilleurs spécialistes de la montagne même s'ils sont mal équipés et s'ils ignorent le combat régulier moderne.
Le colonel DESCOUR suggère début septembre au général de LATTRE de former une division de montagne FFI. Le colonel VALETTE D'OSIA est chargé de la mise sur pied de cette unité. Il constitue un EM qui s'installe à Challes les Eaux et décide de former 5 demi-brigades à 3 bataillons d'infanterie, 1 groupe d'artillerie, 1 compagnie du génie et 1 escadron de reconnaissance.
La 1ère Division alpine FFI reçoit la mission de tenir la frontière des Alpes depuis la frontière suisse jusqu'à la vallée de l'Ubaye. A partir de là jusqu'à la mer la frontière est tenue par les américains qui assurent la couverture du flanc droit du VI° Groupe d'Armées US.
Pendant quelques temps, 4° DMM et FFI vont cohabiter jusqu'à ce que la division marocaine rejoigne fin novembre les autres unités de la 1ère Armée en Alsace laissant sur place le 69° RAA ( ou RAM) ainsi que quelques compagnies muletières et des formations sanitaires.
Le recrutement de la trentaine de bataillons mis sur pied s'étend à tous les départements qui forment la 14° RM recréée (Ain,Ardèche,Drome, Isère,Hautes Alpes,Loire, Jura et les deux Savoie).
1ère demi-brigade alpine: lieutenant-colonel de GALBERT
A peine achevés les combats pour la libération des deux Savoie, les unités FFI se regroupent en bataillons. Celles de Haute Savoie forment deux bataillons AS, les 1er et 2° bataillons des Glières réunis en un groupement sous les ordre du commandant GODARD , tandis que les FTPF forment le bataillon FOGES. Ces 3 bataillons envoyés en Tarentaise avec la brigade rouge internationale (BRI) tiennent avec le III/1°RTM le secteur du Petit Saint Bernard. D'autres s'organisent à l'arrière, ce sont les bataillons HERITIER, DUPLAN, LARIN, PERROTOT (qui passera à la 3° DIA) ainsi qu'une compagnie du génie (Cie BOUSCHON).
Les unités non engagées sont réunies entre ALBERTVILLE et LE BOURGET DU LAC. Une compagnie de demi-brigade est créée et il est décidé de groupes les bataillons deux par deux afin d'obtenir les 3 bataillons règlementaires.
Les bataillons MONTJOIE et CACHAT sont donc réunis sous les ordres du du commandant GODARD, les bataillons LORIN et BOUTAN sous ceux du commandant LORIN, les bataillons HERITIER et SANTUCI avec le commandant HERITIER. L'escadron de cavalerie est créé à partir de la compagnie BIENSAN( bataillon BOUTAN). Le groupe d'artillerie (capitaine CARLE) est formé de volontaires des bataillons. La BRI constitue le corps franc de la demi-brigade puis est incorporé au bataillon LORIN.
Pendant toutes ces mutations les bataillons engagés en Tarentaise effectuent après le départ du 1° RTM (4° DMM) des patrouilles et des reconnaissances appuyées par les tirs du I/69° RAM. A l'approche de l'hiver les unités s’apprêtent à subir les assauts d'un ennemi qui les domine. Début décembre la fusion des bataillons est réalisée lorsqu'arrive l'ordre de former une demi-brigade de chasseurs alpins (DBCA) qui reprendra le N° 5.
2° demi-brigade alpine: lieutenant colonel de LASSUS
Cinq bataillons mis sur pied dans la Drome sont envoyés en Mmaurienne pour aider puis relever le II/1° RTM engagé autour de Modane. Les bataillons FAYARDOT, BERNARD, MORVAN sont en ligne début octobre.
Le 15 octobre, le bataillon GIRY vient relever le bataillon BERNARD dans le quartier de Termignon. Le lendemain à midi une puissante attaque allemande pénètre dans le village, y met le feu et se replie. Le 1° RTM reprend Termignon mais l'affaire a couté au 5° bataillon, 6 tués, 26 blessés et 15 disparus. Une semaine plus tard, le bataillon MORVAN relève le bataillon GIRY et les allemands renouvellent leur attaque mais ils sont stoppés par les tirs de notre artillerie.
La demi-brigade de la Drome relevée le 10 novembre par la 3° DBA est envoyée au camp de Chambaran pour s'y reformer. Le bataillon fautif est dissous, la 2° DBA ne compte plus que 2 bataillons.
3° demi-brigade: lieutenant colonel LE RAY
Grenoble et sa région à peine libérés, les unités AS et FTPF de l'Isère forment 8 bataillons: Belledonne, Chambaran, Chartreuse, Oisans, Vercors, La Tour du Pin, bataillon d'infanterie coloniale et bataillon FTPF, Sapin.
Ils participent séparément début septembre aux cotés de l'Armée B aux combats pour la libération de Lyon, Briançon et de la Maurienne puis se regroupent pour former la 3° DBA. Les bataillons de Chartreuse et de Chambaran vont ''blanchir'' la 9° DIC ou la 1° DFL, le reste forme 3 bataillons (Belledonne,Oisans et Vercors) et une compagnie de demi-brigade (capitaine MARECHAL). La 3° DBA a commencé à relever la 2° en Maurienne à partir du 7 novembre.
C'est alors pour les bataillons une longue suite de patrouilles, coups de mains et reconnaissances au cours d'un rigoureux hiver jusqu'au mois d'avril 1945. Entre temps la 3° DBA est devenue la 7°DB de chasseurs alpins (DBCA).
4° demi-brigade alpine: lieutenant colonel Marielle TREHOUART
Formée avec des éléments AS et FTPF du Rhône, de l'Ardèche et du Jura, la demi-brigade installe son PC à Briançon le 6 octobre. Les bataillons BERTHIER et FAUVEAU tiennent avec le I/1°RTM les vallées autour de la ville tandis que le bataillon RAVEL est engagé dans le Queyras aux cotés du bataillon TERRASSON (bat 11/XV) qui sera relevé le 1° novembre par le bataillon LE HENRY qui arrive du Jura.
Dès leur arrivée les bataillons sont dans l'ambiance du combat, Briançon qui restera tout l'hiver sous le feu de l'artillerie allemande est bombardée tous les jours ainsi que les forts qui l’entourent. Des engagements importants auront lieu au Chenaillet le 26 octobre, au col des Thures et vers la vallée Étroite (novembre). La demi-brigade devenue le 159° Régiment d'infanterie alpine (RIA) quitte début janvier 1945 le Briançonnais pour l'Alsace.
5° demi-brigade alpine: lieutenant-colonel de SURY d'ASPREMONT
Les bataillons formés par le département de l'Ain dès la libération se regroupent autour d'Albertville (COLIN, FAIVRE, PRRROTOT, MAURY de la Loire, CROTTE du Rhône et la compagnie NAREAL du Jura). Le bataillon FTPF DEPIERRE forme avec le bataillon RAVIGNAN le groupe d'artillerie d'appui.
Le 21 novembre le bataillon PERROTOT est envoyé en Tarentaise et le bataillon COLIN en Maurienne. Les autres restent autour d'Albertville ou la demi-brigade devient le 99° RIA.
Les opérations de mise sur pied des 5 DBA semble s’être déroulées suivant un plan bien établi.En fait ce fut une gigantesque improvisation. Il faut saluer les chefs de la 1° DAFFI qui surent en faire un instrument de combat remarqué. Les bataillons inexpérimentés mais bien tenus en main par des cadres alpins de valeur acquièrent rapidement les qualités d'une bonne troupe.
Au début d el'hiver 1944/45, le massif du mont Blanc et la vallée de Chamonix sont gardés par le bataillon Mont Blanc non intégré à la division.
La Tarentaise est tenue par la 1ère DBA dont le sbataillons sont à Seez, sainte Foy et Val d'Isère tandis que les deux escadrons de cavalerie du capitaine de la FERTE-SENESTRE venus de Saône et Loire (personnels du 5° RD dans l'armée d'armistice) montent la garde en Beaufortin.
Les FFI de la Drome tiennent la Maurienne (Termignon, Bramans, Charmaix), ceux du Jura et de l'Ardèche, le Briançonnais (Névache, La Vachette, Cervières) et le Queyras (Chateau-Queyras, Aiguilles).
Les Volontaires de l'Isère se préparent à aller en Maurienne alors que ceux de l'Ain s'organisent dans la combe de Savoie.
La vallée de l'Ubaye est tenue par des éléments du régiment bas alpin de Digne qui dépend de la 15° RM.
Le gros problème reste celui des équipements et de l'artillerie dont la trentaine de canons de 75 italiens récupérés partiront à la ferraille car inefficaces. Une douzaine de canons de 105 sont remis en état ainsi que 3 pièces de 150 enlevées de haute lutte avec tracteurs et munitions.Quelques 75 français permettent de former une batterie.
Il faudra attendre plusieurs mois pour recevoir 36 canons de montagne français. Pour pallier ce déficit, le 69° RAA (de la 4° DMM) armé de 75 de montagne US et le II/RAC AOF (155 Howitzer) restent sur les Alpes.
Après le départ de la division SEVEZ pour l'Alsace le pc de la DA s'installe à l'hotel Lesdiguières de Grenoble.
Du 4 au 6 novembre 1944, le général de GAULLE entreprend une tournée dans les Alpes et remet la Croix de la Libération à Grenoble. Il décide d'incorporer la division dans les unités régulières de la nouvelle armée française.
Le 16 novembre la 27° Division Alpine est créée et reprend les traditions de la Division du Dauphiné disparue sur l'Aisne en juin 1940.
La composition de la 27° DA dans un prochain post.
William
L'objectif immédiat des forces alliées débarquées le 15 aout 1944 sur la cote provençale est de s'emparer des ports de Toulon et de Marseille puis remontant la vallée du Rhône, d'établir la jonction avec les troupes qui ont pris pied en Normandie deux mois auparavant.
Coupant alors la retraite allemande en direction de la trouée de Belfort, elles traverseront le Rhin pour envahir le Reich.
Il est essentiel pour les allemands stationnés en Italie du nord de protéger leurs arrières en tenant le massif alpin. Deux divisions de valeur font face à la France renforcées de 2 divisions italiennes et le régiment parachutiste Folgore. En évacuant le territoire français l'ennemi a occupé les meilleures positions pour interdire une descente vers la plaine du Po. Sur chaque axe de communication important l'adversaire s'est assuré des vues sur nos arrières pour se permettre de lancer des attaques ou des coups de main.
La 3°DIM qui a libéré avec l'aide des éléments FFI les hautes vallées alpines est relevée en octobre par la 4° DMM. Les combats dans les Vosges se durcissent, le chef de la 1ère Armée a besoin de tout son monde.
Fin aout 1944, le colonel DESCOUR qui a pris le commandement de la région Rhône-Alpes (R1 correspondant à l'ancienne 14° RM de Lyon) dispose de 40 000 FFI qui n'accepteraient pas d’être affectés individuellement comme renfort aux unités régulières. Ils connaissent bien le terrain et on trouve dans leurs rangs les meilleurs spécialistes de la montagne même s'ils sont mal équipés et s'ils ignorent le combat régulier moderne.
Le colonel DESCOUR suggère début septembre au général de LATTRE de former une division de montagne FFI. Le colonel VALETTE D'OSIA est chargé de la mise sur pied de cette unité. Il constitue un EM qui s'installe à Challes les Eaux et décide de former 5 demi-brigades à 3 bataillons d'infanterie, 1 groupe d'artillerie, 1 compagnie du génie et 1 escadron de reconnaissance.
La 1ère Division alpine FFI reçoit la mission de tenir la frontière des Alpes depuis la frontière suisse jusqu'à la vallée de l'Ubaye. A partir de là jusqu'à la mer la frontière est tenue par les américains qui assurent la couverture du flanc droit du VI° Groupe d'Armées US.
Pendant quelques temps, 4° DMM et FFI vont cohabiter jusqu'à ce que la division marocaine rejoigne fin novembre les autres unités de la 1ère Armée en Alsace laissant sur place le 69° RAA ( ou RAM) ainsi que quelques compagnies muletières et des formations sanitaires.
Le recrutement de la trentaine de bataillons mis sur pied s'étend à tous les départements qui forment la 14° RM recréée (Ain,Ardèche,Drome, Isère,Hautes Alpes,Loire, Jura et les deux Savoie).
1ère demi-brigade alpine: lieutenant-colonel de GALBERT
A peine achevés les combats pour la libération des deux Savoie, les unités FFI se regroupent en bataillons. Celles de Haute Savoie forment deux bataillons AS, les 1er et 2° bataillons des Glières réunis en un groupement sous les ordre du commandant GODARD , tandis que les FTPF forment le bataillon FOGES. Ces 3 bataillons envoyés en Tarentaise avec la brigade rouge internationale (BRI) tiennent avec le III/1°RTM le secteur du Petit Saint Bernard. D'autres s'organisent à l'arrière, ce sont les bataillons HERITIER, DUPLAN, LARIN, PERROTOT (qui passera à la 3° DIA) ainsi qu'une compagnie du génie (Cie BOUSCHON).
Les unités non engagées sont réunies entre ALBERTVILLE et LE BOURGET DU LAC. Une compagnie de demi-brigade est créée et il est décidé de groupes les bataillons deux par deux afin d'obtenir les 3 bataillons règlementaires.
Les bataillons MONTJOIE et CACHAT sont donc réunis sous les ordres du du commandant GODARD, les bataillons LORIN et BOUTAN sous ceux du commandant LORIN, les bataillons HERITIER et SANTUCI avec le commandant HERITIER. L'escadron de cavalerie est créé à partir de la compagnie BIENSAN( bataillon BOUTAN). Le groupe d'artillerie (capitaine CARLE) est formé de volontaires des bataillons. La BRI constitue le corps franc de la demi-brigade puis est incorporé au bataillon LORIN.
Pendant toutes ces mutations les bataillons engagés en Tarentaise effectuent après le départ du 1° RTM (4° DMM) des patrouilles et des reconnaissances appuyées par les tirs du I/69° RAM. A l'approche de l'hiver les unités s’apprêtent à subir les assauts d'un ennemi qui les domine. Début décembre la fusion des bataillons est réalisée lorsqu'arrive l'ordre de former une demi-brigade de chasseurs alpins (DBCA) qui reprendra le N° 5.
2° demi-brigade alpine: lieutenant colonel de LASSUS
Cinq bataillons mis sur pied dans la Drome sont envoyés en Mmaurienne pour aider puis relever le II/1° RTM engagé autour de Modane. Les bataillons FAYARDOT, BERNARD, MORVAN sont en ligne début octobre.
Le 15 octobre, le bataillon GIRY vient relever le bataillon BERNARD dans le quartier de Termignon. Le lendemain à midi une puissante attaque allemande pénètre dans le village, y met le feu et se replie. Le 1° RTM reprend Termignon mais l'affaire a couté au 5° bataillon, 6 tués, 26 blessés et 15 disparus. Une semaine plus tard, le bataillon MORVAN relève le bataillon GIRY et les allemands renouvellent leur attaque mais ils sont stoppés par les tirs de notre artillerie.
La demi-brigade de la Drome relevée le 10 novembre par la 3° DBA est envoyée au camp de Chambaran pour s'y reformer. Le bataillon fautif est dissous, la 2° DBA ne compte plus que 2 bataillons.
3° demi-brigade: lieutenant colonel LE RAY
Grenoble et sa région à peine libérés, les unités AS et FTPF de l'Isère forment 8 bataillons: Belledonne, Chambaran, Chartreuse, Oisans, Vercors, La Tour du Pin, bataillon d'infanterie coloniale et bataillon FTPF, Sapin.
Ils participent séparément début septembre aux cotés de l'Armée B aux combats pour la libération de Lyon, Briançon et de la Maurienne puis se regroupent pour former la 3° DBA. Les bataillons de Chartreuse et de Chambaran vont ''blanchir'' la 9° DIC ou la 1° DFL, le reste forme 3 bataillons (Belledonne,Oisans et Vercors) et une compagnie de demi-brigade (capitaine MARECHAL). La 3° DBA a commencé à relever la 2° en Maurienne à partir du 7 novembre.
C'est alors pour les bataillons une longue suite de patrouilles, coups de mains et reconnaissances au cours d'un rigoureux hiver jusqu'au mois d'avril 1945. Entre temps la 3° DBA est devenue la 7°DB de chasseurs alpins (DBCA).
4° demi-brigade alpine: lieutenant colonel Marielle TREHOUART
Formée avec des éléments AS et FTPF du Rhône, de l'Ardèche et du Jura, la demi-brigade installe son PC à Briançon le 6 octobre. Les bataillons BERTHIER et FAUVEAU tiennent avec le I/1°RTM les vallées autour de la ville tandis que le bataillon RAVEL est engagé dans le Queyras aux cotés du bataillon TERRASSON (bat 11/XV) qui sera relevé le 1° novembre par le bataillon LE HENRY qui arrive du Jura.
Dès leur arrivée les bataillons sont dans l'ambiance du combat, Briançon qui restera tout l'hiver sous le feu de l'artillerie allemande est bombardée tous les jours ainsi que les forts qui l’entourent. Des engagements importants auront lieu au Chenaillet le 26 octobre, au col des Thures et vers la vallée Étroite (novembre). La demi-brigade devenue le 159° Régiment d'infanterie alpine (RIA) quitte début janvier 1945 le Briançonnais pour l'Alsace.
5° demi-brigade alpine: lieutenant-colonel de SURY d'ASPREMONT
Les bataillons formés par le département de l'Ain dès la libération se regroupent autour d'Albertville (COLIN, FAIVRE, PRRROTOT, MAURY de la Loire, CROTTE du Rhône et la compagnie NAREAL du Jura). Le bataillon FTPF DEPIERRE forme avec le bataillon RAVIGNAN le groupe d'artillerie d'appui.
Le 21 novembre le bataillon PERROTOT est envoyé en Tarentaise et le bataillon COLIN en Maurienne. Les autres restent autour d'Albertville ou la demi-brigade devient le 99° RIA.
Les opérations de mise sur pied des 5 DBA semble s’être déroulées suivant un plan bien établi.En fait ce fut une gigantesque improvisation. Il faut saluer les chefs de la 1° DAFFI qui surent en faire un instrument de combat remarqué. Les bataillons inexpérimentés mais bien tenus en main par des cadres alpins de valeur acquièrent rapidement les qualités d'une bonne troupe.
Au début d el'hiver 1944/45, le massif du mont Blanc et la vallée de Chamonix sont gardés par le bataillon Mont Blanc non intégré à la division.
La Tarentaise est tenue par la 1ère DBA dont le sbataillons sont à Seez, sainte Foy et Val d'Isère tandis que les deux escadrons de cavalerie du capitaine de la FERTE-SENESTRE venus de Saône et Loire (personnels du 5° RD dans l'armée d'armistice) montent la garde en Beaufortin.
Les FFI de la Drome tiennent la Maurienne (Termignon, Bramans, Charmaix), ceux du Jura et de l'Ardèche, le Briançonnais (Névache, La Vachette, Cervières) et le Queyras (Chateau-Queyras, Aiguilles).
Les Volontaires de l'Isère se préparent à aller en Maurienne alors que ceux de l'Ain s'organisent dans la combe de Savoie.
La vallée de l'Ubaye est tenue par des éléments du régiment bas alpin de Digne qui dépend de la 15° RM.
Le gros problème reste celui des équipements et de l'artillerie dont la trentaine de canons de 75 italiens récupérés partiront à la ferraille car inefficaces. Une douzaine de canons de 105 sont remis en état ainsi que 3 pièces de 150 enlevées de haute lutte avec tracteurs et munitions.Quelques 75 français permettent de former une batterie.
Il faudra attendre plusieurs mois pour recevoir 36 canons de montagne français. Pour pallier ce déficit, le 69° RAA (de la 4° DMM) armé de 75 de montagne US et le II/RAC AOF (155 Howitzer) restent sur les Alpes.
Après le départ de la division SEVEZ pour l'Alsace le pc de la DA s'installe à l'hotel Lesdiguières de Grenoble.
Du 4 au 6 novembre 1944, le général de GAULLE entreprend une tournée dans les Alpes et remet la Croix de la Libération à Grenoble. Il décide d'incorporer la division dans les unités régulières de la nouvelle armée française.
Le 16 novembre la 27° Division Alpine est créée et reprend les traditions de la Division du Dauphiné disparue sur l'Aisne en juin 1940.
La composition de la 27° DA dans un prochain post.
William
Dernière édition par william durand le Dim 29 Nov - 8:41, édité 3 fois (Raison : complément le 29 novembre 2020)
william durand- Messages : 2461
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