La longue marche du défilé du 14 juillet

1790, 1er anniversaire de la prise de la Bastille : de la place éponyme au Champ-de-Mars, les Fédérés, encadrés par la Garde nationale, défilent. Jusqu’au Directoire (1795-1799), l’aspect militaire du défilé ne constitue pas encore l’essentiel de la commémoration.

A partir de 1797 l’armée commence à avoir un rôle prédominant. En sus du défilé populaire elle offre aux Parisiens une simulation de combat. A partir du Consulat (1799-1804), le défilé militaire s’impose véritablement. La date symbolique du 14 juillet est supplantée dans les années qui suivent par des anniversaires liés à la vie de Bonaparte, voire plus tard à la monarchie restaurée.  Mais à partir de 1880, la IIIe République remet le 14 juillet à l’honneur, fêtes nationale et militaire coïncident sans être jamais plus dissociées.

De 1880 à 1914, la fête du 14 juillet se déroule à Longchamp, dans le bois de Boulogne, à l’ouest de Paris. Après une interruption lors de la Première Guerre mondiale, le défilé reprend son cours en 1919 mais sur les Champs-Élysées.

En 1939, la France organise les festivités du 14 juillet tout en célébrant le 150e anniversaire de la Révolution. Un défilé de 300 000 hommes a lieu de l’Arc de Triomphe à la Concorde. A partir de 1945, les défilés sont l’occasion pour les armées de présenter à la population les unités qui participent activement à la sécurité du pays et notamment celles ayant participé aux opérations extérieures.

De 1974 à 1979, les célébrations du 14 juillet se déroulent en différents endroits de la capitale et de ses environs : entre Bastille et République en 1974, sur le cours de Vincennes en 1975, sur les Champs-Élysées en 1976 et 1978, à l’École militaire en 1977, puis entre République et Bastille en 1979.

Défilé du 14 juillet 1979


En 1980, retour sur les Champs-Élysées. Depuis lors, le défilé n’a plus changé de lieu et jusqu’à aujourd’hui, c’est toujours la plus belle avenue du monde qui accueille les troupes et le public venu en nombre admirer ses militaires.