REIMS VILLE MARTYRE
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REIMS VILLE MARTYRE
Après une semaine passée à Reims dernièrement ,après trois ans passés à Mourmelon je ne peux laisser de coté ce chapitre de la guerre 1914/18.
REIMS VILLE MARTYRE
4 septembre 1914 ,les allemands rentrent dans Reims ,délivrée quelques jours plus tard mais la ville restera près de quatre ans sur la ligne de front (déjà en 1870 le 4 septembre les allemands étaient à Reims);
Les rémois doivent assurer la subsistance de 20 000 fantassins et 3000 cavaliers ,le 5 septembre l'intendant réclame 5 millions de francs à titre de caution.Les blessés en grand nombre sont installés d'office chez l'habitant ,la cathédrale est transformée en hopital mais les 3000 lits demandés sont introuvables ,des bottes de paille feront l'affaire.
Le 12 septembre les allemands exigent une liste de 100 otages en cas de repli ,en effet dans la nuit du 12 au 13 ils décrochent ,les poilus entrent dans la ville ,soldats des 33° et 127° RI ,du73° et et du 110°RI ceux du 25° RA.Le drapeau tricolore flotte sur la cathédrale.
L'artillerie allemande encercle la ville sur les hauteurs.Le 14 septembre les tirs font une soixantaine de victimes ,près de la mairie ou le général FRANCHET d'ESPEREY est installé ,un obus tue 6 personnes ,plusieurs usines sont touchées,les 17 et 18 septembre ,la manufacture textile Lelarge est en feu ,la sous préfecture est atteinte.
Le 19 septembre le bombardement de la ville reprend ,25 obus tombent sur la cathédrale ,à 15 h un obus provoque un incendie ,la toiture en plomb fond.Les murs de la cathédrale sont toujours debout mais une partie du patrimoine est irrécupérable ,tapisseries ,tapis du sacre de Charles X ,musée ethnographique et archéologique de la ville ,bibliothèque de l'Académie.
Les vitraux de St Rémi ont souffert,des dégâts sont enregistrés partout ,la ville se vide de sa population jusqu'à fin novembre ,elle ne comptera plus que 20 000 habitants sur les 113 000 recensés.
Le front se fige à 3km de la ville.
En 1915 ,les allemands essaient toujours de briser la défense de Reims.
Le 30 décembre 1914 une forte explosion provoquée par une mine englouti la ferme d'Alger et la plupart de ses défenseurs ,il reste un entonnoir de 15m de profondeur sur 40 de large.
La recrudescence des bombardements accélère l'exode ,dans la nuit du 20 au 21 février c'est une pluis d'obus qui tombe.
Le fort de la Pompelle subit des assauts répétés et des mines allemandes.
Les 19 et 20 octobre 1915 les allemands ouvrent le feu des portes de Reims à Prosnes avec des obus au gaz ,on recense plusieurs centaines de morts et d'intoxiqués graves.Sur 12 000 hommes ,4000 doivent étre évacués ,le port du masque s'avère indispensable,les attaques chimiques augmentent.
1916 ,les six premiers mois sont calmes mais dès juin les bombardements reprennent ,le 27 octobre ,1200 projectiles tombent en une journée
1917 ,les tranchées ennemies sont aux portes de Reims ,dès avril l'intensification des mouvements témoigne d ela préparation d'une grande offensive ,les bombardements de 150 et 210 s'intensifient,les fantassins du 403° RI se préparent à rejoindre le stranchées du secteur des Cavaliers de Courcy et du saillant de Neufchatel sur Aisne.Un bataillon de cette unité de la 151° DI est désigné pour attaquer en premier.Le capitaine Georges ADAM commande la 9°Cie ,le 4 avril à 20h la compagnie doit gagner ses tranchées ,situation tendue ,la veille 2800 obus sont tombés ,le 6 avril les allemands déclenchent un feu nourri sur Reims pendant plus de 3h ,le 7 ce sont le stranchées françaises qui sont bombardées.Les 75 français déclenchent un tir de barrage.
Les troupes sont réparties en 3 armées:la 6° aux ordres du général MANGIN avec 17 DI 1 division de cavalerie et une territoriale ,la 5° avec le général MAZEL et 16 DI ,1 cavalerie ,2 brigades russes ,5 groupes de chars lourds ,la 10° du général DUCHENE en réserve .L'artillerie comprend 5360 canons de tous calibres.
L'enfer reprend le 8 avril ,les obus s'abattent sur les tranchées au nord ouest de Reims,vers 21h un déluge de feu tombe sur les lignes françaises ,les poilus du 403° RI ne cèdent pas ,les allemands se replient.
1918 ,Ludendorff veut prendre de vitesse les alliés.
La 134° DI ,des gendarmes ,le 1° bataillon du 34° RIT et des compagnies de mitrailleuses de position sont dans Reims.La division est réduite à 3 régiments:le 63° RI (12° CA Limousin) 65° RI (11° CA Bretagne) et 100° RI (16° CA Midi) ,un escadron du 1° chasseurs.
Les allemands mettent en place leur rouleau compresseur ,la défense du secteur est organisée.Les fantassins tiennent leurs positions et empèchent les allemands de rentrer dans la ville,le 29 mai un, déluge d'acier s'abat sur La Neuvillette.
Après une pause de deux jours les allemands sont proches de rentrer dans Reims et lancent plusieurs assauts.
Le 15 juillet Ludendorff tente le tout pour le tout jusqu'au 26 juillet,il a en face les 77°DI ,2°DIC ,168° et 134° DI et la 3°DIC.Les allemands sont cloués sur place et le 6 aout , 2300 obus de 77 et de 105 et 430 obus de 150 tombent autour du 63° RI;
Le 11 aout les allemands sont repoussés ,nuit du 12 au 13 alerte au gaz ,le 19 tirs d'obus de 210.
Le 15 octobre le département de la Marne est libéré.
source l'Union
william
REIMS VILLE MARTYRE
4 septembre 1914 ,les allemands rentrent dans Reims ,délivrée quelques jours plus tard mais la ville restera près de quatre ans sur la ligne de front (déjà en 1870 le 4 septembre les allemands étaient à Reims);
Les rémois doivent assurer la subsistance de 20 000 fantassins et 3000 cavaliers ,le 5 septembre l'intendant réclame 5 millions de francs à titre de caution.Les blessés en grand nombre sont installés d'office chez l'habitant ,la cathédrale est transformée en hopital mais les 3000 lits demandés sont introuvables ,des bottes de paille feront l'affaire.
Le 12 septembre les allemands exigent une liste de 100 otages en cas de repli ,en effet dans la nuit du 12 au 13 ils décrochent ,les poilus entrent dans la ville ,soldats des 33° et 127° RI ,du73° et et du 110°RI ceux du 25° RA.Le drapeau tricolore flotte sur la cathédrale.
L'artillerie allemande encercle la ville sur les hauteurs.Le 14 septembre les tirs font une soixantaine de victimes ,près de la mairie ou le général FRANCHET d'ESPEREY est installé ,un obus tue 6 personnes ,plusieurs usines sont touchées,les 17 et 18 septembre ,la manufacture textile Lelarge est en feu ,la sous préfecture est atteinte.
Le 19 septembre le bombardement de la ville reprend ,25 obus tombent sur la cathédrale ,à 15 h un obus provoque un incendie ,la toiture en plomb fond.Les murs de la cathédrale sont toujours debout mais une partie du patrimoine est irrécupérable ,tapisseries ,tapis du sacre de Charles X ,musée ethnographique et archéologique de la ville ,bibliothèque de l'Académie.
Les vitraux de St Rémi ont souffert,des dégâts sont enregistrés partout ,la ville se vide de sa population jusqu'à fin novembre ,elle ne comptera plus que 20 000 habitants sur les 113 000 recensés.
Le front se fige à 3km de la ville.
En 1915 ,les allemands essaient toujours de briser la défense de Reims.
Le 30 décembre 1914 une forte explosion provoquée par une mine englouti la ferme d'Alger et la plupart de ses défenseurs ,il reste un entonnoir de 15m de profondeur sur 40 de large.
La recrudescence des bombardements accélère l'exode ,dans la nuit du 20 au 21 février c'est une pluis d'obus qui tombe.
Le fort de la Pompelle subit des assauts répétés et des mines allemandes.
Les 19 et 20 octobre 1915 les allemands ouvrent le feu des portes de Reims à Prosnes avec des obus au gaz ,on recense plusieurs centaines de morts et d'intoxiqués graves.Sur 12 000 hommes ,4000 doivent étre évacués ,le port du masque s'avère indispensable,les attaques chimiques augmentent.
1916 ,les six premiers mois sont calmes mais dès juin les bombardements reprennent ,le 27 octobre ,1200 projectiles tombent en une journée
1917 ,les tranchées ennemies sont aux portes de Reims ,dès avril l'intensification des mouvements témoigne d ela préparation d'une grande offensive ,les bombardements de 150 et 210 s'intensifient,les fantassins du 403° RI se préparent à rejoindre le stranchées du secteur des Cavaliers de Courcy et du saillant de Neufchatel sur Aisne.Un bataillon de cette unité de la 151° DI est désigné pour attaquer en premier.Le capitaine Georges ADAM commande la 9°Cie ,le 4 avril à 20h la compagnie doit gagner ses tranchées ,situation tendue ,la veille 2800 obus sont tombés ,le 6 avril les allemands déclenchent un feu nourri sur Reims pendant plus de 3h ,le 7 ce sont le stranchées françaises qui sont bombardées.Les 75 français déclenchent un tir de barrage.
Les troupes sont réparties en 3 armées:la 6° aux ordres du général MANGIN avec 17 DI 1 division de cavalerie et une territoriale ,la 5° avec le général MAZEL et 16 DI ,1 cavalerie ,2 brigades russes ,5 groupes de chars lourds ,la 10° du général DUCHENE en réserve .L'artillerie comprend 5360 canons de tous calibres.
L'enfer reprend le 8 avril ,les obus s'abattent sur les tranchées au nord ouest de Reims,vers 21h un déluge de feu tombe sur les lignes françaises ,les poilus du 403° RI ne cèdent pas ,les allemands se replient.
1918 ,Ludendorff veut prendre de vitesse les alliés.
La 134° DI ,des gendarmes ,le 1° bataillon du 34° RIT et des compagnies de mitrailleuses de position sont dans Reims.La division est réduite à 3 régiments:le 63° RI (12° CA Limousin) 65° RI (11° CA Bretagne) et 100° RI (16° CA Midi) ,un escadron du 1° chasseurs.
Les allemands mettent en place leur rouleau compresseur ,la défense du secteur est organisée.Les fantassins tiennent leurs positions et empèchent les allemands de rentrer dans la ville,le 29 mai un, déluge d'acier s'abat sur La Neuvillette.
Après une pause de deux jours les allemands sont proches de rentrer dans Reims et lancent plusieurs assauts.
Le 15 juillet Ludendorff tente le tout pour le tout jusqu'au 26 juillet,il a en face les 77°DI ,2°DIC ,168° et 134° DI et la 3°DIC.Les allemands sont cloués sur place et le 6 aout , 2300 obus de 77 et de 105 et 430 obus de 150 tombent autour du 63° RI;
Le 11 aout les allemands sont repoussés ,nuit du 12 au 13 alerte au gaz ,le 19 tirs d'obus de 210.
Le 15 octobre le département de la Marne est libéré.
source l'Union
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
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Localisation : TREBES AUDE
Re: REIMS VILLE MARTYRE
Un épisode de la grande guerre que je ne connaissais pas. Merci ce rappel de l'histoire.
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JL73- Messages : 521
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