L'ARTILLERIE DE L'ARMEE DE L'ARMISTICE 1940/42
Page 1 sur 1
L'ARTILLERIE DE L'ARMEE DE L'ARMISTICE 1940/42
L'ARTILLERIE DE L’ARMÉE DE L'ARMISTICE 1940/42
Le 1er aout 1940 est formé dans chaque région militaire de la zone sud un régiment régional d'artillerie (RRA) qui prend un mois plus tard un numéro de tradition.
Il n'existe qu'un RA par division militaire (qui remplace la RM) mais il n'y a pas de régiments de réserve générale.
Chaque RA compte un EM, une batterie hors rang (BHR) et 3 groupes dont 2 hippomobiles (ou de montagne) et 1 motorisée. Le groupe compte 3 batteries à 4 pièces. Le 3° groupe est mixte: 2 batteries hippomobile et une motorisée. IL y a donc 9 batteries dont une motorisée par régiment.
Les RA choisis sont titulaires de la fourragère de la Légion d'honneur (61° RA) de la Médaille militaire (35° RA). Les autres portent la fourragère de la Croix de Guerre 1914/18. Un seul régiment appartient aux troupes coloniales, le 10° RAC.
Stationnement en 1940:
_2° RA (14° DM), Grenoble, Lyon;
_4° RA (13° DM), Clermont- Ferrand;
_15° RA (16° DM), Montpellier, Castres, Carcassonne;
_24° RA (17° DM), Toulouse, Agen, Tarbes;
_35° RA (12° DM), Perigueux, Limoges;
_61° RA (7° DM), La Valbonne, Sathonay;
_72° RA ( 9° DM), Issoudun, Dun sur Auron, L'Isle Jourdain;
_10° RAC (15° DM), Nîmes, Tarascon, Avignon puis Nimes, Marseille, Draguignan.
Le matériel en dotation reste le canon de 75mm Mle 1897. Deux régiments stationnés en 14° et 15° DM à proximité des Alpes (2° RA et 10° RAC) disposent d'un groupe mixte à 2 batteries de montagne (75mmMle 1928 porté par mulets) et une batterie motorisée (75/97) à roues pneumatiques. Les batteries motorisées sont dotées de tracteur Laffly ou Unic P107. Les caissons sont tractés par GMC ACK 353.
Effectifs théoriques du RA:
_type normal:4°, 15°, 24°,35°, 61°, 72°RA=49 officiers, 240 sous-officiers, 1381 artilleurs, 1379 chevaux;
_type montagne: 2° RA, 10° RAC= 49officiers, 242 sous-officiers, 1379 artilleurs, 1381 chevaux et mulets.
L’École militaire d'artillerie implantée à Fontainebleau depuis 1871 se replie en juin 1940 sur Poitiers puis Limoges. Elle rouvre ses portes à Nîmes en aout ( général GUYON) puis disparait en 1942 comme le reste de l'armée de l'armistice.
Le 10° RAC, colonel DEBRAY puis DARU
Créé une première fois de 1919 à 1924, recréé en 1929 à Rueil Malmaison devient régiment d'artillerie coloniale tracté (10° RACT) en 1933 et est affecté à la 3° DIC. En avril 1940 ses 3 groupes deviennent autonomes et forment les groupes d'artillerie des 3 divisions légères constituées pour le Corps expéditionnaire de Norvège. Reconstitué à Nîmes en septembre 1940 il compte un groupe mixte à 2 batteries de montagne et une motorisée stationnées à Draguignan.
Le 10° RAC est avec les 2° et 21° RIC le représentant des troupes coloniales dans l'armée de l'armistice en métropole.
Il était prévu de constituer en aout 1940 en 15° RM un 94° RA tracté tout terrain et de montagne (94 RATTTM) à Draguignan (éléments des 96°, 296°RA et 167° RAP) et un 113° RA monté à Nîmes (éléments du 113° RALH). Ces deux régiments nouveaux nés sont fondus en un ou10° RAC à Nîmes, Tarascon et Avignon puis à Nîmes, Marseille et Draguignan
ou s'installe le 3° groupe mixte doté de 8 pièces de montagne de 75mm Mle 1928 (7° et 8° batteries) et 4 pièces de 75 Mle 1897 sur pneumatiques tractées par véhicules Unic P107 (9° batterie), les caissons sont transportés par GMC ACK 353.
Le 2°RA, colonel VALLET puis NOIRET
Héritier du 2° RA de campagne de Grenoble qui participa à la Guerre de 1914/18 avec la 27° DI. Il devient de montagne en 1934. Affecté à la 28° DIA en 1939 il est capturé en Champagne en juin 1940. Reconstitué le 1° septembre suivant à Grenoble (2 groupes) et Lyon (un groupe hippomobile). Démobilisé le 27 novembre 1942, il est reconstitué en février mars 1945 dans le cadre de la 27° DA.
Le 4° RA, colonel REVERS, RINDERKNECK et NICAISE
En garnison à Colmar de 1929 à 1939, le 4° RA combat en 1940 avec la 14° DI. Reconstitué en aout 1940 à Clermont Ferrand. Démobilisé en novembre 1942 , une partie des effectifs entre dans la formation d'un nouveau 4° RA en septembre 1944.
Le 15° RA, colonel MOYEN puis CLARKE DE DROMENTIN
En garnison à Douai dès 1868, le 15° RA appartient en 1940 à la 1° DIM. Capturé à Dunkerque il est reconstitué à Castres en aout 1940 mais disparait en novembre 1942. Reconstitué en février 1945 dans le nord, il est affecté à la nouvelle 1° DI.
Le 24° RA, colonel BEAUFINE, puis DUCROCQ puis NOETINGER
Héritier du RA à cheval de la Garde Impériale il a tenu garnison dès 1871 à Tarbes. Il combat en 1940 avec la 36° DI mais est capturé dans les Vosges en juin. Reconstitué à Toulouse en aout 1940. Démobilisé en novembre 1942. Reconstitué en février 1945 avec des éléments du Corps Franc Pommiés il rejoint la 36° DI reconstituée.
Le 35° RA, colonel de LOBIT puis BASCHUNG puis de MIERRY
Créé à Nantes en 1873, il tient garnison à Vannes à partir de 1898. Quatre fois cité en 1914/18, il combat en Belgique en 1940 avec la 21°DI avant d’être anéanti à Dunkerque. Reconstitué à Périgueux en 1940, démobilisé en novembre 1942. Un groupe reconstitué en novembre 1944 à Périgueux est affecté à la brigade RAC et opère devant la poche de Royan.
Le 61° RA, colonel KLEIN puis BLANCHET
Créé à Verdun en 1910, il combat avec la 42° DI en 1914/18. Ayant obtenu 6 citations à l'ordre de l'armée il sera le seul régiment d'artillerie à porter la fourragère rouge. En garnison à Metz, il reprend le combat en 1939 avec la 42° DI, capturé dans l'Aube le 17 juin 1940. Reconstitué à La Valbonne en septembre 1940. Démobilisé en novembre 1942, il est recréé à 1
Nancy en décembre 1944, il devient 8° RA.
Le 72° RA, colonel PRADIERE puis MOREL
Créé en 1929 à Vincennes comme RA de la 5° division de cavalerie, il combat en 1940 avec la 3° DC devenue 3° DLC. Reconstitué à Issoudun le 1° septembre 1940 il compte 9 batteries dont 8 hippomobiles et une motorisée. Démobilisé en novembre 1942, il est reconstitué en novembre 1944 à Bourges à l'effectif d'un groupe qui opère sur le front de l'Atlantique avant d’être intégré au 15° RA en février 1945.
William
Le 1er aout 1940 est formé dans chaque région militaire de la zone sud un régiment régional d'artillerie (RRA) qui prend un mois plus tard un numéro de tradition.
Il n'existe qu'un RA par division militaire (qui remplace la RM) mais il n'y a pas de régiments de réserve générale.
Chaque RA compte un EM, une batterie hors rang (BHR) et 3 groupes dont 2 hippomobiles (ou de montagne) et 1 motorisée. Le groupe compte 3 batteries à 4 pièces. Le 3° groupe est mixte: 2 batteries hippomobile et une motorisée. IL y a donc 9 batteries dont une motorisée par régiment.
Les RA choisis sont titulaires de la fourragère de la Légion d'honneur (61° RA) de la Médaille militaire (35° RA). Les autres portent la fourragère de la Croix de Guerre 1914/18. Un seul régiment appartient aux troupes coloniales, le 10° RAC.
Stationnement en 1940:
_2° RA (14° DM), Grenoble, Lyon;
_4° RA (13° DM), Clermont- Ferrand;
_15° RA (16° DM), Montpellier, Castres, Carcassonne;
_24° RA (17° DM), Toulouse, Agen, Tarbes;
_35° RA (12° DM), Perigueux, Limoges;
_61° RA (7° DM), La Valbonne, Sathonay;
_72° RA ( 9° DM), Issoudun, Dun sur Auron, L'Isle Jourdain;
_10° RAC (15° DM), Nîmes, Tarascon, Avignon puis Nimes, Marseille, Draguignan.
Le matériel en dotation reste le canon de 75mm Mle 1897. Deux régiments stationnés en 14° et 15° DM à proximité des Alpes (2° RA et 10° RAC) disposent d'un groupe mixte à 2 batteries de montagne (75mmMle 1928 porté par mulets) et une batterie motorisée (75/97) à roues pneumatiques. Les batteries motorisées sont dotées de tracteur Laffly ou Unic P107. Les caissons sont tractés par GMC ACK 353.
Effectifs théoriques du RA:
_type normal:4°, 15°, 24°,35°, 61°, 72°RA=49 officiers, 240 sous-officiers, 1381 artilleurs, 1379 chevaux;
_type montagne: 2° RA, 10° RAC= 49officiers, 242 sous-officiers, 1379 artilleurs, 1381 chevaux et mulets.
L’École militaire d'artillerie implantée à Fontainebleau depuis 1871 se replie en juin 1940 sur Poitiers puis Limoges. Elle rouvre ses portes à Nîmes en aout ( général GUYON) puis disparait en 1942 comme le reste de l'armée de l'armistice.
Le 10° RAC, colonel DEBRAY puis DARU
Créé une première fois de 1919 à 1924, recréé en 1929 à Rueil Malmaison devient régiment d'artillerie coloniale tracté (10° RACT) en 1933 et est affecté à la 3° DIC. En avril 1940 ses 3 groupes deviennent autonomes et forment les groupes d'artillerie des 3 divisions légères constituées pour le Corps expéditionnaire de Norvège. Reconstitué à Nîmes en septembre 1940 il compte un groupe mixte à 2 batteries de montagne et une motorisée stationnées à Draguignan.
Le 10° RAC est avec les 2° et 21° RIC le représentant des troupes coloniales dans l'armée de l'armistice en métropole.
Il était prévu de constituer en aout 1940 en 15° RM un 94° RA tracté tout terrain et de montagne (94 RATTTM) à Draguignan (éléments des 96°, 296°RA et 167° RAP) et un 113° RA monté à Nîmes (éléments du 113° RALH). Ces deux régiments nouveaux nés sont fondus en un ou10° RAC à Nîmes, Tarascon et Avignon puis à Nîmes, Marseille et Draguignan
ou s'installe le 3° groupe mixte doté de 8 pièces de montagne de 75mm Mle 1928 (7° et 8° batteries) et 4 pièces de 75 Mle 1897 sur pneumatiques tractées par véhicules Unic P107 (9° batterie), les caissons sont transportés par GMC ACK 353.
Le 2°RA, colonel VALLET puis NOIRET
Héritier du 2° RA de campagne de Grenoble qui participa à la Guerre de 1914/18 avec la 27° DI. Il devient de montagne en 1934. Affecté à la 28° DIA en 1939 il est capturé en Champagne en juin 1940. Reconstitué le 1° septembre suivant à Grenoble (2 groupes) et Lyon (un groupe hippomobile). Démobilisé le 27 novembre 1942, il est reconstitué en février mars 1945 dans le cadre de la 27° DA.
Le 4° RA, colonel REVERS, RINDERKNECK et NICAISE
En garnison à Colmar de 1929 à 1939, le 4° RA combat en 1940 avec la 14° DI. Reconstitué en aout 1940 à Clermont Ferrand. Démobilisé en novembre 1942 , une partie des effectifs entre dans la formation d'un nouveau 4° RA en septembre 1944.
Le 15° RA, colonel MOYEN puis CLARKE DE DROMENTIN
En garnison à Douai dès 1868, le 15° RA appartient en 1940 à la 1° DIM. Capturé à Dunkerque il est reconstitué à Castres en aout 1940 mais disparait en novembre 1942. Reconstitué en février 1945 dans le nord, il est affecté à la nouvelle 1° DI.
Le 24° RA, colonel BEAUFINE, puis DUCROCQ puis NOETINGER
Héritier du RA à cheval de la Garde Impériale il a tenu garnison dès 1871 à Tarbes. Il combat en 1940 avec la 36° DI mais est capturé dans les Vosges en juin. Reconstitué à Toulouse en aout 1940. Démobilisé en novembre 1942. Reconstitué en février 1945 avec des éléments du Corps Franc Pommiés il rejoint la 36° DI reconstituée.
Le 35° RA, colonel de LOBIT puis BASCHUNG puis de MIERRY
Créé à Nantes en 1873, il tient garnison à Vannes à partir de 1898. Quatre fois cité en 1914/18, il combat en Belgique en 1940 avec la 21°DI avant d’être anéanti à Dunkerque. Reconstitué à Périgueux en 1940, démobilisé en novembre 1942. Un groupe reconstitué en novembre 1944 à Périgueux est affecté à la brigade RAC et opère devant la poche de Royan.
Le 61° RA, colonel KLEIN puis BLANCHET
Créé à Verdun en 1910, il combat avec la 42° DI en 1914/18. Ayant obtenu 6 citations à l'ordre de l'armée il sera le seul régiment d'artillerie à porter la fourragère rouge. En garnison à Metz, il reprend le combat en 1939 avec la 42° DI, capturé dans l'Aube le 17 juin 1940. Reconstitué à La Valbonne en septembre 1940. Démobilisé en novembre 1942, il est recréé à 1
Nancy en décembre 1944, il devient 8° RA.
Le 72° RA, colonel PRADIERE puis MOREL
Créé en 1929 à Vincennes comme RA de la 5° division de cavalerie, il combat en 1940 avec la 3° DC devenue 3° DLC. Reconstitué à Issoudun le 1° septembre 1940 il compte 9 batteries dont 8 hippomobiles et une motorisée. Démobilisé en novembre 1942, il est reconstitué en novembre 1944 à Bourges à l'effectif d'un groupe qui opère sur le front de l'Atlantique avant d’être intégré au 15° RA en février 1945.
William
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Sujets similaires
» FIN DU 511° RCC/NAISSANCE DU 51° BCC MAI 1940
» FIN DU 7° CUIRASSIERS LE 6 JUIN 1940
» REFERENCES UNITES COMBATTANTES CAMPAGNE DE 1940
» LE 256° REGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE DE MONTAGNE JUIN 1940
» Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940 et à Philippe Kieffer
» FIN DU 7° CUIRASSIERS LE 6 JUIN 1940
» REFERENCES UNITES COMBATTANTES CAMPAGNE DE 1940
» LE 256° REGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE DE MONTAGNE JUIN 1940
» Ile Longue : commémoration de l’appel du 18 juin 1940 et à Philippe Kieffer
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum