FIN DU 511° RCC/NAISSANCE DU 51° BCC MAI 1940

FIN DU 511° RCC / NAISSANCE DU 51° BCC MAI 1940

Fin aout 1939, l'unique unité équipée du FCM 2C (70 tonnes mis en service en 1921 à 10 exemplaires), le 3° bataillon du 511° RCC devient 51° BCC avec une dotation totale de 6 puis 8 chars.

Le 511° RCC a été créé au camp de Chalons en 1923. En février 1929 ce régiment est dissous et son élément de chars 2C devenu 51° bataillon de chars lourds (BCC) est transféré à Bourges en mai 1929.
En mars 1936, le 51° BCC est à son tour dissous pour devenir le III/511° RCC, l'ensemble du régiment s'installe à Verdun en mai 1936. Le bataillon de FCM 2C est réduit à une compagnie active de 3 chars (les 7 autres sont en mobilisation).
Lorsque le 51° BCC est mis sur pied de guerre à la mobilisation de 1939, son effectif théorique est de 17 officiers, 37 sous-officiers, 241 hommes sous les ordres du Commandant FOURNET. Il comprend un EM, une section de commandement et 2 compagnies à 3 sections (1 char par section), une section d'échelon.
La 1ère compagnie (Capitaine LESECQ puis Capitaine VOILLAUME) a les chars 90, 92, 99, la 2ème compagnie (Capitaine GOUDINOUX) les 91, 95, 98. Quelques semaines après un 7ème char est rattaché au 51° BCC, le 97. Un 8ème le 93 sera le char de remplacement. Les premières semaines de guerre sont mises à profit pour aménager les voies d'accès et des plates formes d'embarquement sur la ligne Etain/Metz en prévision d'un départ au front de l'unité.
Le 4 novembre 1939, le 51° BCC quitte la région de Verdun pour s'installer à Briey. C'est l'époque de la drole de guerre.
Début mai 1940, la région de Briey subit des bombardements, les chars sont dispersés dans les bois de Foudroville et Noroy le sec.
Les chars 92 et 95 en panne sont sabordés sur place, la remise en état étant trop longue.
Le 12 juin arrive l'ordre d'embarquer les 6 autres appareils sur VF à Landres. L'opération sera exécutée le 13 au matin.
Deux trains partent pour Gondrecourt le Chateau dans l'après-midi. Le 14 juin ils arrivent à Badonvilliers non sans avoir subi des attaques aériennes heureusement sans dommages conséquents de la part des bimoteurs italiens, les convois sont pourtant défendus que par une mitrailleuse posée sur un wagon plat.
La proximité des forces allemandes est telle que le commandement donne l'ordre de repartir vers Méricourt sans avoir débarqué les chars.
Avec les attaques répétées par air sur le réseau ferré, le voyage est ralenti par le travail de remise en état des voies endommagées.
Le 15 juin les convois arrivent à Neufchateau, 'endroit a été copieusement bombardé et dans la gare abandonnée les équipages découvrent les cadavres d'une trentaine de civils.
Les trains repartent mais sont stoppés à 50 km au sud de Neufchateau en fin d'après midi. Bloqué devant l'incendie d'un train de carburant ne pouvant faire marche arrière à cause des convois suivants et de l'avancée rapide des allemands, les deux trains ne peuvent repartir.De plus les trains se trouvent sur une voie en courbe et en déblais, les chars sont dans l'incapacité d’être débarqués se trouvent piégés.
Le commandant FOURNET décide pour éviter la capture d'abandonner les 6 chars après les avoir sabordés. Les tuyaux de carburant sont sectionnés, le feu est mis aux engins à 19heures le 16 juin. Les munitions explosent chauffées par 1200 litres de carburant en feu.
L'ensemble du bataillon fait retraite avec les véhicules de l'échelon. Après plusieurs jours de péripéties l'unité se retrouvera pratiquement au complet près de Carmaux dans le centre de la France.
William