CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
3 participants
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES FEMMES A L’ARRIÈRE
1er aout 1914 les moissons se préparent ,mais les hommes partent et leurs femmes deviennent responsable de l'exploitation.
Si certaines remplacent leurs hommes dans les usines d’armement ,on ne doit pas oublier le travail des champs d'autant que 700 000 paysans ont péri dans ce conflit sans compter les blessés et les mutilés.
A cette époque 3 français sur 5 travaillent la terre, et c'est pas moins de 3 millions d'agricultrices qui doivent élever les bêtes ,terminer les récoltes ,semer et s'occuper de la maison.
Dans les fermes ,les bras ont disparu ,dans le Lot il neige ,avec courage les femmes mènent leurs bœufs attelés sur le sol gelé.A la fin de la guerre celles qui ne sont pas veuves retrouvent leurs habitudes ,épouse ,maitresse de maison ,mère de famille.
Un exemple sur des milliers ,à Saint Lary (Ariège) ,il y avait 1000 habitants avant 1914 ,il faut savoir que dans les Pyrénées ,l'ainé de la famille ,fille ou garçon devient héritier de la ferme familiale ,''la tète de maison''.Jean Baptiste SENTENAC âgé de 93 ans raconte que sa mère ayant refusé ce droit c'est sa sœur qui lui a succédé et qui s'est mariée à Raymond SALLES ,mobilisé celui ci n'est jamais revenu ,Mort à la guerre.
Voila quelques lignes recueillies sur le sort des agricultrices en 1914/18
Elles n'ont pas été qu'agricultrices ,on retrouve des femmes sapeurs pompiers ,factrices ,conductrices de tramways ,soignantes dans le service de santé ou dans les gares.
Les grandes dames conduisent des ambulances et des cliniques de fortune,les conjointes vont conduire les entreprises.
Dans les usines d'armement les munitionnettes ,les midinettes et cousettes dans la couture dont certaines fabriquent chez elles des chemises et des caleçons.Celles qui confectionnent les masques pour les gaz sont des soyeuses ou ourdisseuses.
Dans le service de santé avec les lourdes pertes du début de la guerre ,on a des nouveaux besoins.En 1918 il y a plus de 100 000 infirmières dont 70 000 bénévoles mais aussi 3millions de veuves et 6 d'orphelins en France.
Avec la guerre les femmes accèdent à des fonctions de responsabilités ,630 000 veuves deviennent chef de famille
ET LES CURES DEVENUS SOLDATS
Le curé devient prètre-brabcardier ou aumonier-fantassin ,il réconforte avant les derniers sacrements.
Mobilisés il changeait la soutane contre l'uniforme de prètre-soldat ,ils furent 51000 dans ce cas.
Les curés découvrent l'enfer des combats ,ils disent la messe dans les tranchées.
Un exemple de prêtre -fantassin Joseph Henri MEJECASE qui a servi aux 9° et 14°RI ,issu d'une famille terrienne du Lot ,ordonné prêtre en 1913 et mobilisé alors qu'il est surveillant au petit séminaire de Gourdon.
Il écrivait:
'' sur la route de Verdun à Vaux il y a deux carrières ,le colonel du 7° est à droite ,nous sommes dans l'autre ,des abris sont collés à la paroi pour protéger des éclats d'obus ,au centre se trouve le PC du chef de bataillon dans une sape ,en arrière un cimetière ou sont entassés les soldats tués sous une faible épaisseur de terre.Ceux qui meurent au poste de secours sont inhumés par les brancardiers de nuit.Dans la fosse commune les cadavres s'empilent.L'odeur soulève le cœur''
william
1er aout 1914 les moissons se préparent ,mais les hommes partent et leurs femmes deviennent responsable de l'exploitation.
Si certaines remplacent leurs hommes dans les usines d’armement ,on ne doit pas oublier le travail des champs d'autant que 700 000 paysans ont péri dans ce conflit sans compter les blessés et les mutilés.
A cette époque 3 français sur 5 travaillent la terre, et c'est pas moins de 3 millions d'agricultrices qui doivent élever les bêtes ,terminer les récoltes ,semer et s'occuper de la maison.
Dans les fermes ,les bras ont disparu ,dans le Lot il neige ,avec courage les femmes mènent leurs bœufs attelés sur le sol gelé.A la fin de la guerre celles qui ne sont pas veuves retrouvent leurs habitudes ,épouse ,maitresse de maison ,mère de famille.
Un exemple sur des milliers ,à Saint Lary (Ariège) ,il y avait 1000 habitants avant 1914 ,il faut savoir que dans les Pyrénées ,l'ainé de la famille ,fille ou garçon devient héritier de la ferme familiale ,''la tète de maison''.Jean Baptiste SENTENAC âgé de 93 ans raconte que sa mère ayant refusé ce droit c'est sa sœur qui lui a succédé et qui s'est mariée à Raymond SALLES ,mobilisé celui ci n'est jamais revenu ,Mort à la guerre.
Voila quelques lignes recueillies sur le sort des agricultrices en 1914/18
Elles n'ont pas été qu'agricultrices ,on retrouve des femmes sapeurs pompiers ,factrices ,conductrices de tramways ,soignantes dans le service de santé ou dans les gares.
Les grandes dames conduisent des ambulances et des cliniques de fortune,les conjointes vont conduire les entreprises.
Dans les usines d'armement les munitionnettes ,les midinettes et cousettes dans la couture dont certaines fabriquent chez elles des chemises et des caleçons.Celles qui confectionnent les masques pour les gaz sont des soyeuses ou ourdisseuses.
Dans le service de santé avec les lourdes pertes du début de la guerre ,on a des nouveaux besoins.En 1918 il y a plus de 100 000 infirmières dont 70 000 bénévoles mais aussi 3millions de veuves et 6 d'orphelins en France.
Avec la guerre les femmes accèdent à des fonctions de responsabilités ,630 000 veuves deviennent chef de famille
ET LES CURES DEVENUS SOLDATS
Le curé devient prètre-brabcardier ou aumonier-fantassin ,il réconforte avant les derniers sacrements.
Mobilisés il changeait la soutane contre l'uniforme de prètre-soldat ,ils furent 51000 dans ce cas.
Les curés découvrent l'enfer des combats ,ils disent la messe dans les tranchées.
Un exemple de prêtre -fantassin Joseph Henri MEJECASE qui a servi aux 9° et 14°RI ,issu d'une famille terrienne du Lot ,ordonné prêtre en 1913 et mobilisé alors qu'il est surveillant au petit séminaire de Gourdon.
Il écrivait:
'' sur la route de Verdun à Vaux il y a deux carrières ,le colonel du 7° est à droite ,nous sommes dans l'autre ,des abris sont collés à la paroi pour protéger des éclats d'obus ,au centre se trouve le PC du chef de bataillon dans une sape ,en arrière un cimetière ou sont entassés les soldats tués sous une faible épaisseur de terre.Ceux qui meurent au poste de secours sont inhumés par les brancardiers de nuit.Dans la fosse commune les cadavres s'empilent.L'odeur soulève le cœur''
william
Dernière édition par william durand le Mer 20 Aoû - 14:46, édité 1 fois (Raison : Complément sur les femmes à l'arrière le 20 aout 2014)
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES UNITÉS DU SUD OUEST DE LA FRANCE
En principe les jeunes étaient incorporés à proximité de leur domicile.
Il y avait 3 régions militaires :BORDEAUX,TOULOUSE, MONTPELLIER.
Chacune fournit un corps d'Armée soit 40 000 hommes (30 000 combattants pour deux divisions).Le CA part avec 8RI soit 4 brigades ,des unités de cavalerie ,d'artillerie avec 60 mitrailleuses et 120 canons ,il y a aussi des unités de soutien ,d'appui ,du génie ,du train des équipages ,de la santé et des réservistes.
A TARBES ,le 12° RI ,le 14° RA et le 10° RH forment la 36° DI du 18° CA de Bordeaux.
A TOULOUSE ,le 17° CA est composé de la 33° DI (Montauban) et de la 34° DI (Toulouse).Le 7° RI (Cahors) et le 9° RI (Agen) forment la 65° brigade,le 11° RI (Castelsarrasin) et le 20° RI (Marmande) constituent la 66° brigade de la 33° DI.
La 34° DI est formée du 14° RI (Toulouse) et du 83° RI (St Gaudens) qui forment la 67° brigade alors que le 59° RI (Foix-Pamiers) et le 88° RI (Auch-Mirande) forment la 68° brigade.
Il y a aussi la 17° brigade d'artillerie (Toulouse) avec les 18° et 23° RA de campagne ,le 17° bataillon et le 2° régiment du génie.
Le 10° RD de Montauban ne fait pas partie du 17° CA et le 9° régiment de chasseurs d'Auch est rattaché au 17° CA en mobilisation.
Le 16° CA (Montpellier) comprend le 122° RI (Rodez) le 80° RI (Narbonne) ,le 15° RI (Albi) et le 143°RI de Carcassonne .Les régiments d'artillerie sont les 3°,9° et 56°RA de Castres qui fournit aussi le 16° bataillon du génie et le 19° dragons
source La Dépêche
william
Un livre vient d’être publié par Patrick-Charles RENAUD en hommage aux soldats du sud tombés dans l'enfer de 1914.
Ce sont des soldats issus des 122° et 322° RI de Rodez.Peu en reviendront,ils vont mourir dans le froid ,la boue ,l'horreur et la douleur.
C'est une plaque gravée rendant hommage aux soldats du sud qui a donné l'idée du livre ,cette plaque se trouve dans une gare oubliée dans une forêt de l'est de la France.
On pourra y lire une lettre de Joseph GOBY à sa mère ,lieutenant au 122° RI ,il rédige cette lettre presque testamentaire le 18 aout 1914 avant de gagner le champ de bataille ou il mourra 10 jours plus tard avec les 10 000 hommes fauchés par la mitraille de l'ennemi.
Le livre:''La guerre à coups d'hommes'' aux Éditions Grancher. (ce n'est pas de la pub)
william
En principe les jeunes étaient incorporés à proximité de leur domicile.
Il y avait 3 régions militaires :BORDEAUX,TOULOUSE, MONTPELLIER.
Chacune fournit un corps d'Armée soit 40 000 hommes (30 000 combattants pour deux divisions).Le CA part avec 8RI soit 4 brigades ,des unités de cavalerie ,d'artillerie avec 60 mitrailleuses et 120 canons ,il y a aussi des unités de soutien ,d'appui ,du génie ,du train des équipages ,de la santé et des réservistes.
A TARBES ,le 12° RI ,le 14° RA et le 10° RH forment la 36° DI du 18° CA de Bordeaux.
A TOULOUSE ,le 17° CA est composé de la 33° DI (Montauban) et de la 34° DI (Toulouse).Le 7° RI (Cahors) et le 9° RI (Agen) forment la 65° brigade,le 11° RI (Castelsarrasin) et le 20° RI (Marmande) constituent la 66° brigade de la 33° DI.
La 34° DI est formée du 14° RI (Toulouse) et du 83° RI (St Gaudens) qui forment la 67° brigade alors que le 59° RI (Foix-Pamiers) et le 88° RI (Auch-Mirande) forment la 68° brigade.
Il y a aussi la 17° brigade d'artillerie (Toulouse) avec les 18° et 23° RA de campagne ,le 17° bataillon et le 2° régiment du génie.
Le 10° RD de Montauban ne fait pas partie du 17° CA et le 9° régiment de chasseurs d'Auch est rattaché au 17° CA en mobilisation.
Le 16° CA (Montpellier) comprend le 122° RI (Rodez) le 80° RI (Narbonne) ,le 15° RI (Albi) et le 143°RI de Carcassonne .Les régiments d'artillerie sont les 3°,9° et 56°RA de Castres qui fournit aussi le 16° bataillon du génie et le 19° dragons
source La Dépêche
william
Un livre vient d’être publié par Patrick-Charles RENAUD en hommage aux soldats du sud tombés dans l'enfer de 1914.
Ce sont des soldats issus des 122° et 322° RI de Rodez.Peu en reviendront,ils vont mourir dans le froid ,la boue ,l'horreur et la douleur.
C'est une plaque gravée rendant hommage aux soldats du sud qui a donné l'idée du livre ,cette plaque se trouve dans une gare oubliée dans une forêt de l'est de la France.
On pourra y lire une lettre de Joseph GOBY à sa mère ,lieutenant au 122° RI ,il rédige cette lettre presque testamentaire le 18 aout 1914 avant de gagner le champ de bataille ou il mourra 10 jours plus tard avec les 10 000 hommes fauchés par la mitraille de l'ennemi.
Le livre:''La guerre à coups d'hommes'' aux Éditions Grancher. (ce n'est pas de la pub)
william
Dernière édition par william durand le Lun 13 Oct - 11:00, édité 1 fois (Raison : complément le 13 octobre 2014)
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
C’ÉTAIT ÉCRIT PAR LE MAIRE DE TOULOUSE dan sla Dépèche du 2 aout 1914.
Avis relatif à la mobilisation (extraits)
_l'ordre de mobilisation qui vient d’être affiché impose des devoirs auxquels leur patriotisme commande de se soumettre immédiatement.
_les militaires de l'armée active (en disponibilité ou en congé) doivent partir aujourd'hui même sauf les convalescents.
_les hommes de la réserve de l'armée active ,de l'armée territoriale et ceux classés services auxiliaires doivent se mettre en route pour arriver aux jours et heures portés sur les ordres individuels d'appel.
_ils doivent se munir des effets militaires dont ils disposent ,de deux chemises ,un caleçon ,deux mouchoirs et deux paires de chaussures en bon état déjà rompues.Les cheveux doivent être coupés avant de partir.
_tout retard à l'arrivée au corps entrainera une sanction disciplinaire.Pour un retard de 48 heures il y a insoumission soit deux à cinq ans de prison ,compagnie disciplinaires ,affichage du nom pendant la durée de la guerre dans les communes du canton.
_engager un militaire à ne pas rejoindre est puni d'un mois à un an de prison.
_cacher un insoumis ,l'utiliser à son service jusqu'à 6 mois de prison ou 50 à 500 francs d'amende.
Enfin le maire souhaite que tous s'empresseront de répondre à l'appel en temps et en heure ,la patrie étant en danger tous les hommes valides doivent faire leur devoir.
Il est rajouté une adresse pour se procurer les brodequins type règlementaire à partir de 16francs90.
Y a t il un maire pour employer ce langage maintenant?
source la Dépêche
william
Avis relatif à la mobilisation (extraits)
_l'ordre de mobilisation qui vient d’être affiché impose des devoirs auxquels leur patriotisme commande de se soumettre immédiatement.
_les militaires de l'armée active (en disponibilité ou en congé) doivent partir aujourd'hui même sauf les convalescents.
_les hommes de la réserve de l'armée active ,de l'armée territoriale et ceux classés services auxiliaires doivent se mettre en route pour arriver aux jours et heures portés sur les ordres individuels d'appel.
_ils doivent se munir des effets militaires dont ils disposent ,de deux chemises ,un caleçon ,deux mouchoirs et deux paires de chaussures en bon état déjà rompues.Les cheveux doivent être coupés avant de partir.
_tout retard à l'arrivée au corps entrainera une sanction disciplinaire.Pour un retard de 48 heures il y a insoumission soit deux à cinq ans de prison ,compagnie disciplinaires ,affichage du nom pendant la durée de la guerre dans les communes du canton.
_engager un militaire à ne pas rejoindre est puni d'un mois à un an de prison.
_cacher un insoumis ,l'utiliser à son service jusqu'à 6 mois de prison ou 50 à 500 francs d'amende.
Enfin le maire souhaite que tous s'empresseront de répondre à l'appel en temps et en heure ,la patrie étant en danger tous les hommes valides doivent faire leur devoir.
Il est rajouté une adresse pour se procurer les brodequins type règlementaire à partir de 16francs90.
Y a t il un maire pour employer ce langage maintenant?
source la Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
L'AGENDA INTERACTIF DU CENTENAIRE
L'agenda interactif, dans le monde, en FRANCE, par région, département, etc...........
ICI
yohann
BRIOCHIN- Messages : 590
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 59
Guide du Routard "Picardie 14-18 Centenaire d'un conflit mondial"
Découvrez le Guide du Routard "Picardie 14-18 Centenaire d'un conflit mondial" qui retrace au travers de 10 itinéraires de mémoire, la Grande Guerre en Picardie.
A l’occasion du Centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, c’est avec le CRT Picardie, ses partenaires ADRT Aisne, Oise et Somme ainsi que les Offices de Tourisme de Picardie que les éditions Hachette ont sorti le premier guide dédié.
Sorti le 11 septembre 2013, cet ouvrage propose une lecture contemporaine des événements à travers 10 itinéraires inédits et la rencontre avec des Passeurs d’histoire, des passionnés qui accompagnent les visiteurs sur les sites et leur donnent les clés pour comprendre une histoire qui nous concerne tous.
Le Routard est la collection de guides touristiques la plus vendue en France. Pour cette édition dédiée au centenaire 14/18 en Picardie, les équipes du Routard ont collaboré tant avec des historiens picards passionnés qu’avec le CRT, les ADRT Aisne, Oise et Somme et les Offices de Tourisme de Picardie.
Résultat : un ouvrage commémoratif d’exception, très documenté et truffé d’anecdotes inédites, qui invite à un autre regard sur les événements. Un voyage étonnant… avec toutes les bonnes adresses gourmandes et bons plans Routard dénichés et testés par la rédaction.
Disponible dans toutes les librairies au tarif de 14,95€
BRIOCHIN- Messages : 590
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 59
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
DANS LE GARD,UN PIONNIER DES COMBATS DANS LES AIRS
Fernand MASSOL (1896-1970) a piloté un biplan ,pilote de chasse ,métier nouveau pour les débuts l'ennemi était tiré au fusil depuis l'avion.
Ensuite les avions furent équipés d'une mitrailleuse ,les combats sont devenus plus sanglants.
Fernand Massol était passionné d'aviation ,son premier métier ,mécanicien auto ,nouveau métier aussi .
A Vauvert il essaye de faire voler ses engins mais suite à un incident il a du s'engager pour éviter la prison.La Première guerre mondiale a déjà débuté ,il a 18 ans.
Il se retrouve à VILLACOUBLAY (Yvelines) à l'escadrille N 89 devenue SPA89 dont l'insigne est une guêpe ,escadrille créée en 1917 basé actuellement à Cambrai bien qu'en sommeil.
Mécanicien ,pilote ,il est aussi photographe ,c'est un art nouveau ,il fait 400 images d'escadrilles ,appareils ou pilotes.
Au manche d'un Blériot ou d'un SPAD (premier biplan de chasse) il a fait des photos aériennes pour informer les troupes au sol de la présence ennemie.
Il a pris un Zeppelin abattu par son appareil.
Ces photos sont exposées au musée de l'air du Bourget ,elles ont permis de voir des pilotes japonais avec des français.
Démobilisé en 1918 après que son avion a été touché par une salve de tir allemande ,il réussit à poser son appareil.
Il reprend son métier de mécanicien chez Renault premier constructeur du moment.
source Midi libre
william
L'INDUSTRIE DE L’AÉRONAUTIQUE A TOULOUSE
C'est pendant la Grande Guerre qu'est né à Toulouse l'industrie de l'aéronautique Latécoère et Dewoitine ,personnages qui ont marqué l'aéronautique,Airbus a suivi les traces de ces pionniers.
Pierre Georges LATECOERE est né le 25 aout 1883 à Bagnères de Bigorre ,il sera à l'origine des débuts d ela fabrication d'avions et d el aligne aéropostale au départ de Toulouse.
L'aviation militaire prend son envol à Montaudran.Dès 1916 ,la famille Latécoère qui fabrique du matériel roulant se lance dans la fabrication d'avions militaires pour répondre à la commande du gouvernement français.En 1917 c'est une fabrique de Salmson de 250CV qui est lancée pour une commande de 1000 appareils ,la méme année ,Latécoère sur un terrain lui appartenant monte hangars et ateliers.Le premier avion sort en mai 1918 ,une deuxième usine sort de terre ,800 ouvriers construisent 6 avions par jour.
Avant l'armistice 800 appareils sont livrés.
Après la guerre l'effort ira vers l'aviation civile en créant des lignes Aériennes Latécoère (LAL) dès 1919.Des lignes reliant Toulouse à Barcelone existaient dès 1918.La Société industrielle d'aviation Latécoère est créée.
En 1920 Emile DEWOITINE fonde son bureau d'études aéronautiques,il lance la fabrication des avions de chasse D1C1 et s'installe dès 1921 au quartier des Minimes de Toulouse ,il produit 234 appareils avec 130 ouvriers.
Deux usines issues d ela Grande Guerre produisent des avions civils et militaires.
suivra
william
UN AS DU SUD OUEST
L'aviation militaire comprenait trois composantes :
_observation
_chasse
_bombardement
Léon BOURJADE s'est particulièrement distingué.Il est né à Montauban en 1889 ses premières armes ,il le sfait au 23° RA à Toulouse puis il est muté a la 125° brigade de bombardiers en 1915 et rejoint l'aviation en 1917.Il est breveté pilote militaire en octobre 1917 et intègre l'escadrille SPA 152 à Pau. Il s'est spécialisé dans l'attaque de ballons d'observation allemands.A la fin de la guerre il a 254h de vol de guerre , il a livré 67 combats aériens et a remporté 28 victoires homologuées dont 27 sur des ballons d'observation.
Un mot sur le Bréguet XIV Biplan:
avion de reconnaissance utilisé aussi pour le bombardement ,il pouvait emporter 300 kg de bombes ,sa grande vitesse en faisait le biplace le plus rapide du conflit ,mais il doit son succès sur les lignes de l'aéropostale.
De 1917 à 1926 il y a eu 8200 appareils construits.
Après la guerre Latécoère utilise une quinzaine de Breguet XIV militaires et plusieurs autres appareils réaménagés pour le fret postal dans un premier temps vers l'Espagne puis le bassin méditerranéen.Le 1er septembre 1919 Didier DAURAT , directeur des lignes Latécoère inaugure la liaison postale avec le Maroc.
source La Dépêche
william
Fernand MASSOL (1896-1970) a piloté un biplan ,pilote de chasse ,métier nouveau pour les débuts l'ennemi était tiré au fusil depuis l'avion.
Ensuite les avions furent équipés d'une mitrailleuse ,les combats sont devenus plus sanglants.
Fernand Massol était passionné d'aviation ,son premier métier ,mécanicien auto ,nouveau métier aussi .
A Vauvert il essaye de faire voler ses engins mais suite à un incident il a du s'engager pour éviter la prison.La Première guerre mondiale a déjà débuté ,il a 18 ans.
Il se retrouve à VILLACOUBLAY (Yvelines) à l'escadrille N 89 devenue SPA89 dont l'insigne est une guêpe ,escadrille créée en 1917 basé actuellement à Cambrai bien qu'en sommeil.
Mécanicien ,pilote ,il est aussi photographe ,c'est un art nouveau ,il fait 400 images d'escadrilles ,appareils ou pilotes.
Au manche d'un Blériot ou d'un SPAD (premier biplan de chasse) il a fait des photos aériennes pour informer les troupes au sol de la présence ennemie.
Il a pris un Zeppelin abattu par son appareil.
Ces photos sont exposées au musée de l'air du Bourget ,elles ont permis de voir des pilotes japonais avec des français.
Démobilisé en 1918 après que son avion a été touché par une salve de tir allemande ,il réussit à poser son appareil.
Il reprend son métier de mécanicien chez Renault premier constructeur du moment.
source Midi libre
william
L'INDUSTRIE DE L’AÉRONAUTIQUE A TOULOUSE
C'est pendant la Grande Guerre qu'est né à Toulouse l'industrie de l'aéronautique Latécoère et Dewoitine ,personnages qui ont marqué l'aéronautique,Airbus a suivi les traces de ces pionniers.
Pierre Georges LATECOERE est né le 25 aout 1883 à Bagnères de Bigorre ,il sera à l'origine des débuts d ela fabrication d'avions et d el aligne aéropostale au départ de Toulouse.
L'aviation militaire prend son envol à Montaudran.Dès 1916 ,la famille Latécoère qui fabrique du matériel roulant se lance dans la fabrication d'avions militaires pour répondre à la commande du gouvernement français.En 1917 c'est une fabrique de Salmson de 250CV qui est lancée pour une commande de 1000 appareils ,la méme année ,Latécoère sur un terrain lui appartenant monte hangars et ateliers.Le premier avion sort en mai 1918 ,une deuxième usine sort de terre ,800 ouvriers construisent 6 avions par jour.
Avant l'armistice 800 appareils sont livrés.
Après la guerre l'effort ira vers l'aviation civile en créant des lignes Aériennes Latécoère (LAL) dès 1919.Des lignes reliant Toulouse à Barcelone existaient dès 1918.La Société industrielle d'aviation Latécoère est créée.
En 1920 Emile DEWOITINE fonde son bureau d'études aéronautiques,il lance la fabrication des avions de chasse D1C1 et s'installe dès 1921 au quartier des Minimes de Toulouse ,il produit 234 appareils avec 130 ouvriers.
Deux usines issues d ela Grande Guerre produisent des avions civils et militaires.
suivra
william
UN AS DU SUD OUEST
L'aviation militaire comprenait trois composantes :
_observation
_chasse
_bombardement
Léon BOURJADE s'est particulièrement distingué.Il est né à Montauban en 1889 ses premières armes ,il le sfait au 23° RA à Toulouse puis il est muté a la 125° brigade de bombardiers en 1915 et rejoint l'aviation en 1917.Il est breveté pilote militaire en octobre 1917 et intègre l'escadrille SPA 152 à Pau. Il s'est spécialisé dans l'attaque de ballons d'observation allemands.A la fin de la guerre il a 254h de vol de guerre , il a livré 67 combats aériens et a remporté 28 victoires homologuées dont 27 sur des ballons d'observation.
Un mot sur le Bréguet XIV Biplan:
avion de reconnaissance utilisé aussi pour le bombardement ,il pouvait emporter 300 kg de bombes ,sa grande vitesse en faisait le biplace le plus rapide du conflit ,mais il doit son succès sur les lignes de l'aéropostale.
De 1917 à 1926 il y a eu 8200 appareils construits.
Après la guerre Latécoère utilise une quinzaine de Breguet XIV militaires et plusieurs autres appareils réaménagés pour le fret postal dans un premier temps vers l'Espagne puis le bassin méditerranéen.Le 1er septembre 1919 Didier DAURAT , directeur des lignes Latécoère inaugure la liaison postale avec le Maroc.
source La Dépêche
william
Dernière édition par william durand le Jeu 21 Aoû - 16:07, édité 2 fois
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
.L'ALLEMAGNE VEUT ÉCRASER LA FRANCE
Le 3 aout 1914 l'Allemagne déclare la guerre à la France ,la neutralité du Luxembourg est violée et exige que la Belgique laisse passer les troupes de Guillaume II.
Le plan Schlieffen qu'a modifié Von Moltke débute.
La mobilisation en France comme en Allemagne ,les accusations de violation de frontières se multiplient pour déclencher la machine militaire.
Les premiers morts des deux cotés tombent le 2 aout 1914 avant la déclaration officielle des hostilités.
L'Allemagne le lendemain envoie un avion au dessus de Lunéville pour y larguer 6 bombes et prétend une agression aérienne sur Nuremberg pour déclarer la guerre à la France.
JOFFRE doit appliquer le plan XVII préparé depuis le mois d'avril 1914 , il s'agit pour lui de masser des troupes aux frontières et enfoncer l'ennemi en Alsace et en Lorraine.Dans les États majors tous sont persuadés que le fusil Lebel ,la baïonnette ,le canon de 75 suffiront pour être victorieux en quelques semaines.
Les allemands veulent prendre Paris en 41 jours en mettant en place un plan de 1905.Ce plan prévoit une campagne d'extermination de l'armée française par l'enveloppement de ses forces. Il leur faut donc passer par le Luxembourg et la Belgique pour rentrer en France par le nord.
Trois armées marcheront sur Bruxelles ,Charleroi et Dinant avant d'obliquer vers le sud -sud -est.
Von Moltke viole la neutralité du Luxembourg ,envahit la Belgique ,il veut aussi piéger l'attaque française en Lorraine et renforce la ligne prévue avec 11 armées qui manqueront en Belgique.
Le Royaume Uni déclare à son tour la guerre à l'Allemagne le 4 aout 1914.
Les atrocités commencent aussi le 4 aout ,les allemands fusillent M SAMAIN ancien président du Souvenir Français de metz et emprisonnent tous ses membres ,17 Alsaciens qui essayaient de gagner la France pour s'engager ont aussi été fusillés à Mulhouse.
source La Dépêche
william
Le 3 aout 1914 l'Allemagne déclare la guerre à la France ,la neutralité du Luxembourg est violée et exige que la Belgique laisse passer les troupes de Guillaume II.
Le plan Schlieffen qu'a modifié Von Moltke débute.
La mobilisation en France comme en Allemagne ,les accusations de violation de frontières se multiplient pour déclencher la machine militaire.
Les premiers morts des deux cotés tombent le 2 aout 1914 avant la déclaration officielle des hostilités.
L'Allemagne le lendemain envoie un avion au dessus de Lunéville pour y larguer 6 bombes et prétend une agression aérienne sur Nuremberg pour déclarer la guerre à la France.
JOFFRE doit appliquer le plan XVII préparé depuis le mois d'avril 1914 , il s'agit pour lui de masser des troupes aux frontières et enfoncer l'ennemi en Alsace et en Lorraine.Dans les États majors tous sont persuadés que le fusil Lebel ,la baïonnette ,le canon de 75 suffiront pour être victorieux en quelques semaines.
Les allemands veulent prendre Paris en 41 jours en mettant en place un plan de 1905.Ce plan prévoit une campagne d'extermination de l'armée française par l'enveloppement de ses forces. Il leur faut donc passer par le Luxembourg et la Belgique pour rentrer en France par le nord.
Trois armées marcheront sur Bruxelles ,Charleroi et Dinant avant d'obliquer vers le sud -sud -est.
Von Moltke viole la neutralité du Luxembourg ,envahit la Belgique ,il veut aussi piéger l'attaque française en Lorraine et renforce la ligne prévue avec 11 armées qui manqueront en Belgique.
Le Royaume Uni déclare à son tour la guerre à l'Allemagne le 4 aout 1914.
Les atrocités commencent aussi le 4 aout ,les allemands fusillent M SAMAIN ancien président du Souvenir Français de metz et emprisonnent tous ses membres ,17 Alsaciens qui essayaient de gagner la France pour s'engager ont aussi été fusillés à Mulhouse.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES PREMIERS MORTS FRANÇAIS
Avant que la guerre soit déclarée ,Jules PEUGEOT instituteur appelé se trouve le 2 aout face à un détachement de reconnaissance allemand d'un effectif de huit chasseurs à cheval stationnés à Mulhouse.Ce détachement progresse vers Joncherey (Territoire de Belfort) .Le sous lieutenant Mayer qui commande ce détachement tire à plusieurs reprises sur le caporal Peugeot de garde sur une barrière sur la route qui riposte avant d’être mortellement atteint tout comme le lieutenant allemand.Ils avaient 21 et 22 ans.
Ce sont les premiers d'un massacre qui a fait 9,7 millions de soldats et 8,9 millions de civils tués avec 21,2 millions de blessés.
La guerre n'étant pas encore déclarée ,le caporal Peugeot a été assassiné et non mort officiel de la guerre.
Le premier officiel est le chasseur à cheval Fortuné Emile POUGET de garde à la frontière près de Bouxières sous Froidmont (Meurthe et Moselle) le 4 aout 1914( la déclaration de guerre n'était pas encore parvenue à son unité).
source La Dépêche
william
Avant que la guerre soit déclarée ,Jules PEUGEOT instituteur appelé se trouve le 2 aout face à un détachement de reconnaissance allemand d'un effectif de huit chasseurs à cheval stationnés à Mulhouse.Ce détachement progresse vers Joncherey (Territoire de Belfort) .Le sous lieutenant Mayer qui commande ce détachement tire à plusieurs reprises sur le caporal Peugeot de garde sur une barrière sur la route qui riposte avant d’être mortellement atteint tout comme le lieutenant allemand.Ils avaient 21 et 22 ans.
Ce sont les premiers d'un massacre qui a fait 9,7 millions de soldats et 8,9 millions de civils tués avec 21,2 millions de blessés.
La guerre n'étant pas encore déclarée ,le caporal Peugeot a été assassiné et non mort officiel de la guerre.
Le premier officiel est le chasseur à cheval Fortuné Emile POUGET de garde à la frontière près de Bouxières sous Froidmont (Meurthe et Moselle) le 4 aout 1914( la déclaration de guerre n'était pas encore parvenue à son unité).
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
JULES GARDEY DES HAUTES PYRÉNÉES
Né le 10 juin 1880 à Liac (Htes Pyrénées) classe 1900 ,en photo pendant son service militaire il a belle allure en rouge et bleu.Il est fantassin au 53° RI de Tarbes.
Alors que toutes les armées d'Europe cherchent à se rendre invisibles par des couleurs kaki ,beige vert olive ou marron les français conservent ces vêtements voyants.
Jules GARDEY après ses deux ans de service militaire va reprendre la ferme ,il se marie et a trois garçons dont le dernier vient de naitre en juin 1914 ,GARDEY a alors 34 ans.
La mobilisation arrive ,l'hécatombe des premières semaines aussi ,il est rappelé ,il faut combler les pertes des divisions d'infanterie de Toulouse et Montauban.Il se retrouve au dépôt du 83° RI de St Gaudens ,y reçoit un équipement neuf sauf les chaussures qu'il ira acheter en ville contre remboursement .Il perçoit les guêtres noires pour tenir le bas de son pantalon rouge garance ,une chemise ,une cravate azure pour le col de sa capote gris bleutée modèle 1877 ,des bretelles ,sa plaque d'identité ,un képi rouge aussi couvert d'une toile bleue.
Il perçoit un fusil Lebel 1886 modifié 93 avec trois cartouchières pleines ,un bidon d'un litre ,une musette pour les vivres ,la baïonnette et son fourreau ,un ceinturon un sac pour les rechanges appelé havresac et les bretelles en cuir pour tenir l'ensemble.
Soit au total 35kg de barda avec la demi couverture roulée ,la gamelle ,un outil collectif (pelle ,pioche ou bouthéon).Pas de chaussettes de prévues pour la marche.Faire la guerre avec une telle tenue de laine qui étouffe ,avec les courroies croisées sur la poitrine qui coupent la respiration et le bruit du barda qui vous signale ,devient une plaisanterie.
En face les allemands ont des mitrailleuses Maxim MG08 à 450 coups minute.
Résultat les fantassins sont des cibles vivantes pour les allemands.
Jules GARDEY est à la frontière de l'est (dernière lettre à sa femme) le 5 septembre ,il tombe le 7 près de Verdun.
source La Dépêche
william
Né le 10 juin 1880 à Liac (Htes Pyrénées) classe 1900 ,en photo pendant son service militaire il a belle allure en rouge et bleu.Il est fantassin au 53° RI de Tarbes.
Alors que toutes les armées d'Europe cherchent à se rendre invisibles par des couleurs kaki ,beige vert olive ou marron les français conservent ces vêtements voyants.
Jules GARDEY après ses deux ans de service militaire va reprendre la ferme ,il se marie et a trois garçons dont le dernier vient de naitre en juin 1914 ,GARDEY a alors 34 ans.
La mobilisation arrive ,l'hécatombe des premières semaines aussi ,il est rappelé ,il faut combler les pertes des divisions d'infanterie de Toulouse et Montauban.Il se retrouve au dépôt du 83° RI de St Gaudens ,y reçoit un équipement neuf sauf les chaussures qu'il ira acheter en ville contre remboursement .Il perçoit les guêtres noires pour tenir le bas de son pantalon rouge garance ,une chemise ,une cravate azure pour le col de sa capote gris bleutée modèle 1877 ,des bretelles ,sa plaque d'identité ,un képi rouge aussi couvert d'une toile bleue.
Il perçoit un fusil Lebel 1886 modifié 93 avec trois cartouchières pleines ,un bidon d'un litre ,une musette pour les vivres ,la baïonnette et son fourreau ,un ceinturon un sac pour les rechanges appelé havresac et les bretelles en cuir pour tenir l'ensemble.
Soit au total 35kg de barda avec la demi couverture roulée ,la gamelle ,un outil collectif (pelle ,pioche ou bouthéon).Pas de chaussettes de prévues pour la marche.Faire la guerre avec une telle tenue de laine qui étouffe ,avec les courroies croisées sur la poitrine qui coupent la respiration et le bruit du barda qui vous signale ,devient une plaisanterie.
En face les allemands ont des mitrailleuses Maxim MG08 à 450 coups minute.
Résultat les fantassins sont des cibles vivantes pour les allemands.
Jules GARDEY est à la frontière de l'est (dernière lettre à sa femme) le 5 septembre ,il tombe le 7 près de Verdun.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
Jean Lamy de l'Ain
Jean Lamy agriculteur d'un petit village de l'Ain effectue son service militaire au 133 RI de Belley en 1905. Après sa conscription il participe à deux manœuvres.
Lorsque sonne le tocsin en août 1914 il se rend à son unité de mobilisation mais à 30 ans il est affecté comme soldat 2 classe au 233 RI (régiment de réserve du 133). Il laisse derrière lui sa ferme sa femme et sa fille de 2 ans.
Après deux semaines d'entraînement il part pour la Meurthe et Moselle ou il arrive de 21 août. A ce moment les nouvelles qui parviennent du front sont encourageante mais meurtrières.
Sur place la vérité est tout autre la bataille des frontières est perdue et l'armée française recule bien que régiment de réserve le 233 est engagé en première ligne.
Il vie son baptême du feu le 25 août à Rozelieure ou les allemands sont stoppés près de la rivière Mortagne puis le lendemain 26 août 1914 l'assaut reprend à Remenoville. Il dépasse le village en direction de Gerbeviller c'est là qu'il disparaît fauché par la mitraille et les obus.
Déclaré disparu à sa famille en décembre 1914 ce n'est qu'en août 1919 qu'il est officiellement déclaré mort à sa famille. Son corps est retrouvé et en 1921 il est inhumé à la nécropole nationale de Gerbeviller. Enfin en 1923 Jean Lamy est décoré à titre posthume de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile de bronze.
Voici le destin tragique d'un poilu de ce terrible été 1914 et on imagine aussi la souffrance de sa famille.
Jean Lamy agriculteur d'un petit village de l'Ain effectue son service militaire au 133 RI de Belley en 1905. Après sa conscription il participe à deux manœuvres.
Lorsque sonne le tocsin en août 1914 il se rend à son unité de mobilisation mais à 30 ans il est affecté comme soldat 2 classe au 233 RI (régiment de réserve du 133). Il laisse derrière lui sa ferme sa femme et sa fille de 2 ans.
Après deux semaines d'entraînement il part pour la Meurthe et Moselle ou il arrive de 21 août. A ce moment les nouvelles qui parviennent du front sont encourageante mais meurtrières.
Sur place la vérité est tout autre la bataille des frontières est perdue et l'armée française recule bien que régiment de réserve le 233 est engagé en première ligne.
Il vie son baptême du feu le 25 août à Rozelieure ou les allemands sont stoppés près de la rivière Mortagne puis le lendemain 26 août 1914 l'assaut reprend à Remenoville. Il dépasse le village en direction de Gerbeviller c'est là qu'il disparaît fauché par la mitraille et les obus.
Déclaré disparu à sa famille en décembre 1914 ce n'est qu'en août 1919 qu'il est officiellement déclaré mort à sa famille. Son corps est retrouvé et en 1921 il est inhumé à la nécropole nationale de Gerbeviller. Enfin en 1923 Jean Lamy est décoré à titre posthume de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile de bronze.
Voici le destin tragique d'un poilu de ce terrible été 1914 et on imagine aussi la souffrance de sa famille.
Régis- Messages : 14
Date d'inscription : 18/01/2014
Age : 49
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
SOLDATS DU MIDI ET SOLDATS DU NORD
Tous à Berlin ,la guerre ne durera que trois semaines ,la réalité n'est pas la même.
La mobilisation c'est la France par régions ,par cantons ,c'est surtout une France rurale qui est mobilisée ,la moitié sont agriculteurs arrachés aux moissons par le tocsin.
Ils prennent les trains pour l'est ,ils arrivent de Provence ,du Languedoc ,de la Corse ,ou de la Gascogne , ils vont au carnage des premières semaines du conflit.
Après la Lorraine ,le commandement incrimine les soldats du midi ,un régiment de provençaux.
Le peuple des provinces combat ,la mobilisation se faisant sur une base géographique. les 88° et 288° RI recrutent dans le Gers.L'écrivain Alain FOURNIER ,lieutenant a fait toutes ses périodes militaires avec les paysans du Gers ,il a refusé un poste de traducteur d'anglais à l'arrière ,il connait l'accent gascon leur patois bien que tous parlent français.
Les régiments laminés par les pertes vont être l'occasion d'un brassage nord -sud.
Louis BARTHAS de Peyriac Minervois (11) rejoint un régiment breton n'est pas loin de les considérer comme alcoolique.
Au retour la bataille mémorielle va prendre le relais ,les Corses ,les bretons les basques ont leur propre monument au Chemin des Dames revendiquant ainsi leur part du sacrifice.Les soldats du midi ,du sud ouest ont combattu comme tous ,ils ont été victimes de l'impréparation des premiers jours de la guerre.
Les provençaux du 15° CA sont engagés dans la bataille de Lorraine mi aout 1914 ,opération suicidaire ,ils sont massacrés sous un déluge d'obus sans appui de l'artillerie ils sont 10 000 à tomber sous les obus et la mitraille ,ils ne verront pas l'ennemi.JOFFRE prend les soldats du midi pour boucs émissaires .Des soldats du 15° CA sont accusés de se mutiler pour échapper aux combats ,deux sont exécutés pour l'exemple le corse Joseph TOMASINI et le varois Auguste ODDE (réhabilités en septembre 1918).
source La Dépêche
william
Tous à Berlin ,la guerre ne durera que trois semaines ,la réalité n'est pas la même.
La mobilisation c'est la France par régions ,par cantons ,c'est surtout une France rurale qui est mobilisée ,la moitié sont agriculteurs arrachés aux moissons par le tocsin.
Ils prennent les trains pour l'est ,ils arrivent de Provence ,du Languedoc ,de la Corse ,ou de la Gascogne , ils vont au carnage des premières semaines du conflit.
Après la Lorraine ,le commandement incrimine les soldats du midi ,un régiment de provençaux.
Le peuple des provinces combat ,la mobilisation se faisant sur une base géographique. les 88° et 288° RI recrutent dans le Gers.L'écrivain Alain FOURNIER ,lieutenant a fait toutes ses périodes militaires avec les paysans du Gers ,il a refusé un poste de traducteur d'anglais à l'arrière ,il connait l'accent gascon leur patois bien que tous parlent français.
Les régiments laminés par les pertes vont être l'occasion d'un brassage nord -sud.
Louis BARTHAS de Peyriac Minervois (11) rejoint un régiment breton n'est pas loin de les considérer comme alcoolique.
Au retour la bataille mémorielle va prendre le relais ,les Corses ,les bretons les basques ont leur propre monument au Chemin des Dames revendiquant ainsi leur part du sacrifice.Les soldats du midi ,du sud ouest ont combattu comme tous ,ils ont été victimes de l'impréparation des premiers jours de la guerre.
Les provençaux du 15° CA sont engagés dans la bataille de Lorraine mi aout 1914 ,opération suicidaire ,ils sont massacrés sous un déluge d'obus sans appui de l'artillerie ils sont 10 000 à tomber sous les obus et la mitraille ,ils ne verront pas l'ennemi.JOFFRE prend les soldats du midi pour boucs émissaires .Des soldats du 15° CA sont accusés de se mutiler pour échapper aux combats ,deux sont exécutés pour l'exemple le corse Joseph TOMASINI et le varois Auguste ODDE (réhabilités en septembre 1918).
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
ILS MEURENT AU FRONT ,LES FAMILLES IGNORENT LEUR SORT
Question délicate pour les autorités.
En aout 1914 ,les soldats sont partis ,on rêve de leur retour rapide ,mais dans les premiers combats les soldats du 9° d'Agen ,du88° de Mirande ,ceux de Toulouse ,Montauban ou Foix subissent une offensive très meurtrière.Le 22 aout on a perdu 27 000 disparus ,un tiers de l'effectif présent dans la bataille ,les morts sont abandonnés sur place ou enterrés dans des fosses communes.
En Belgique les allemands ordonnent aux populations d'enterrer les morts français et allemands sur place.
A l'arrière on attend des nouvelles dans l'angoisse.On apprend la mort d'un proche soit par ses copains qui écrivent ,soit par les récits des permissionnaires soit officiellement par la gendarmerie ou le maire.Les familles veulent savoir et écrivent au commandement qui reçoit grande quantité de lettres.
Dans le sud ouest des familles veulent récupérer les corps mais le transport coute cher ,certains iront extraire leurs fils des fosses communes.Après la guerre l’État envisage de faire rapatrier tous les corps ,l'opération est très compliquée et couteuse et puis certaines familles souhaitent que les dépouilles restent enterrées avec leurs camarades.
Peu à peu les monuments sont apparus pour atténuer les souffrances du deuil.
Mais il n'y a pas que les morts ,chaque jour des milliers de soldats vont vers l'arrière vers les postes de secours divisionnaires soit en marchant pour les plus valides soit par des moyens appropriés.Un premier tri est effectué puis les blessés sont acheminés encore plus vers l'arrière par des camions ambulances ,ils rejoignent ainsi un hôpital d'orientation.
Des hôpitaux complémentaires voient le jour grâce à des organisations caritatives comme la Croix Rouge.A Carcassonne le dépôt central se trouve au grand lycée ,à Narbonne on soigne les blessés à l'école secondaire ,à Coursan à l'école communale ,au casino de Port la Nouvelle ,au petit séminaire de Castelnaudary etc et à Toulouse à l'école vétérinaire.
source La Dépêche
william
Question délicate pour les autorités.
En aout 1914 ,les soldats sont partis ,on rêve de leur retour rapide ,mais dans les premiers combats les soldats du 9° d'Agen ,du88° de Mirande ,ceux de Toulouse ,Montauban ou Foix subissent une offensive très meurtrière.Le 22 aout on a perdu 27 000 disparus ,un tiers de l'effectif présent dans la bataille ,les morts sont abandonnés sur place ou enterrés dans des fosses communes.
En Belgique les allemands ordonnent aux populations d'enterrer les morts français et allemands sur place.
A l'arrière on attend des nouvelles dans l'angoisse.On apprend la mort d'un proche soit par ses copains qui écrivent ,soit par les récits des permissionnaires soit officiellement par la gendarmerie ou le maire.Les familles veulent savoir et écrivent au commandement qui reçoit grande quantité de lettres.
Dans le sud ouest des familles veulent récupérer les corps mais le transport coute cher ,certains iront extraire leurs fils des fosses communes.Après la guerre l’État envisage de faire rapatrier tous les corps ,l'opération est très compliquée et couteuse et puis certaines familles souhaitent que les dépouilles restent enterrées avec leurs camarades.
Peu à peu les monuments sont apparus pour atténuer les souffrances du deuil.
Mais il n'y a pas que les morts ,chaque jour des milliers de soldats vont vers l'arrière vers les postes de secours divisionnaires soit en marchant pour les plus valides soit par des moyens appropriés.Un premier tri est effectué puis les blessés sont acheminés encore plus vers l'arrière par des camions ambulances ,ils rejoignent ainsi un hôpital d'orientation.
Des hôpitaux complémentaires voient le jour grâce à des organisations caritatives comme la Croix Rouge.A Carcassonne le dépôt central se trouve au grand lycée ,à Narbonne on soigne les blessés à l'école secondaire ,à Coursan à l'école communale ,au casino de Port la Nouvelle ,au petit séminaire de Castelnaudary etc et à Toulouse à l'école vétérinaire.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LE COURRIER SOUTIEN DU MORAL
Des milliards de lettres ont été échangées entre les poilus et leurs familles.
Les lettres étaient rédigées au crayon ou à la plume .Les soldats comprennent que la guerre sera plus longue que prévue ,les moissons ,les vendanges sont leurs soucis premiers.
Face à l'horreur ,face à la mort du camarade d'école sans ce courrier les hommes seraient devenus fous.Le courrier est le lien nécessaire avec l'arrière ,avec la famille.L'arrivée du courrier est un moment important ,il y a aussi les colis avec les vêtements chauds demandés ,de la nourriture et du tabac.
On retrouve dans le courrier des poilus l'humanité de ces hommes issus comme ceux d'en face du monde paysan ,ouvrier ou employés ,à l'inverse les généraux ont eu un manque total de cette humanité en méprisant le peuple et pour certains hauts gradés le soldat était de la chair à canon.
Ces millions de lettres étaient un souci permanent pour les États majors et la censure veillait au moral de la troupe.
Soit la lettre est conservée et ne parviendra pas au destinataire (elles sont conservées au archives militaires) ,soit elle passe avec des coups de ciseaux.Les soldats qui risquent le peloton d'exécution pour certains propos ,se moquent de la censure ,ils risquent leur peau tous les jours.
source La Dépêche
william
Des milliards de lettres ont été échangées entre les poilus et leurs familles.
Les lettres étaient rédigées au crayon ou à la plume .Les soldats comprennent que la guerre sera plus longue que prévue ,les moissons ,les vendanges sont leurs soucis premiers.
Face à l'horreur ,face à la mort du camarade d'école sans ce courrier les hommes seraient devenus fous.Le courrier est le lien nécessaire avec l'arrière ,avec la famille.L'arrivée du courrier est un moment important ,il y a aussi les colis avec les vêtements chauds demandés ,de la nourriture et du tabac.
On retrouve dans le courrier des poilus l'humanité de ces hommes issus comme ceux d'en face du monde paysan ,ouvrier ou employés ,à l'inverse les généraux ont eu un manque total de cette humanité en méprisant le peuple et pour certains hauts gradés le soldat était de la chair à canon.
Ces millions de lettres étaient un souci permanent pour les États majors et la censure veillait au moral de la troupe.
Soit la lettre est conservée et ne parviendra pas au destinataire (elles sont conservées au archives militaires) ,soit elle passe avec des coups de ciseaux.Les soldats qui risquent le peloton d'exécution pour certains propos ,se moquent de la censure ,ils risquent leur peau tous les jours.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
UN CAMP DE CONCENTRATION DANS LES HAUTES PYRÉNÉES
Du 7 septembre 1914 à décembre 1919 l'institution des Pères de Garaison a servi de camp de concentration avec plus de 5000 ressortissants des empires allemands et austro-hongrois.
Notre Dame de Garaison ,on y trouve interné Albert SCHWEITZER le futur docteur avec plus de 5000 personnes assignées à résidence entre les murs de l'institution.
On y trouvait des Austro-allemands ,des Polonais ,des Tchèques ,des Bulgares ....
Le ministre de l'intérieur a pris la décision de d'interner ces étrangers qui pourraient constituer un danger à l'intérieur du pays.
Fermé depuis 1903 ,isolé loin des frontières ,l'ancien établissement présente des avantages avec ses 12 000m² et sa douzaine de vieux prêtres ,avec des vastes dortoirs vides.
36 hommes de troupe avec un adjudant chef gardent le camp ,les papiers des internés leur étant retirés ,ils ne peuvent aller nulle part.
source La Dépêche
william
Des couples binationaux (allemand ayant épousé une française) se sont retrouvés ici avec des ouvriers ,des artisans qui ne se sentent plus allemands ou autres.
Le docteur SCHWEITZER et son épouse ont été ramenés du Gabon en novembre 1917car il est né à Kaissersberg alors en Alsace sous l'empire allemand.Il travaillera comme simple infirmier avant d'étre envoyé au camp de St Rémy de Provence regroupant tous les alsaciens et lorrains.
Du 7 septembre 1914 à décembre 1919 l'institution des Pères de Garaison a servi de camp de concentration avec plus de 5000 ressortissants des empires allemands et austro-hongrois.
Notre Dame de Garaison ,on y trouve interné Albert SCHWEITZER le futur docteur avec plus de 5000 personnes assignées à résidence entre les murs de l'institution.
On y trouvait des Austro-allemands ,des Polonais ,des Tchèques ,des Bulgares ....
Le ministre de l'intérieur a pris la décision de d'interner ces étrangers qui pourraient constituer un danger à l'intérieur du pays.
Fermé depuis 1903 ,isolé loin des frontières ,l'ancien établissement présente des avantages avec ses 12 000m² et sa douzaine de vieux prêtres ,avec des vastes dortoirs vides.
36 hommes de troupe avec un adjudant chef gardent le camp ,les papiers des internés leur étant retirés ,ils ne peuvent aller nulle part.
source La Dépêche
william
Des couples binationaux (allemand ayant épousé une française) se sont retrouvés ici avec des ouvriers ,des artisans qui ne se sentent plus allemands ou autres.
Le docteur SCHWEITZER et son épouse ont été ramenés du Gabon en novembre 1917car il est né à Kaissersberg alors en Alsace sous l'empire allemand.Il travaillera comme simple infirmier avant d'étre envoyé au camp de St Rémy de Provence regroupant tous les alsaciens et lorrains.
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES ARSENAUX DE TARBES ,TOULOUSE ET CASTRES
L'armement allemand est supérieur à celui de la France ,notamment l'artillerie lourde.L'effort de guerre sera sans précédent.
Après la catastrophique bataille des frontières ,la Marne et les tranchées , la guerre éclair a vécu.Il va donc falloir beaucoup d'artillerie lourde ,plus d'hommes et de munitions.
Loin du front le sud ouest va être fortement mobilisé d'autant que l'ennemi utilise charbon et acier de l'est occupé.
Les arsenaux de Toulouse et de Tarbes ainsi que les petites industries vont tourner à plein régime.Toulouse devient la principale ville d'armements de l'arrière et la plus grande poudrière de France qui passe de 200 ouvriers en 1914 à 20 000 en 1916 ,les industries de défense emploient plus de 30 000 salariés avec l'arsenal et la cartoucherie ,en 1918 ils seront 50 000.
Il faut produire jours et nuits des canons de 155 ,de 120 ou de 75 avec les obus correspondants ,les bombes ,les cartouches ,les explosifs mais aussi les uniformes ,les harnachements ,les véhicules et les avions nouveaux venus sur les théâtres d'opérations.
L'industrie de l'aéronautique décentralise vers Toulouse qui fabrique pièces de rechanges et moteurs.
LATECOUERE qui passe de la fabrication des wagons à celle des cuisines roulantes ,des obus et qui mettra en place plus de 1000 avions d'observation Salmson.
A Castres ,Albert THOMAS installe une nouvelle fabrique de munitions ou les réservistes trient les munitions non éclatées pour en tirer la poudre et les matériaux.
L'arsenal de Tarbes est créé en 1871 par le lieutenant colonel VERCHERES DEREFFYE pour empêcher les prussiens à mettre la main sur l'artillerie.
Début 1914 il y a 2412 employés ,au 1er aout ils sont 4617 et au 31 aout 5550 ,en 1917 ils sont trois fois plus nombreux soit 14360 puis 16000.
Chaque jour il sort 3 canons de 120 ,10 de 155 ,10 culasses de 75 ,1100 obus de 155 ,66000 balles , 6500 000 amorces ,27000 fusées et 60000 chargements d'obus de 75.
En tout 34 établissements travaillent pour la défense dans les Hautes Pyrénées.
source La Dépêche
william
L'armement allemand est supérieur à celui de la France ,notamment l'artillerie lourde.L'effort de guerre sera sans précédent.
Après la catastrophique bataille des frontières ,la Marne et les tranchées , la guerre éclair a vécu.Il va donc falloir beaucoup d'artillerie lourde ,plus d'hommes et de munitions.
Loin du front le sud ouest va être fortement mobilisé d'autant que l'ennemi utilise charbon et acier de l'est occupé.
Les arsenaux de Toulouse et de Tarbes ainsi que les petites industries vont tourner à plein régime.Toulouse devient la principale ville d'armements de l'arrière et la plus grande poudrière de France qui passe de 200 ouvriers en 1914 à 20 000 en 1916 ,les industries de défense emploient plus de 30 000 salariés avec l'arsenal et la cartoucherie ,en 1918 ils seront 50 000.
Il faut produire jours et nuits des canons de 155 ,de 120 ou de 75 avec les obus correspondants ,les bombes ,les cartouches ,les explosifs mais aussi les uniformes ,les harnachements ,les véhicules et les avions nouveaux venus sur les théâtres d'opérations.
L'industrie de l'aéronautique décentralise vers Toulouse qui fabrique pièces de rechanges et moteurs.
LATECOUERE qui passe de la fabrication des wagons à celle des cuisines roulantes ,des obus et qui mettra en place plus de 1000 avions d'observation Salmson.
A Castres ,Albert THOMAS installe une nouvelle fabrique de munitions ou les réservistes trient les munitions non éclatées pour en tirer la poudre et les matériaux.
L'arsenal de Tarbes est créé en 1871 par le lieutenant colonel VERCHERES DEREFFYE pour empêcher les prussiens à mettre la main sur l'artillerie.
Début 1914 il y a 2412 employés ,au 1er aout ils sont 4617 et au 31 aout 5550 ,en 1917 ils sont trois fois plus nombreux soit 14360 puis 16000.
Chaque jour il sort 3 canons de 120 ,10 de 155 ,10 culasses de 75 ,1100 obus de 155 ,66000 balles , 6500 000 amorces ,27000 fusées et 60000 chargements d'obus de 75.
En tout 34 établissements travaillent pour la défense dans les Hautes Pyrénées.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
HÉCATOMBE DES DEUX COTES
A Tarbes par exemple ,le cimetière de la Sède compte 74 tombes de soldats allemands qui étaient grièvement blessés et faits prisonniers.Evacués vers les Hautes Pyrénées ,ils y sont morts.
Au carré militaire de la Sède ,173 militaires de la Grande Guerre reposent là et 74 autres croix le long des murs nord et ouest ,ce sont les tombes des allemands.
Johann Bitter ,grenadier le 4 octobre 1914 ,Albert Anton ,musketier le 29 septembre 1914 ,Reinhold Buchel ,soldat le 4 octobre 1914 ,Otto Hensel le 18 septembre 1914 et le même jour le soldat allemand inconnu.
Après l'hécatombe du 22 aout 1914 et ses 27000 morts français ,le 150 premiers blessés sont arrivés à Tarbes le 25 aout.Le deuxième convoi avec toute l'horreur de la guerre est arrivé deux jours plus tard.Ensuite il y a eu énormément de blessés ,il a fallu ouvrir des hôpitaux privés en plus des hôpitaux militaires et des hôpitaux bénévoles.
Ensuite il y a eu la Marne avec ses 43 000 morts ,40 000 disparus et 173 000 blessés pour l'Allemagne.Arrivent alors les premiers allemands gravement touchés et prisonniers suite à la contre offensive.
Ceux qui n'ont pu survivre ont été enterrés sur place.
Il y avait des erreurs comme mort le 21 septembre 1914 enterré au carré allemand ,Viktor Herling était en fait Victor Louis Herlem et était français d'Alsace- Lorraine.
Un emplacement est vide ,celui de Friedrich Britsch réclamé par sa famille.
A Montauban il y a aussi 134 sépultures de soldats allemands morts après leur évacuation vers l'arrière.Ils appartenaient au 3° escadron de Chevau-légers ,au 49° BT de pionniers ou a la 7° fedlazzaret de la 2° compagnie.
Il y aurait aussi des tombes allemandes à Carcassonne et Castelnaudary.
Dans le sud ouest il y a eu aussi plusieurs camps de prisonniers ,à Bonnefont et Tuzaguet (65) ,au château comtal de Carcassonne de 1916 à 1918.
Villefranche de Rouergue,(Aveyron) ,Boussens et Toulouse (Hte Garonne) ,Calac par Touget (Gers) Castillon et Marmande (Lot et Garonne) Castres (Tarn) Castelsarrasin et Montauban (Tarn et Garonne) avaient aussi leur camp de prisonniers.
source La Dépêche
Les pertes françaises et allemandes:
1 397 800 morts français et plus de 2 millions pour les allemands.
21,2 millions de blessés dont 4,3 pour la France.
Bataille des frontières en aout 1914: 206 615 morts ,blessés ou disparus français sur 1 million d'hommes engagés et coté allemand 18 662 morts ,89 202 blessés et 28 553 disparus sur 1,7 millions engagés.
La Marne : 64 divisions françaises et 6 britanniques face à 51 divisions allemandes.
21 000 morts ,84 000 disparus et 122 000 blessés français et 3000 morts ,4000 disparus et 30 000 blessés britanniques pour 43 000 morts ,40 000 disparus et 173 000 blessés allemands
william
A Tarbes par exemple ,le cimetière de la Sède compte 74 tombes de soldats allemands qui étaient grièvement blessés et faits prisonniers.Evacués vers les Hautes Pyrénées ,ils y sont morts.
Au carré militaire de la Sède ,173 militaires de la Grande Guerre reposent là et 74 autres croix le long des murs nord et ouest ,ce sont les tombes des allemands.
Johann Bitter ,grenadier le 4 octobre 1914 ,Albert Anton ,musketier le 29 septembre 1914 ,Reinhold Buchel ,soldat le 4 octobre 1914 ,Otto Hensel le 18 septembre 1914 et le même jour le soldat allemand inconnu.
Après l'hécatombe du 22 aout 1914 et ses 27000 morts français ,le 150 premiers blessés sont arrivés à Tarbes le 25 aout.Le deuxième convoi avec toute l'horreur de la guerre est arrivé deux jours plus tard.Ensuite il y a eu énormément de blessés ,il a fallu ouvrir des hôpitaux privés en plus des hôpitaux militaires et des hôpitaux bénévoles.
Ensuite il y a eu la Marne avec ses 43 000 morts ,40 000 disparus et 173 000 blessés pour l'Allemagne.Arrivent alors les premiers allemands gravement touchés et prisonniers suite à la contre offensive.
Ceux qui n'ont pu survivre ont été enterrés sur place.
Il y avait des erreurs comme mort le 21 septembre 1914 enterré au carré allemand ,Viktor Herling était en fait Victor Louis Herlem et était français d'Alsace- Lorraine.
Un emplacement est vide ,celui de Friedrich Britsch réclamé par sa famille.
A Montauban il y a aussi 134 sépultures de soldats allemands morts après leur évacuation vers l'arrière.Ils appartenaient au 3° escadron de Chevau-légers ,au 49° BT de pionniers ou a la 7° fedlazzaret de la 2° compagnie.
Il y aurait aussi des tombes allemandes à Carcassonne et Castelnaudary.
Dans le sud ouest il y a eu aussi plusieurs camps de prisonniers ,à Bonnefont et Tuzaguet (65) ,au château comtal de Carcassonne de 1916 à 1918.
Villefranche de Rouergue,(Aveyron) ,Boussens et Toulouse (Hte Garonne) ,Calac par Touget (Gers) Castillon et Marmande (Lot et Garonne) Castres (Tarn) Castelsarrasin et Montauban (Tarn et Garonne) avaient aussi leur camp de prisonniers.
source La Dépêche
Les pertes françaises et allemandes:
1 397 800 morts français et plus de 2 millions pour les allemands.
21,2 millions de blessés dont 4,3 pour la France.
Bataille des frontières en aout 1914: 206 615 morts ,blessés ou disparus français sur 1 million d'hommes engagés et coté allemand 18 662 morts ,89 202 blessés et 28 553 disparus sur 1,7 millions engagés.
La Marne : 64 divisions françaises et 6 britanniques face à 51 divisions allemandes.
21 000 morts ,84 000 disparus et 122 000 blessés français et 3000 morts ,4000 disparus et 30 000 blessés britanniques pour 43 000 morts ,40 000 disparus et 173 000 blessés allemands
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES TOMBES OUBLIÉES DE CADILLAC EN GIRONDE
Toutes blessures de guerre ne sont pas forcément visibles.Certains soldats mentalement détruits ne sont plus ressortis des asiles d’aliénés ou morts ils ont été oubliés.
En Gironde le cimetière de CADILLAC.
Des dizaines de croix rouillent alignées au cordeau près de l’hôpital psychiatrique ,ils sont 898 enterrés là ,leurs tombes s'effondrent.
Il y a 10 rangées avec 98 sépultures mais 99 corps inhumés en pleine terre sans pierre tombale ,seulement 29 noms sont inscrits les 70 autres sont anonymes.
Au mur de l'ancien asile il y a une plaque de marbre (qui a besoin d’être rafraichie) ''Les Anciens combattants de Gironde à la mémoire de leurs camarades mutilés du cerveau victimes d ela guerre 1914/18.''
Le professeur Michel BENEZECH à réussi à faire inscrire ce carré aux Monuments historiques en 2010 sauvant ainsi ce lopin de terre avec les Amis du cimetière des oubliés.
Dès aout 1914 la guerre lacère les corps mais aussi les esprits ,les hommes ont peur ,il y a une hausse sensible des admissions en asiles d’aliénés.Seuls les cas les plus graves sont internés.
Du 1er aout 1914 au 31 décembre 1925 ,561 soldats de différentes nationalités seront internés ,201 décèderont et 99 enterrés dans le cimetière de l'asile.
Par honte les familles souvent préféraient les oublier.
suivra
Le centre hospitalier de Cadillac se trouve à l'emplacement d'un ancien hospice du Moyen age voué à l'accueil des indigents et des plus fragiles.
A partir de 1838 avec la loi sur l'internement des malades mentaux il reçoit des malades internés d'office ou à la demande des familles.
La dépression grave concerne un quart des soldats de 1914/18 internés ,la deuxième cause est la Syphilis soit 15 à 20% des cas ,qui lorsqu'elle atteint le cerveau provoque une paralysie et enfin la démence précoce soit 10 à 15% des cas sont les maladies principales qui ajoutées aux psychoses alcooliques provoquent l'internement dans un asile.
Le taux de mortalité est de 19% à Cadillac chez les anciens de 1914/18.
Mais il n'y a pas que des français ,on trouve 107 africains ,24 vietnamiens ,22 prisonniers de guerre allemands et hongrois ,5 chinois ,5 russes ,1 égyptien et 1 arménien ,3 yougoslaves ,1italien 1 belge et 1 polonais et une douzaine de diverses nationalités.
william
Toutes blessures de guerre ne sont pas forcément visibles.Certains soldats mentalement détruits ne sont plus ressortis des asiles d’aliénés ou morts ils ont été oubliés.
En Gironde le cimetière de CADILLAC.
Des dizaines de croix rouillent alignées au cordeau près de l’hôpital psychiatrique ,ils sont 898 enterrés là ,leurs tombes s'effondrent.
Il y a 10 rangées avec 98 sépultures mais 99 corps inhumés en pleine terre sans pierre tombale ,seulement 29 noms sont inscrits les 70 autres sont anonymes.
Au mur de l'ancien asile il y a une plaque de marbre (qui a besoin d’être rafraichie) ''Les Anciens combattants de Gironde à la mémoire de leurs camarades mutilés du cerveau victimes d ela guerre 1914/18.''
Le professeur Michel BENEZECH à réussi à faire inscrire ce carré aux Monuments historiques en 2010 sauvant ainsi ce lopin de terre avec les Amis du cimetière des oubliés.
Dès aout 1914 la guerre lacère les corps mais aussi les esprits ,les hommes ont peur ,il y a une hausse sensible des admissions en asiles d’aliénés.Seuls les cas les plus graves sont internés.
Du 1er aout 1914 au 31 décembre 1925 ,561 soldats de différentes nationalités seront internés ,201 décèderont et 99 enterrés dans le cimetière de l'asile.
Par honte les familles souvent préféraient les oublier.
suivra
Le centre hospitalier de Cadillac se trouve à l'emplacement d'un ancien hospice du Moyen age voué à l'accueil des indigents et des plus fragiles.
A partir de 1838 avec la loi sur l'internement des malades mentaux il reçoit des malades internés d'office ou à la demande des familles.
La dépression grave concerne un quart des soldats de 1914/18 internés ,la deuxième cause est la Syphilis soit 15 à 20% des cas ,qui lorsqu'elle atteint le cerveau provoque une paralysie et enfin la démence précoce soit 10 à 15% des cas sont les maladies principales qui ajoutées aux psychoses alcooliques provoquent l'internement dans un asile.
Le taux de mortalité est de 19% à Cadillac chez les anciens de 1914/18.
Mais il n'y a pas que des français ,on trouve 107 africains ,24 vietnamiens ,22 prisonniers de guerre allemands et hongrois ,5 chinois ,5 russes ,1 égyptien et 1 arménien ,3 yougoslaves ,1italien 1 belge et 1 polonais et une douzaine de diverses nationalités.
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LE RETARD DE LA PSYCHIATRIE FRANÇAISE
C'est actuellement le syndrome post-traumatique des combattants.
En 1914 on ne dit rien ,la psychiatrie de guerre est ignorée après la défaite de 1870/71 les conquêtes coloniales ou les Balkans.
Il n'est pas question de tolérer ce qui est considéré comme une faiblesse ou une lâcheté.
En 1914 la psychiatrie de guerre est en retard et c'est la cour martiale et le peloton d’exécution qui remplacent le psychiatre,mais les pathologies mentales intéressent les médecins ,Bordeaux a un service neuropsychiatrique des armées ,à partir de 1915 on met en place des centres de neuropsychiatrie avancés avec neurologues et psychiatres pour soigner les troubles ,les cas les plus graves étant envoyés à l'arrière.
Quelques milliers de soldats seront ainsi internés à Cadillac ,à Monfavet dans le Vaucluse ou à Mayenne.
On estime qu'en situation de guerre 3 à 10% sont victimes de troubles mentaux.
Plusieurs milliers de soldats ont été atteints à divers degrés et sont rentrés chez eux traumatisés sans que rien ne soit fait pour ces blessés psychiques.
source La Dépêche
william
C'est actuellement le syndrome post-traumatique des combattants.
En 1914 on ne dit rien ,la psychiatrie de guerre est ignorée après la défaite de 1870/71 les conquêtes coloniales ou les Balkans.
Il n'est pas question de tolérer ce qui est considéré comme une faiblesse ou une lâcheté.
En 1914 la psychiatrie de guerre est en retard et c'est la cour martiale et le peloton d’exécution qui remplacent le psychiatre,mais les pathologies mentales intéressent les médecins ,Bordeaux a un service neuropsychiatrique des armées ,à partir de 1915 on met en place des centres de neuropsychiatrie avancés avec neurologues et psychiatres pour soigner les troubles ,les cas les plus graves étant envoyés à l'arrière.
Quelques milliers de soldats seront ainsi internés à Cadillac ,à Monfavet dans le Vaucluse ou à Mayenne.
On estime qu'en situation de guerre 3 à 10% sont victimes de troubles mentaux.
Plusieurs milliers de soldats ont été atteints à divers degrés et sont rentrés chez eux traumatisés sans que rien ne soit fait pour ces blessés psychiques.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
L’HÉCATOMBE DE BERTRIX (BELGIQUE)
Le 22 aout 1914 ,la ville de BERTRIX dans les Ardennes belges a proximité de Sedan a été marquée par la bataille de LUCHY .Près de 3900 soldats y sont morts dont les trois quarts étaient du sud ouest.
A la lisière d'un bois on trouve une tombe ,celle du colonel Henri DETRIE qui commandait le 20° RI ,mort à cet endroit.
Le colonel avait envoyé des éclaireurs qui n'ont rien vu de spécial ,il a donc décidé d'attaquer malgré les renseignements du docteur qui revenait de de l'autre coté du bois de Luchy ,il avait averti que ''ça grouille d'allemands'' ,le garde champêtre aussi avait averti ''il y a des barbelés partout ,des tranchées ,des mitrailleuses''.Le colonel n'a voulu rien savoir et il fait avancer ses hommes.
Ce fut un massacre .En fin d'après midi il ne restait plus que quelques hommes avec leur colonel qui a compris son erreur.En gants blancs ,sabre au clair il s'est lancé à l'assaut ,il a voulu mourir en brave.
Les allemands étaient sur place depuis une semaine ,ils n'ont pas bougé alors que les français passaient devant eux.
Les soldats étaient presque tous du sud ouest ,du 17° CA avec sa 65° brigade d'Agen et ses régiments de Cahors et d'Agen ,sa 66° brigade de Montauban ,le 14°RI de Toulouse ,le 83° de St Gaudens ,le 68° d'Auch ,le 59° de Pamiers ,le 88° de Mirande ,près de 30 000 se sont jetés dans le piège après plusieurs journées de marche.Les allemands ont posté les mitrailleuses en première ligne ,c'est un carnage.
Il y a eu jusqu'à 9 cimetières entre Ochamps et Bertrix , tout est regroupé à l'heure actuelle.Les tombes françaises sont sur les bords ,les allemandes au centre.
Des noms:Jean ARNAL ,Jean LABORDE ,Gustave POUGEOLLE ,Frédéric GABARROT ,Jean DELSOL ,Antonin MOMMEJA , Joseph MONTEIL ,Jean BONZOM , des noms d ela gascogne ,de Toulouse ,des Pyrénées.
L'oncle de Yves GOURDIN historien ,avait 20 ans ,les allemands l'ont obligé à creuser des tombes ,son père alors âgé de 14 ans a enterré des chevaux ,il y en eut 400 de tués ce jour du 22 aout.Son grand père a fait passer des français blessés en Hollande pour qu'ils repartent en France ,c'était le réseau de la dame Blanche.
Certains sont restés en Belgique et s'y sont mariés ,Maurice VERNET instituteur et rugbyman qui est mort en 1916
Le 22 aout 1914 ,la ville de BERTRIX dans les Ardennes belges a proximité de Sedan a été marquée par la bataille de LUCHY .Près de 3900 soldats y sont morts dont les trois quarts étaient du sud ouest.
A la lisière d'un bois on trouve une tombe ,celle du colonel Henri DETRIE qui commandait le 20° RI ,mort à cet endroit.
Le colonel avait envoyé des éclaireurs qui n'ont rien vu de spécial ,il a donc décidé d'attaquer malgré les renseignements du docteur qui revenait de de l'autre coté du bois de Luchy ,il avait averti que ''ça grouille d'allemands'' ,le garde champêtre aussi avait averti ''il y a des barbelés partout ,des tranchées ,des mitrailleuses''.Le colonel n'a voulu rien savoir et il fait avancer ses hommes.
Ce fut un massacre .En fin d'après midi il ne restait plus que quelques hommes avec leur colonel qui a compris son erreur.En gants blancs ,sabre au clair il s'est lancé à l'assaut ,il a voulu mourir en brave.
Les allemands étaient sur place depuis une semaine ,ils n'ont pas bougé alors que les français passaient devant eux.
Les soldats étaient presque tous du sud ouest ,du 17° CA avec sa 65° brigade d'Agen et ses régiments de Cahors et d'Agen ,sa 66° brigade de Montauban ,le 14°RI de Toulouse ,le 83° de St Gaudens ,le 68° d'Auch ,le 59° de Pamiers ,le 88° de Mirande ,près de 30 000 se sont jetés dans le piège après plusieurs journées de marche.Les allemands ont posté les mitrailleuses en première ligne ,c'est un carnage.
Il y a eu jusqu'à 9 cimetières entre Ochamps et Bertrix , tout est regroupé à l'heure actuelle.Les tombes françaises sont sur les bords ,les allemandes au centre.
Des noms:Jean ARNAL ,Jean LABORDE ,Gustave POUGEOLLE ,Frédéric GABARROT ,Jean DELSOL ,Antonin MOMMEJA , Joseph MONTEIL ,Jean BONZOM , des noms d ela gascogne ,de Toulouse ,des Pyrénées.
L'oncle de Yves GOURDIN historien ,avait 20 ans ,les allemands l'ont obligé à creuser des tombes ,son père alors âgé de 14 ans a enterré des chevaux ,il y en eut 400 de tués ce jour du 22 aout.Son grand père a fait passer des français blessés en Hollande pour qu'ils repartent en France ,c'était le réseau de la dame Blanche.
Certains sont restés en Belgique et s'y sont mariés ,Maurice VERNET instituteur et rugbyman qui est mort en 1916
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
MORT DU CAPITAINE PAULIAT LE 26 AOUT 1914
Saint Cyrien il a trouvé la mort au front.
Pendant 12 ans sa petite fille ,Mme Janine ROL a recherché sa tombe avec l'aide du journal ''Le Petit Bleu d'Agen'' fondé le 11 septembre 1914 pendant la bataille de la Marne afin de donner des nouvelles du front.
Une véritable enquête est lancée ,les renseignements sont rares ,Mme ROL sait qu'il est né à Limoges en 1877 qu'il est mort au Mont sur Meurthe.
Malgré de nombreux courriers à la défense la tombe du capitaine Léonard Edmé Joseph PAULIAT est introuvable.
Son dossier est rouvert à Vincennes ,il était au 9° RI d'Agen de 1905 à 1913 mais c'est sur le journal de marche du 173° RI qu'on retrouve sa trace et les circonstances de sa mort ,mais rien sur sa sépulture.Le corps a été rendu à la famille en 1921 mais pas à sa veuve du Lot et Garonne.
Les recherches vont sur Limoges:archives départementales ,ONAC pole des sépultures de Metz ,toujours rien.
Le journal ''Le Populaire du Centre'' est alors appelé en aide ,fin juillet 2014 un lecteur signale que le capitaine PAULIAT est enterré dans le caveau familial de SAINT PAUL ,un petit village.Mais quelle est la raison de c e petit village?
Âgée de 81 ans ,sa petite fille pourra enfin fleurir sa tombe.
source La Dépêche
william
Saint Cyrien il a trouvé la mort au front.
Pendant 12 ans sa petite fille ,Mme Janine ROL a recherché sa tombe avec l'aide du journal ''Le Petit Bleu d'Agen'' fondé le 11 septembre 1914 pendant la bataille de la Marne afin de donner des nouvelles du front.
Une véritable enquête est lancée ,les renseignements sont rares ,Mme ROL sait qu'il est né à Limoges en 1877 qu'il est mort au Mont sur Meurthe.
Malgré de nombreux courriers à la défense la tombe du capitaine Léonard Edmé Joseph PAULIAT est introuvable.
Son dossier est rouvert à Vincennes ,il était au 9° RI d'Agen de 1905 à 1913 mais c'est sur le journal de marche du 173° RI qu'on retrouve sa trace et les circonstances de sa mort ,mais rien sur sa sépulture.Le corps a été rendu à la famille en 1921 mais pas à sa veuve du Lot et Garonne.
Les recherches vont sur Limoges:archives départementales ,ONAC pole des sépultures de Metz ,toujours rien.
Le journal ''Le Populaire du Centre'' est alors appelé en aide ,fin juillet 2014 un lecteur signale que le capitaine PAULIAT est enterré dans le caveau familial de SAINT PAUL ,un petit village.Mais quelle est la raison de c e petit village?
Âgée de 81 ans ,sa petite fille pourra enfin fleurir sa tombe.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
A CASTELNAUDARY ,HOMMAGE AUX PAYSANS ET RURAUX DE LA GRANDE GUERRE
Le dimanche qui clôture la fête du cassoulet ,les filières agricoles sont mises à l'honneur ,rencontre avec les gens de la terre ,le matériel d'autrefois.
Le président de la FDSEA ,M Serge VIALETTE a eu l'idée de dédier cette journée aux paysans qui sont partis au front pour la Grande Guerre 14/18.
Nombreux sont ceux qui n'en sont pas revenus ,il faut voir les noms sur les monuments des villages.
Les ruraux sont associés aussi à cetet journée comme les forgerons et les artisans des campagnes.
Les organisateurs veulent rajouter des images et lancent un appel aux personnes qui auraient des clichés d'un parent parti au combat dans les tranchées ,des lettres et autres témoignages.L'exposition aura lieu place Verdun.
Contacts : 04 68 94 44 59 ou fdsea-aude@arterris.fr
william
Le dimanche qui clôture la fête du cassoulet ,les filières agricoles sont mises à l'honneur ,rencontre avec les gens de la terre ,le matériel d'autrefois.
Le président de la FDSEA ,M Serge VIALETTE a eu l'idée de dédier cette journée aux paysans qui sont partis au front pour la Grande Guerre 14/18.
Nombreux sont ceux qui n'en sont pas revenus ,il faut voir les noms sur les monuments des villages.
Les ruraux sont associés aussi à cetet journée comme les forgerons et les artisans des campagnes.
Les organisateurs veulent rajouter des images et lancent un appel aux personnes qui auraient des clichés d'un parent parti au combat dans les tranchées ,des lettres et autres témoignages.L'exposition aura lieu place Verdun.
Contacts : 04 68 94 44 59 ou fdsea-aude@arterris.fr
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
DES CHANTS DANS LES TRANCHÉES
Il y avait ceux de la revanche après que l'Allemagne en 1870 se soit emparée de l'Alsace et la Lorraine.
Elle était chantée à voix basse.
Sur la route poudreuse et blanche
ou nos drapeaux ne passent plus,
un vieillard va chaque dimanche
réver seul au pays perdu.
Parfois de sa lèvre pâlie
monte une plainte vers les cieux.
C'est le regret des jours joyeux
et c'est l'histoire de sa vie.
Refrain
Ils ont brisé mon violon
parceque j'ai l'ame française.
Et que sans peur ,aux échos du vallon
j'ai fait chanter la Marseillaise.
J'ai voulu savoir cette histoire,
il ma l'a contée en pleurant.
Gardez la dans votre mémoire,
c'est celle d'un cœur simple et grand.
Un soir me dit-il sous les chênes,
je faisais danser les enfants
quand les ennemis triomphants
jetèrent l'effroi dans nos plaines.
Tous s'enfuyaient devant leurs armes
rouges ,hélas de sang français.
Fou de douleur ,cachant mes larmes
tout seul vers eux je m'avançais.
''Qui donc es- tu ,toi qui nous braves?'',
fitent-ils en me renversant.
''Je suis dis-je en me redressant,
l'ennemi des peuples esclaves''
''Tu railles bonhomme?eh bien,joue
les hymnes chers à notre roi''.
Alors leur main souilla ma joue.
Mais la France vivait en moi,
je jouai de rouget de Lisle
l'ardente et sublime chanson.
Ils brisèrent mon violon
en voyant leur rage inutile...
Paroles de René SAINT-PRIEST et L.CHRISTIAN écrites en 1885
suivra ,il y en a d'autres
william
Une autre que je ne chanterais pas ,mais fredonnée dans la bataille.
Un nommé BARRET soldat du 99° RI a imaginé un chant en honneur à sa mitraillette sur l'air de ''Ma Tonkinoise''
Je l'appell'ma p'tit' gouailleuse,
ma mitrailli,ma mitrailli ,ma mitrailleuse
elle est belle ,elle est coquette;
quand ell'veut faire une conquête
c'est alors qu'elle est joyeuse
ma mitrailli,ma mitrailli ,ma mitrailleuse
elle expédie des pruneaux
quin'tuent pas que des moineaux
dans l'attaque
quand ça craque
elle y va de sa chanson;
en accompagnant la danse
elle observe la cadence
elle fauche
dans les boches,
qu'elle coule à l'unisson
pourvu qu'il y ait de l'embauche,
elle se charg' de la moisson.
Pas de pitié , puisque c'est la guerre ,il
est temps ,les amis de réveiller le coq gaulois.
Une autre
Un aigle noir a plané sur la ville,
il a juré d’être victorieux.
De tous les cotés ,les corbeaux se faufilent
dans les sillons ,dans les chemins creux
mais tout à coup ,le coq gaulois claironne:
Cocorico ,debout les petits soldats
le soleil luit partout ,le canon tonne
jeunes héros ,voici le grand combat.
Refrain
Et Verdun la victorieuse
pousse un cri que portent là-bas
les échos des bords de la Meuse,
halte là! on ne passe pas.
Plus de morgue ,plus d'arrogance,
fuyez ,barbares et laquais,
c'est ici la porte de la France.
suivra
william
LA CHANSON DE CRAONNE
Le 3 juin 1917 Baptiste BENEDETTI (né en 1894 ) mitrailleur au 64° BCA est tué à Craonne suite à un violent bombardement lancé par les allemands des15° et 41° DI.
Il est atteint d'une balle au front alors qu'il approvisionne son arme.Son cousin Pierre Félix TOMASINI et un autre chasseur Paul CLEMENTI du 64° BCA ont identifié le corps.Le cousin récupère sur le cadavre le texte d'une chanson sur les embusqués de l'arrière ,son livret individuel et un mot d'adieu à sa femme et à l'ile de beauté.
Ces quelques lignes représentent une certaine parenté avec le refrain de la chanson de Craonne:
Adieu la belle vie/Adieu l'amour/Adieu ma chérie Adieu l'ile de beauté.
Son corps repose peut être dans la fosse commune de la nécropole de Craonnelle avec les 1884 corps.
Source La lettre du Chemin des Dames
william
Il y avait ceux de la revanche après que l'Allemagne en 1870 se soit emparée de l'Alsace et la Lorraine.
Elle était chantée à voix basse.
Sur la route poudreuse et blanche
ou nos drapeaux ne passent plus,
un vieillard va chaque dimanche
réver seul au pays perdu.
Parfois de sa lèvre pâlie
monte une plainte vers les cieux.
C'est le regret des jours joyeux
et c'est l'histoire de sa vie.
Refrain
Ils ont brisé mon violon
parceque j'ai l'ame française.
Et que sans peur ,aux échos du vallon
j'ai fait chanter la Marseillaise.
J'ai voulu savoir cette histoire,
il ma l'a contée en pleurant.
Gardez la dans votre mémoire,
c'est celle d'un cœur simple et grand.
Un soir me dit-il sous les chênes,
je faisais danser les enfants
quand les ennemis triomphants
jetèrent l'effroi dans nos plaines.
Tous s'enfuyaient devant leurs armes
rouges ,hélas de sang français.
Fou de douleur ,cachant mes larmes
tout seul vers eux je m'avançais.
''Qui donc es- tu ,toi qui nous braves?'',
fitent-ils en me renversant.
''Je suis dis-je en me redressant,
l'ennemi des peuples esclaves''
''Tu railles bonhomme?eh bien,joue
les hymnes chers à notre roi''.
Alors leur main souilla ma joue.
Mais la France vivait en moi,
je jouai de rouget de Lisle
l'ardente et sublime chanson.
Ils brisèrent mon violon
en voyant leur rage inutile...
Paroles de René SAINT-PRIEST et L.CHRISTIAN écrites en 1885
suivra ,il y en a d'autres
william
Une autre que je ne chanterais pas ,mais fredonnée dans la bataille.
Un nommé BARRET soldat du 99° RI a imaginé un chant en honneur à sa mitraillette sur l'air de ''Ma Tonkinoise''
Je l'appell'ma p'tit' gouailleuse,
ma mitrailli,ma mitrailli ,ma mitrailleuse
elle est belle ,elle est coquette;
quand ell'veut faire une conquête
c'est alors qu'elle est joyeuse
ma mitrailli,ma mitrailli ,ma mitrailleuse
elle expédie des pruneaux
quin'tuent pas que des moineaux
dans l'attaque
quand ça craque
elle y va de sa chanson;
en accompagnant la danse
elle observe la cadence
elle fauche
dans les boches,
qu'elle coule à l'unisson
pourvu qu'il y ait de l'embauche,
elle se charg' de la moisson.
Pas de pitié , puisque c'est la guerre ,il
est temps ,les amis de réveiller le coq gaulois.
Une autre
Un aigle noir a plané sur la ville,
il a juré d’être victorieux.
De tous les cotés ,les corbeaux se faufilent
dans les sillons ,dans les chemins creux
mais tout à coup ,le coq gaulois claironne:
Cocorico ,debout les petits soldats
le soleil luit partout ,le canon tonne
jeunes héros ,voici le grand combat.
Refrain
Et Verdun la victorieuse
pousse un cri que portent là-bas
les échos des bords de la Meuse,
halte là! on ne passe pas.
Plus de morgue ,plus d'arrogance,
fuyez ,barbares et laquais,
c'est ici la porte de la France.
suivra
william
LA CHANSON DE CRAONNE
Le 3 juin 1917 Baptiste BENEDETTI (né en 1894 ) mitrailleur au 64° BCA est tué à Craonne suite à un violent bombardement lancé par les allemands des15° et 41° DI.
Il est atteint d'une balle au front alors qu'il approvisionne son arme.Son cousin Pierre Félix TOMASINI et un autre chasseur Paul CLEMENTI du 64° BCA ont identifié le corps.Le cousin récupère sur le cadavre le texte d'une chanson sur les embusqués de l'arrière ,son livret individuel et un mot d'adieu à sa femme et à l'ile de beauté.
Ces quelques lignes représentent une certaine parenté avec le refrain de la chanson de Craonne:
Adieu la belle vie/Adieu l'amour/Adieu ma chérie Adieu l'ile de beauté.
Son corps repose peut être dans la fosse commune de la nécropole de Craonnelle avec les 1884 corps.
Source La lettre du Chemin des Dames
william
Dernière édition par william durand le Mer 3 Déc - 16:14, édité 2 fois
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES GUEULES CASSÉES ET LA CHIRURGIE RÉPARATRICE
Dans les tranchées la vulnérabilité des combattants est accrue.Les soldats sont souvent blessés au visage défigurant ceux ci pour le reste de leurs jours.
Il a fallu mettre au point des techniques nouvelles pour réparer les dégâts physiques.
Les gueules cassées étaient des dizaines de milliers de survivants atrocement défigurés ,ils étaient condamnés à vivre sous les regards.
Il fallait soigner ces hommes dans des conditions précaires .15% des blessures l'ont été à la face soit par balle de mitrailleuse (fractures complexes des mâchoires) ,éclat d'obus (pertes de tissus divers ,peau ,muscle ,os). C’est comme cela qu'est née la chirurgie réparatrice après évacuation vers des hôpitaux tels le Val de Grâce ,Lyon ou Bordeaux.Il a fallu aussi ouvrir des hôpitaux complémentaires à Toulouse sous la responsabilité du Dr Maurice ACHARD qui travaille dans la radiographie.
Ultérieurement le Centre de chirurgie de Paris se repliera à Luchon avec comme médecin chef Gustave GINESTET.
Du fait de la guerre la science de la reconstruction faciale a progressé rapidement.On était au début de la médecine d'urgence ou l'acte chirurgical avait lieu souvent au poste de secours pour éviter les infections.Il fallait stériliser le matériel ,assurer l'irrigation en continue des plaies ,utiliser les antiseptiques notamment le sérum antitétanique.
Les chirurgiens vont inventer des procédés d'immobilisation des mâchoires et développer des techniques nouvelles de greffes d'os et de tissus mous.Parfois il faudra se résoudre à utiliser des prothèses.
suivra
william
Gustave GINESTET ,PIONNIER DE LA CHIRURGIE RÉPARATRICE
Originaire de Valence d'Agen il est considéré comme le pionnier de la chirurgie maxillo-faciale esthétique et réparatrice.
Général il sera le chef de file de prestigieuses écoles.
Orphelin de mère ,il est élevé par les jésuites de Montauban ,incorporé en aout 1916 à la 18° section d'infirmiers militaires ,il reçoit une formation de médecin à l’hôpital complémentaire de Bordeaux et devient médecin de poste de secours du 2° bataillon du 5° RI territorial.
Le 1er mars 1918 il n'a pas encore 21 ans il est blessé aux yeux par l'ypérite en soignant des poilus gazés.
Il se spécialise en stomatologie et prothèse dentaire ,s'intéresse au traitement des fractures des mâchoires.
Il ^participera au deuxième conflit mondial en mettant au point des techniques de pointe ,de réduction et de greffe et crée les instruments pour la chirurgie de la face.
Les Gueules cassées "existent toujours ,d'abord avec la loterie nationale puis à la Française des jeux avec la Fédération nationale André Maginot ,ces deux associations financent des projets de recherche de reconstruction faciale mais aussi aident les hôpitaux dans leurs équipements.
Les 17 et 18 octobre 2014 se déroulera à l’École Militaire à Paris un colloque organisé par l'Union des Blessés de la face et de la Tête et la Fondation des Gueules cassées sous le haut patronage du Président de la République.
Objet:prise en charge des blessures maxillo-faciales en 14/18 et essor de cette chirurgie
source La Dépêche
william
Dans les tranchées la vulnérabilité des combattants est accrue.Les soldats sont souvent blessés au visage défigurant ceux ci pour le reste de leurs jours.
Il a fallu mettre au point des techniques nouvelles pour réparer les dégâts physiques.
Les gueules cassées étaient des dizaines de milliers de survivants atrocement défigurés ,ils étaient condamnés à vivre sous les regards.
Il fallait soigner ces hommes dans des conditions précaires .15% des blessures l'ont été à la face soit par balle de mitrailleuse (fractures complexes des mâchoires) ,éclat d'obus (pertes de tissus divers ,peau ,muscle ,os). C’est comme cela qu'est née la chirurgie réparatrice après évacuation vers des hôpitaux tels le Val de Grâce ,Lyon ou Bordeaux.Il a fallu aussi ouvrir des hôpitaux complémentaires à Toulouse sous la responsabilité du Dr Maurice ACHARD qui travaille dans la radiographie.
Ultérieurement le Centre de chirurgie de Paris se repliera à Luchon avec comme médecin chef Gustave GINESTET.
Du fait de la guerre la science de la reconstruction faciale a progressé rapidement.On était au début de la médecine d'urgence ou l'acte chirurgical avait lieu souvent au poste de secours pour éviter les infections.Il fallait stériliser le matériel ,assurer l'irrigation en continue des plaies ,utiliser les antiseptiques notamment le sérum antitétanique.
Les chirurgiens vont inventer des procédés d'immobilisation des mâchoires et développer des techniques nouvelles de greffes d'os et de tissus mous.Parfois il faudra se résoudre à utiliser des prothèses.
suivra
william
Gustave GINESTET ,PIONNIER DE LA CHIRURGIE RÉPARATRICE
Originaire de Valence d'Agen il est considéré comme le pionnier de la chirurgie maxillo-faciale esthétique et réparatrice.
Général il sera le chef de file de prestigieuses écoles.
Orphelin de mère ,il est élevé par les jésuites de Montauban ,incorporé en aout 1916 à la 18° section d'infirmiers militaires ,il reçoit une formation de médecin à l’hôpital complémentaire de Bordeaux et devient médecin de poste de secours du 2° bataillon du 5° RI territorial.
Le 1er mars 1918 il n'a pas encore 21 ans il est blessé aux yeux par l'ypérite en soignant des poilus gazés.
Il se spécialise en stomatologie et prothèse dentaire ,s'intéresse au traitement des fractures des mâchoires.
Il ^participera au deuxième conflit mondial en mettant au point des techniques de pointe ,de réduction et de greffe et crée les instruments pour la chirurgie de la face.
Les Gueules cassées "existent toujours ,d'abord avec la loterie nationale puis à la Française des jeux avec la Fédération nationale André Maginot ,ces deux associations financent des projets de recherche de reconstruction faciale mais aussi aident les hôpitaux dans leurs équipements.
Les 17 et 18 octobre 2014 se déroulera à l’École Militaire à Paris un colloque organisé par l'Union des Blessés de la face et de la Tête et la Fondation des Gueules cassées sous le haut patronage du Président de la République.
Objet:prise en charge des blessures maxillo-faciales en 14/18 et essor de cette chirurgie
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LES ANIMAUX ET LA GUERRE
Au moment de la guerre ,21 haras produisent des chevaux de traction pour l'armée mais aussi des anglo-arabes pour la cavalerie.
Les chars Renault ont remplacé progressivement les chevaux mais il faudra toujours des bêtes de trait pour amener les canons de 70 sur les positions ,de même pour les reconnaissance.
En 1914/18 il y avait un cheval mort pour 3 soldats tués ,les chevaux sont au cœur de la guerre surtout pour la logistique.Près de 10 millions de chevaux ont disparu pendant la guerre
A Tarbes il y avait un régiment d'artillerie qui utilisait des chevaux demi-lourds pour tracter les canons de 75 ,il y avait également le 10° hussards avec ses anglo-arabes.Le colonel FOCH montait un cheval du nom de Vignemale.
Les bovins étaient réquisitionnés car il fallait nourrir 3,5 millions d'hommes mobilisés ,il faut livrer 3600 bœufs par jour aux combattants.
Il ne faut pas oublier les pigeons voyageurs qui transmettaient les messages en remplissant des missions hautement stratégiques avant de revenir à leur port d'attache.La colombophilie a vécu de grandes heures.200 000 pigeons utilisés
Et puis il y a eu aussi les chiens ,mascottes ,guetteurs ,agents de liaison selon leurs compétences.Un service des chiens de guerre a été créé en 1915 ,ces chiens avaient un état civil ,une plaque d'identité et un équipement.30 000 chiens sont recrutés dans les fourrières pour surveiller les zones militaires ,devenir chiens ambulanciers ,chiens de liaison ou pour tirer des petits canons.
source La Dépêche
william
Au moment de la guerre ,21 haras produisent des chevaux de traction pour l'armée mais aussi des anglo-arabes pour la cavalerie.
Les chars Renault ont remplacé progressivement les chevaux mais il faudra toujours des bêtes de trait pour amener les canons de 70 sur les positions ,de même pour les reconnaissance.
En 1914/18 il y avait un cheval mort pour 3 soldats tués ,les chevaux sont au cœur de la guerre surtout pour la logistique.Près de 10 millions de chevaux ont disparu pendant la guerre
A Tarbes il y avait un régiment d'artillerie qui utilisait des chevaux demi-lourds pour tracter les canons de 75 ,il y avait également le 10° hussards avec ses anglo-arabes.Le colonel FOCH montait un cheval du nom de Vignemale.
Les bovins étaient réquisitionnés car il fallait nourrir 3,5 millions d'hommes mobilisés ,il faut livrer 3600 bœufs par jour aux combattants.
Il ne faut pas oublier les pigeons voyageurs qui transmettaient les messages en remplissant des missions hautement stratégiques avant de revenir à leur port d'attache.La colombophilie a vécu de grandes heures.200 000 pigeons utilisés
Et puis il y a eu aussi les chiens ,mascottes ,guetteurs ,agents de liaison selon leurs compétences.Un service des chiens de guerre a été créé en 1915 ,ces chiens avaient un état civil ,une plaque d'identité et un équipement.30 000 chiens sont recrutés dans les fourrières pour surveiller les zones militaires ,devenir chiens ambulanciers ,chiens de liaison ou pour tirer des petits canons.
source La Dépêche
william
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Re: CENTENAIRE DE LA GUERRE DE 1914/18
LA MÉMOIRE DES POILUS SUR NOS MONUMENTS
Les monuments sont disséminés sur tout notre territoire ,ils témoignent de la souffrance du soldat ,la détresse de l'orphelin ,de la Victoire finale.
La saignée de la guerre se lit dans la liste des noms gravés dans la pierre des monuments.
Les sculpteurs ont exprimé le sacrifice des hommes ,la paix retrouvée ,on peut y lire aussi la haine de l'ennemi à St CERE dans le Lot ou à MONTECH dan sle Tarn et Garonne ou un soldat piétine l'aigle allemand.
Des entreprises vendent des plaques standard représentant un mourant entre un poilu et un gaulois.On les trouve au Carlaret en Ariège ,à Cahus dans le Lot ,à Laloubère dans les Htes Pyrénées.
Des modèles sont prévus pour les églises à Montcuq dans le Lot ,à Gandalou dans le Tarn et Garonne ou aux Pujols dans l'Ariège.
On retrouve le même soldat à Montpezat dans le Lot et Garonne ,à Ramonville en Haute Garonne ou à St Ybars en Ariège.
Pratiquement chacune des 36400 communes ont leur monument.
Ce sont les communes qui financent avec l'aide de l’État qui alloue une subvention proportionnelle au nombre de victimes gravées sur le monument ,il y a aussi des souscriptions publiques et des dons
Les monuments sont disséminés sur tout notre territoire ,ils témoignent de la souffrance du soldat ,la détresse de l'orphelin ,de la Victoire finale.
La saignée de la guerre se lit dans la liste des noms gravés dans la pierre des monuments.
Les sculpteurs ont exprimé le sacrifice des hommes ,la paix retrouvée ,on peut y lire aussi la haine de l'ennemi à St CERE dans le Lot ou à MONTECH dan sle Tarn et Garonne ou un soldat piétine l'aigle allemand.
Des entreprises vendent des plaques standard représentant un mourant entre un poilu et un gaulois.On les trouve au Carlaret en Ariège ,à Cahus dans le Lot ,à Laloubère dans les Htes Pyrénées.
Des modèles sont prévus pour les églises à Montcuq dans le Lot ,à Gandalou dans le Tarn et Garonne ou aux Pujols dans l'Ariège.
On retrouve le même soldat à Montpezat dans le Lot et Garonne ,à Ramonville en Haute Garonne ou à St Ybars en Ariège.
Pratiquement chacune des 36400 communes ont leur monument.
Ce sont les communes qui financent avec l'aide de l’État qui alloue une subvention proportionnelle au nombre de victimes gravées sur le monument ,il y a aussi des souscriptions publiques et des dons
william durand- Messages : 2461
Date d'inscription : 18/03/2012
Age : 81
Localisation : TREBES AUDE
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914/18
» centenaire 1914/18
» LE CENTENAIRE DE 1914/18 EN SAONE ET LOIRE
» GUERRE DE 1914/18
» LE CENTENAIRE EN MEUSE
» centenaire 1914/18
» LE CENTENAIRE DE 1914/18 EN SAONE ET LOIRE
» GUERRE DE 1914/18
» LE CENTENAIRE EN MEUSE
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum